Dom Juan
Dissertation : Dom Juan. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescaractériel, instable et qui ne peut s’empêcher de bouger. La Statue lui dit « donnez-moi la main » (l.20) et il réplique « La voilà » (l.21), cette main est symbolique, Dom Juan accepte ce pacte, il va être punis de ses pêchés, comme l’annonce la statue : « l’endurcissement du pêché traîne une mort funeste. » (l.22-23) Le libertin sent « un feu invisible [le brûler] » (l.24) suite à un tonnerre qui lui tombe dessus, c’est à ce moment là qu’on peut comprendre la punition de la Statue et de la divinité : Il est envoyé en Enfer.
Nous venons de parler des apparitions surnaturelles présentes dans ces deux scènes. Dom Juan est puni de ses pêchés par la justice divine. Intéressons-nous maintenant à la fidélité de Dom Juan
Dom Juan étant libertin ne supporte pas qu’on lui donne des règles. Il n’accepte pas le divin, il utilise d’ailleurs deux fois l’adverbe « non » pour marquer son désaccord et montrer son entière responsabilité de ses actes « Non, non, rien n’est capable de m’imprimer de la terreur » (l.10). Il cherche également une preuve concrète « Je veux éprouver avec mon épée » (l.11) car il ne croit que ce qu’il voit « je veux voir ce que c’est » (l.7) mais il est trompé par le surnaturel. La liberté est très importante pour Dom Juan. Il refuse de se soumettre à la moindre autorité, il ne conçoit donc pas de pouvoir être dirigé par une autre personne « rien n’est capable » à la ligne 10 également. « Qui ose ? » (l.5) nous montre son caractère orgueilleux. Il refuse donc la dernière chance qui lui est accordée de se repentir « Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir. » (l.15-16). Puisque c’est un libertin, il est sourd à tout appel à repentance, même devant des apparitions divines. Mais, il ne supporte pas l’image négative qu’il donne de lui, montrant une certaine fierté mais le héros ne tient pas à ne faire que refuser. Il commence déjà à envisager et accepter ses actes et ses conséquences, ce qu’il ne lui empêche pas d’affronter le spectre. « Dom Juan veut le frapper » (l.11). Il est pourtant conscient de sa situation mais son coté libertin le laisse espérer « Je veux éprouver avec mon épée si c’est un corps ou un esprit » (l.11). Rien ne semble pouvoir l’arrêter, il est bien décidé à aller jusqu’un bout, jusqu’à la victoire « Où faut-il aller ? » (l.19). Il montre un geste d’engagement et sans hésitation lorsque la Statue lui demande sa main « la voilà » (l.21) La lutte est donc terminée, le geste qu’il a accomplie montre qu’il accepte de mourir.
Dom Juan aura donc été fidèle à son libertinage, grâce à son fort caractère. Sans aucune contradiction il a accepté la main de la statue, qui l’a emmené à son funeste destin.
Nous allons maintenant nous intéresser à la fin de ces deux scènes, sont-elles tragiques ou comiques ?
On peut remarquer que dans la scène 5, Sganarelle est assez comique, il fait ressortit par de nombreuses antithèses la noblesse du jeune libertin. Par exemple, à travers la peur du valet, on ressent l’audace de Dom Juan. On ressent cette crainte car Sganarelle répète tout ce qui se passe en s’exprimant toujours avec « Monsieur », ce qui est inutile puisque, comme lui, tout le monde voit le déroulement de l’action: « Entendez-vous Monsieur ? » (l.4) ; « Ah ! Monsieur, c’est un spectre » (l.6) ; « Ô ciel ! Voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure ? » (l.9) ; « Monsieur, rendez-vous à tant de preuves » (l.13). Sganarelle cherche à surmonter sa propre peur. Il veut que cette situation cesse, et tente une fois de plus, de persuader son maître de se repentir : « Jetez-vous vite dans le repentir » (l.14). Malgré l’inquiétude du valet, c’est lui qui prononcera la dernière réplique dès la mort de Dom Juan. Celle-ci est marquée par l’énumération des victimes du libertin: « parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout » (l.30) Il ajoute également « Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées » qui montre les dernières erreurs commises
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