La Protection Du Consommateur
Mémoire : La Protection Du Consommateur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrganiser des ruées dans des magasins choisis, en compagnie d’une foule d’autres |
|acheteurs. À une condition : que le commerçant s’engage à verser une partie de l’argent qu’il a gagné durant l’opération, dans |
|des actions respectueuses de l’environnement. |
| |
|Celles-ci peuvent aller de chambouler son mode d’éclairage pour faire des économies d’énergie, à la mise en place d’un |
|récupérateur d’eau de pluie ou de panneaux solaires photovoltaïques générateurs d’électricité. L’intérêt ? Contrairement au |
|boycott, le carottemob est une incitation positive et pragmatique, qui fait du consommateur un véritable acteur et non pas une |
|victime. |
| |
|Né aux Etats-Unis l’an dernier, ce concept d’activisme consumériste (c’est le terme employé par son fondateur, Brent Schulkin, |
|28 ans et ancien de Google) fait des petits partout dans le monde. Belgique, Finlande Suisse, Pays-Bas, Canada, Australie… Sur |
|le site carrotmob.org, on peut savoir s’il existe une organisation de ce type dans son pays, repérer les opérations organisées |
|prochainement près de chez soi, et s’inscrire par internet si on est intéressé. Aux Etats-Unis, l’initiative a fait un buzz |
|grâce aux réseaux sociaux de type Facebook, MySpace et Twitter. |
Mais ces opérations ne se font pas d’un coup de carotte magique. La mobilisation, à la fois de plusieurs centaines de personnes et des commerçants intéressés par le projet, demande du temps et de l’huile de coude. Concrètement, il faut choisir le quartier à envahir, démarcher les commerçants, les convaincre de participer au projet, communiquer sur celui-ci, contacter des associations de consommateurs… Aux Etats-Unis, c’est Virgance, une entreprise à but lucratif, qui gère toute cette organisation.
Et en France, où en est-on ? Malheureusement, il n’existe pas d’entreprise gérant les carottemobs. A Bordeaux, l’équipe du site écolo française Ecolo-Info (ecoloinfo.com) s’est heurtée au manque de moyens. « L’idée est extrêmement stimulante, mais trop difficile à mettre en œuvre avec seulement des bénévoles », explique Anne-Sophie Novel, membre de l’équipe. Pour Thomas van Zwol, de l’association européenne des coopératives de consommateurs (Ndlr : regroupements de membres, qui détiennent le magasin dont ils sont aussi les clients), « se pointer à 100 devant un magasin, une fois, ça peut bien sûr faire un petit buzz médiatique et mettre l’entreprise en question en valeur, mais l'aide-t-on sur la durée ? ». Ajoutant que « c’est une approche conso-guérilla que je trouve peu pérenne, (…), spontanéiste , mais qui ne permet pas un soutien dans le temps aux « bons » producteurs ». Le concept a ses limites, donc. Mais il a le mérite d'avoir un impact médiatique.
La carotte n’est pas oubliée en France. Anne-Sophie Novel, qui a développé Ecolo-info, précise qu’une opération de type « carotte » sera peut-être lancée à Bordeaux en octobre, « mais de manière plus durable, différente de ce qu’il y a eu aux Etats-Unis ». Une opération devrait également voir le jour d’ici quelques semaines à Paris à l’initiative des Green Drinks. Même si la consommation ne change
...