La Guerre Froide

conomiquement : à l’OTAN (organisation du traité de l’Atlantique Nord, alliance militaire dominé par les EU) en avril 1949, répond le pacte de Varsovie en 1955 (alliance militaire soviétique) ; le Comecon ou CAEM (conseil d’aide économique mutuelle) en 1949 répond au plan Marshall.

En 1949, l’URSS acquiert l’arme atomique : à partir de cette date s’instaure l’équilibre de la terreur.

La « coexistence pacifique »

Cependant, la situation évolue. En 1953, Staline meurt et son successeur, Nikita Khrouchtchev abaisse les tensions. S’ouvre une période de coexistence pacifique pleine d’ambiguïté : le conflit devient essentiellement idéologique et se traduit par la rivalité dans la conquête de l’espace.

Cependant, les blocs restent antagonistes et expansionniste et deux crises terminent la période. En 1961, le mur de Berlin est construit et en 1962, la crise des missiles de Cuba marque l’apogée de la Guerre froide (bien que les soviétiques retirent les missiles fin 1962).

La détente (1963-fin des années 1970)

Quels sont les facteurs et les limites de la Détente ?

Prise de conscience d’intérêts communs

La crise de Cuba a marqué les esprits et les deux Grands ont réalisé qu’ils pouvaient se détruire mutuellement. De plus, le leadership des deux superpuissances, dont l’image se dégrade, commence à être contesté. Par exemple, à l’Ouest, Général de Gaulle condamne l’intervention américaine au Vietnam, et par rejet de, l’Atlantisme (doctrine plaçant l’Europe de l’Ouest sous la direction des EU), retire la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966. Partout les intérêts des blocs passent avant les idéaux : c’est la Realpolitik ou politique réaliste.

Reprise du dialogue

Afin d’éviter l’apocalypse, la détente est avant tout diplomatique. Elle se traduit par la mise en place en 1963 du « téléphone rouge » reliant la maison Blanche au Kremlin, et par la multiplication des rencontres au sommet. En Europe, l’Ostpolitik de Willy Brandt permet d’établir des relations officielles entre la RDA et la RFA en 1972.

Durant la période, les deux grands sont des adversaires – partenaires. Ils signent des accords limitant l’arme nucléaire.

- en 1963 : le traité de Moscou interdit les essais nucléaires autre que souterrain.

- en 1968 : le traité de non prolifération nucléaire (TNP) est un engagement à ne pas divulguer les secrets de l’arme atomique.

- en 1972 : les accords de Sault 1 et 1979 : accord de Sault 2 ( limitent la production de certains missiles.

Les échanges entre les deux blocs se développent. L’URSS vend pétrole et gaz en Occident et y achète des matières 1ères agricoles. Dans le domaine spatiale, en 1975, le programme Apollo-Soyouz est le signe d’une coopération nouvelle (symbole fort de la détente).

Limites de la Détente

Toutefois, les deux Grands restent des adversaires, et la rivalité est-ouest perdure dans de graves conflits périphériques (Guerre du Vietnam). Le Tiers Monde est au cœur de la lutte d’influence que se livre les deux Grands.

La compétition idéologique se poursuit dans tous les domaines (sport, cinéma…). Cependant, la fin de la Guerre du Vietnam et les accords d’Helsinki en 1975 font naître de grands espoirs de paix.

Après le traumatisme de la Guerre du Vietnam, les Soviétiques profitent de l’affaiblissement des EU pour renouer avec une politique d’expansion, aboutissant à la relance de la Guerre Froide à la fin des années 1970.

La relance puis la fin de la Guerre froide (1979-1991)

La révolution iranienne (1979) et l’invasion de l’Afghanistan (situé près du détroit d’Ormuz par lequel passe les pétroliers Occidentaux( menace pour les EU) constituent deux humiliation supplémentaires et montrent l’échec de la politique de conciliation. Le président américain Jimmy Carter proclame la fin de la Détente.

En 1984, Ronald Reagan, antisoviétique est élu président des EU. Il assimile l’URSS à l’ « empire du Mal » et proclame « America is back ». Il met en œuvre une stratégie d’asphyxie, appelée Initiative de Défense Startégique (IDS), surnommé « la Guerre des étoiles » (programme de bouclier antimissile).