Les Options Réelles
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(Bonne mesure de la performance des projets
Limites de la méthode :
➢ Validité portant sur une période et non sur la durée de vie du projet.
(Ne peut être un outil de décision.
L'EVA est un concept puissant. Cependant, les entreprises souhaitant l'adopter doivent garder à l'esprit le fait qu'elle n'est pas la solution à tous les problèmes et qu'elle a des limites. Les entreprises posent souvent la question de savoir quel est le « plus » apporté par l'EVA par rapport aux méthodes d'évaluation traditionnelles. En fait, l'EVA ne présente aucun avantage sur ces autres méthodes. En effet, une analyse basée sur l'EVA ne modifiera pas - et ne doit pas modifier- les conclusions résultant d'une évaluation basée sur le cash-flow. La principale faiblesse de l'EVA - que la méthode partage avec la plupart des autres indicateurs de performances financières - concerne l'absence de prise en compte des évolutions futures.
c) Taux de rendement interne (TRI)
C’est le taux d’actualisation qui annule la VAN.
L’utilisation du TRI :
➢ Acceptation des projets avec TRI supérieur au coût d’opportunité du capital
Limites de la méthode :
➢ Le TRI n'est pas un critère pertinent de choix de projet
Le TRI est souvent reconnu comme un critère de sélection économique entre projets : si on doit choisir entre plusieurs projets, définis par des investissements et des cash flows (ou flux de trésorerie) connus dans le temps, on pense souvent que l'on doit choisir le projet qui a le TRI le plus élevé. Cependant, ceci n'est pas vraiment justifié, et peut être faux comme le montre l'exemple ci-dessous. Retenons que la VAN est le critère de référence pour comparer des projets, et que le TRI n'est pas un critère pertinent de choix de projet ; il permet juste de savoir si les projets sont rentables (comparaison entre le TRI de chaque projet et du taux d'actualisation du capital).
Le TRI donne une information sur le taux de rentabilité de l'investissement, mais il ne prend pas en compte certains paramètres et cela fait que dans certains cas un projet avec TRI plus petit est parfois préférable à autre projet qui a un TRI plus grand. Ainsi, si un investissement a un TRI de 20% avec retour sur investissement 10 ans après (c'est-à-dire un investissement de 1 au début de l'année 1 et un revenu de 6.19 à la fin de l'année 10), certains investisseurs trouveront que ce rendement est préférable à un investissement ayant un TRI de 25%, mais avec un retour sur investissement l'année suivante (c'est-à-dire un investissement de 1 au début de l'année 1 et un revenu de 1.25 en fin d'année). En effet, dans le premier cas l'argent donne un rendement sur 10 années, alors que dans le second cas l'argent placé donne un rendement sur une seule année : il faut donc encore replacer cet argent durant les 9 années suivantes, et il n'est pas dit que les projets qui seront choisis pour ces 9 années auront une performance qui permettra à la fin un TRI moyen supérieur à 20 %. Toutefois, ce type de choix est lié à la stratégie de placement choisie par l'investisseur, et ne s'impose pas en soi.
En conclusion, l'utilisation du TRI peut influencer de façon très différente le choix des investissements, puisque cela suppose implicitement que le montant des rentrées nettes de fonds sur toute la durée du projet puisse être réinvesti à ce même taux de rendement interne. L'avantage du TRI est qu'il s'agit d'un indicateur intrinsèque d'un projet, au contraire de la VAN dont le calcul dépend d'un taux d'actualisation.
2. L’option
L’option est un titre financier. Elle peut aussi être définie comme un contrat entre deux parties par lequel l’une accorde à l’autre le droit et non pas l’obligation de lui acheter (option d’achat) ou de lui vendre (option de vente) un actif (action, obligation, taux d’intérêt, indice boursier, marchandise…) moyennant le versement d’une prime.
L’achat ou la vente de cet actif se fera à un prix d’exercice durant une période (pour les options américaines) ou à une date précise (pour les options européennes). La majorité des options cotées en bourse sont des options américaines.
