Arzak13
Documents Gratuits : Arzak13. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslui semblait être de la mollesse, la bonté de la niaiserie et la bienveillance de l’aveuglement. Ses parents, gens placides, qui rêvaient pour leurs fils des situations honorables et médiocres, lui reprochaient ses indécisions, ses enthousiasmes, ses tentatives avortées, tous ses élans impuissants vers des idées généreuses et vers des professions décoratives.
Depuis qu’il était homme, on ne lui disait plus : « Regarde Jean et imite-le ! » mais chaque fois qu’il entendait répéter : « Jean a fait ceci, Jean a fait cela, » il comprenait bien le sens et l’allusion cachés sous ces paroles.
Analyse
A travers cette description de Pierre, on peut constater que c'est un homme énergique qui a un fort caractère. Il laisse transparaître une image froide et dur de sa personne. Il tient difficilement en place, et a du mal à trouver une vocation à son goût. Sa persévérance et son intelligence lui ont heureusement permis de recommencer et de réussir dans de nombreux domaines. L'organisation est importante à ses yeux. Il ne tolère que le travail bien fait, au point d'être parfois perfectionniste. Fier de lui-même, il peut très hostile voir antipathique avec les personnes qui lui déplaisent. Lui donnant parfois des airs supérieurs.
Sa vie et son destin se sont vite liés à ceux de se petit frère. Constamment en concurrence, ils sont complètement opposés que ce soit physiquement ou mentalement. Tel Cain pour Abel, Pierre est affreusement jaloux de Jean, petit dernier de la famille. Les liens fraternels n'ont jamais vraiment existé entre eux. D'ailleurs, Pierre est plutôt distant, même avec sa famille proche. Il les juge de manière très dure et avec une certaine rancœur.
Pierre apparaît comme un jeune qui cache ses sentiments, ses pensées, sans toutefois les développés pour parfois les contredire. Son esprit, même rongé par le mépris, s’efforce de trouver le juste, et d'éliminer ses impulsions de jalousie.
Passage réaliste
Haut comme une montagne et rapide comme un train, le navire, maintenant, passait presque à toucher la Perle. Et Mme Roland éperdue, affolée, tendit les bras vers lui, et elle vit son fils, son fils Pierre, coiffé de sa casquette galonnée, qui lui jetait à deux mains des baisers d'adieu. Mais il s'en allait, il fuyait, disparaissait, devenu déjà tout petit, effacé comme une tache imperceptible sur le gigantesque bâtiment. Elle s'efforçait de le reconnaître encore et ne le distinguait plus.Jean lui avait pris la main."Tu as vu ? dit-il.- Oui, j'ai vu. Comme il est bon !" Et on retourna vers la ville."Cristi ! ça va vite", déclarait Roland avec une conviction enthousiaste. Le paquebot, en effet, diminuait de seconde en seconde comme s'il eût fondu dans l'Océan. Mme Roland tournée vers lui le regardait s'enfoncer à l'horizon vers une terre inconnue, à l'autre bout du monde. Sur ce bateau que rien ne pouvait arrêter, sur ce bateau qu'elle n'apercevrait plus tout à l'heure, était son fils, son pauvre fils. Et il lui semblait que la moitié de son cœur s'en allait avec lui, il lui semblait aussi que sa vie était finie, il lui semblait encore qu'elle ne reverrait jamais plus son enfant."Pourquoi pleures-tu, demanda son mari, puisqu'il sera de retour avant un mois ?" Elle balbutia :"Je ne sais pas. Je pleure parce que j'ai mal." Lorsqu'ils furent revenus à terre, Beausire les quitta tout de suite pour aller déjeuner chez un ami. Alors Jean partit en avant avec Mme Rosémilly, et Roland dit à sa femme :"Il a une belle tournure, tout de même, notre Jean. - Oui", répondit la mère.Et comme elle avait l'âme trop troublée pour songer à ce qu'elle disait, elle ajouta :"Je suis bien heureuse qu'il épouse Mme Rosémilly." Le bonhomme fut stupéfait : "Ah bah ! Comment ? Il va épouser Mme Rosémilly ? -Mais oui. Nous comptions te demander ton avis aujourd'hui même. - Tiens ! Tiens ! Y a-t-il longtemps qu'il est question de cette affaire-là ? - Oh ! non. Depuis quelques jours seulement. Jean voulait être sûr d'être agréé par elle avant de te consulter." Roland se frottait les mains :"Très bien, très bien. C'est parfait. Moi je l'approuve absolument." Comme ils allaient quitter le quai et prendre le boulevard François-Ier, sa femme se retourna encore une fois pour jeter un dernier regard sur la haute mer ; mais elle ne vit plus rien qu'une petite fumée grise, si lointaine, si légère qu'elle avait l'air d'un peu de brume.
Analyse
On peut dire que cet extrait de Pierre et Jean et réaliste, tout d'abord grâce à l'absence d'idéalisation. En effet, la découverte de l'adultère de Mme Roland a contraint son fils à quitter le foyer familiale. Ce départ va profondément touchée la mère, qui le définit comme une « mort ». Contrairement au père, moins sentimentale, qui se réjouit du mariage de Jean, soudainement après le départ de l'aînée. Probablement à cause de la fortune dont Mme Rosémilly dispose. Cette réaction du père montre aussi que la situation est conforme à l'époque, puisque la société du XIXeme siècle tourne principalement autour de l'argent et que le mariage était un événement primordial aux yeux des parents. La présence du Paquebot confirme aussi que la situation est conforme à l'époque. En effet le XIX eme siècle est marqué par la révolution industrielle, et le paquebot fait parti des grandes inventions de ce siècle. On constate aussi que les personnages agissent conformément à leur statut social, les parents bourgeois se ravissent à l'idée que leur fils se marie avec une jeune femme riche.
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant est un écrivain français de la deuxième moitié du XIX ème siècle. C'est ses romans et surtout ses nouvelles qui ont marqués la littérature française. Il appartenait au mouvement littéraire du réalisme, puis du naturalisme. Né dans une famille bourgeoise, il entretenait des liens fusionnels avec sa mère. Malgré son milieu social, Guy grandit à l'écart des villes, dans un monde plutôt paysan. Considéré comme le disciple de Flaubert, il obtiendra son bac de lettre et étudiera le droit. Après une brève apparition dans l'armée, il fera la rencontre d’Émile Zola, qui lui ouvrira les portes du naturalisme.
Pierre et Jean
L’histoire se déroule dans la ville du Havre. La famille Roland s'est éloigné de Paris pour prendre du repos. Seulement une heureuse et terrible nouvelle s'abat sur eux. Un de leur ami est décédé est lègue touts ces biens, soit une fortune, à un seul des deux fils de la famille : Jean, le cadet. Cette événement trouble et jalouse Pierre, qui est constamment en concurrence avec son petit
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