Fiche d'Économie Sur Le Développement Et La Croissance
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• Ainsi le développement est-il étroitement lié à la croissance : il l'accompagne et la favorise. S'il est possible que la croissance ne s'accompagne pas du développement (quand la redistribution ne s'effectue pas au niveau national, comme dans certains pays producteurs de pétrole où la croissance est forte, mais où la société présente encore de nombreux archaïsmes), il ne peut y avoir de développement sans croissance : l'amélioration des conditions de vie d'une population ne peut se faire sans moyens matériels importants.
2. Quels sont les facteurs culturels qui influent sur le développement ?
• Les facteurs qui favorisent la croissance et donc le développement sont d'abord économiques : amélioration de la production (augmentation de la productivité), progrès techniques (idées nouvelles), élargissement du marché, multiplication des échanges avec les autres pays. Mais tous ces facteurs, très dépendants des uns et des autres, ne sont pas seuls à jouer un rôle décisif. Certains facteurs politiques et culturels sont aussi à l'origine du développement.
• En effet, il s'avère que les valeurs ont une influence déterminante, selon la thèse développée parMax Weber. Partant du constat que le capitalisme est né dans les pays influencés par la réforme protestante, il estime que cette religion, qui véhicule les valeurs de travail et d'ascétisme, a favorisé l'enrichissement et l'épargne, contrairement au catholicisme qui condamnait tout forme d'enrichissement ainsi que le prêt à intérêt. Cette thèse wébérienne a cependant été contestée.
3. En quoi l'État constitue-t-il aussi un facteur de développement ?• Dès le xixe siècle, l'État joue un rôle primordial dans le développement. Il participe activement à la construction de chemins de fer et de routes, à l'installation du réseau électrique et téléphonique, il protège les marchés de la concurrence extérieure, il intervient dans l'éducation (en France, l'école devient obligatoire, publique et laïque).
• Au xxe siècle, avec les deux guerres mondiales et la crise de 1929, la place de l'État progresse encore : une régulation plus centralisée de l'économie semble nécessaire ; l'État doit intervenir pour relancer l'économie et réduire le chômage. Ainsi s'instaure l'État-providence qui s'occupe du bien-être social grâce à la mise en place d'un système de protection (maladie, chômage, retraite). Dans certains pays, comme l'URSS, l'implication de l'État dans le domaine économique et social était fondamentale (planification autoritaire, propriété des moyens de production, etc.).
• Cependant, l'intervention de l'État n'est pas le garant sans faille du développement : d'une part la corruption et l'enrichissement personnel peuvent pervertir le système ; d'autre part son action, confrontée à la mondialisation de l'économie, n'est pas toujours efficace (échec des politiques économiques). Dans certains pays, l'État connaît aujourd'hui une crise de légitimité, la question n'étant pas tant de savoir s'il faut moins d'État que d'améliorer ses performances.
La croissance
• La croissance désigne l’augmentation de la production sur une longue période. Ce phénomène se traduit par une hausse de la quantité de biens et de services disponibles par habitant.• Cette croissance résulte de la hausse de la productivité (quantité produite/quantité de facteurs de production) : croissance dite "intensive".• La croissance désigne donc un phénomène purement économique et quantitatif.Le développement• Le développement désigne l’ensemble des transformations structurelles (techniques, démographiques, sociales, culturelles…) qui accompagnent souvent la croissance et se traduisent par une amélioration durable du bien-être de la population.• Le développement est donc un phénomène multidimensionnel.• Les pays en développement (PED) se caractérisent, d’un point de vue économique, par :– la faiblesse de la productivité et du taux d’investissement – une forte part des produits à faible valeur ajoutée dans les exportations, un fort déficit du commerce international et un lourd endettement – un dualisme économique (coexistence d’activités "modernes" et "traditionnelles" sans que les premières entraînent lessecondes) – une part importante des actifs employés dans l’agriculture (malgré l’exode rural et la concentration urbaine) et les services (notamment publics); – l’importance de l’économie informelle (économie souterraine et domestique)…• Les pays en développement se caractérisent aussi, d’un point de vue social, par :– une forte croissance démographique et une population jeune – un dualisme social (inégale répartition des patrimoines et des revenus, mesurée par un fort coefficient de Gini et un fort écart interdécile) – des problèmes urbains (infrastructures, eau, égouts, élimination des déchets, approvisionnement, logement, chômage, insécurité…) liés à la forte croissance de la taille des villes, du fait de l’exode rural – des régimes politiques souvent plus autoritaires que dans les pays industrialisés…
• Notons toutefois l’hétérogénéité
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