L’obligation convertible est composée d’une obligation classique et d’une option d’achat.
d) Exemple d’une option d’achat
Si Pierre vend à Philippe une option d’achat sur l’action AXA à 22 euros à échéance 9 mois, Philippe aura le droit durant 9 mois (l’option américaine) ou à l’issue de cette période (l’option européenne) d’acheter à Pierre une action AXA au prix de 22 euros, quel que soit le cours en Bourse de cette action à ce moment là. Philippe n’est pas obligé d’acheter à Pierre une action AXA, mais si Philippe le lui demande, Pierre est obligé de lui vendre cette action au prix de 22 euros. Philippe n’exercera l’option que si le cours d’AXA en Bourse dépasse les 22 euros. Dans le cas contraire, Philippe achètera l’action AXA en Bourse à un prix inférieur à 22 euros.
e) Caractéristiques de l’option
Risque et incertitude : l’option n’existe pas lorsque l’avenir est connu avec certitude. En avenir incertain l’option a pour fonction de rémunérer le risque lié à l’incertitude de demain.
La valeur intrinsèque est la différence entre le cours de l’actif sous jacent (action ou taux d’intérêt ou autre) et le prix d’exercice de l’option d’achat. Si cette différence est positive (les cours ont augmenté) l’option possède donc une valeur positive (option dans la monnaie). Si la différence est négative la valeur de l’option est nulle (option en dehors de la monnaie). Et c’est l’inverse pour une option de vente.
La valeur temps se traduit par la probabilité que le cours de l’actif sur lequel porte l’option (sous jacent) s’élève avant l’exercice de l’option, rendant l’exercice de l’option encore plus intéressant qu’il ne l’est actuellement.
Valeur de l’option = valeur intrinsèque + valeur temps.
3. La notion d’option réelle :
Un industriel ne se contente pas de subir le risque, dans de nombreux cas il est en mesure de réagir au cours des événements. Dans ces circonstances, il bénéficie du droit d’accroitre ou de limiter le montant de son investissement et il utilise ou non ce droit selon l’évolution de ses perspectives de rentabilité.
L’industriel est alors tout à fait comparable au financier qui possède le droit de renforcer ou d’alléger sa position vis-à-vis d’un titre financier, à des conditions fixées d’avance. Donc l’industriel qui bénéfice de la flexibilité dans la gestion d’un projet d’investissement est parfaitement comparable au financier qui détient une option.
Cette flexibilité d’un investissement a donc bien une valeur, dont l’analyse traditionnelle ne rend pas compte, et c’est tout simplement la valeur de l’option qui lui est attachée. Bien entendu, cette option ne se matérialise pas par un titre financier avec lequel on s’est familiarisé : Elle n’a pas d’existence juridique mais porte sur des actifs industriels, on parle d’Option réelle.
Les Options réelles sont propres aux investissements industriels. Elles offrent le droit, mais non l’obligation, de modifier un projet d’investissement, notamment grâce à l’information supplémentaire acquise sur des perspectives de rentabilité.
4. Les différentes catégories d’option réelles :
➢ L’option de lancer un nouveau projet correspond à une option d’achat d’une nouvelle activité dont le prix d’exercice est constitué par les investissements de lancement. Cette composante prend une grande importance dans la valorisation de nombreuses entreprises. Dans ce cas, elles ne sont pas tant considérées pour elles-mêmes que pour leur capacité à générer de nouvelles opportunités d’investissement, dont la nature ou la rentabilité est encore incertaine.
➢ L’option de développer l’activité est comparable au lancement d’un nouveau projet. Lors de la phase initiale d’un investissement, il amène cependant des problématiques assimilables à la question suivante : Faut-il construire une grande usine pour faire face à l’éventualité d’une demande forte ou construire une petite usine ?
Une solution tenant compte des options réelles consiste à construire une petite usine avec une option d’extension en cas de supplément de la demande.
➢ L’option de réduire l’activité est la symétrique de la précédente : si les débouchés ont été surestimés, l’investisseur a l’option de produire moins. Il économisera
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