Cahier Mayotte
Commentaires Composés : Cahier Mayotte. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresx présidente du CdR de Mayotte qui, convaincue et résolue, a porté ce projet dès le premier jour. la Délégation régionale interservices à la ville de la Réunion (DRIV) : Josiane Castells qui, par sa détermination et son implication auprès de tous les acteurs, a « ouvert un boulevard » à l’essor du CR-CSUR, et Daniel Courtin qui a travaillé sans relâche à sa consolidation et nous a nourris de sa conception d’un service public de terrain, généreux avec les autres, exigeant avec luimême, rigoureux avec tous.
A
l’heure de la départementalisation de Mayotte, nous souhaitons partager avec vous nos travaux sur l’intégration des mahorais qui habitent les quartiers prioritaires de la Réunion.
Lors des trois journées du séminaire qui a réuni les chefs de projet de Mayotte et ceux de la Réunion, nous avons essayé de comprendre les difficultés évoquées et leurs raisons, nous avons entendu le témoignage de jeunes femmes mahoraises en désarroi, nous nous sommes penchés sur notre propre histoire… Et j’en retire une conviction. Pourquoi aborde-t-on cette population française en parlant de problème et d’intégration ? Parle-t-on de problèmes d’intégration entre les parisiens et les provençaux, entre les alsaciens et les bordelais ? Pourtant chaque région a et revendique ses coutumes, sa culture, son parler issu de la diversité historique des peuples qui y ont vécu. Ma conviction est qu’il faut d’abord changer le regard que porte chacun de nous sur nos compatriotes mahorais, sur leur façon de s’habiller, de vivre, d’habiter… Pour moi, ce problème d’intégration semble surtout relever de notre capacité à ouvrir notre porte, que de celle des mahorais à en trouver la clé. Pourtant on ne peut le nier, il y a des problèmes. Mais je les qualifierais de difficultés d’incorporation, d’ordre technique et administratif bien plus que d’ordre culturel, motif si souvent invoqué. Les réunionnais savent de quoi je parle : l’égalité difficilement et patiemment acquise avec les habitants des départements métropolitains, le fait que dans ces départements certains les assimilent encore à des étrangers, des particularités locales institutionnelles ou administratives, la petite mention si fréquente « à l’exception des DOM et des pays étrangers »… Égalité et cohésion, deux mots si proches de notre devise républicaine. Deux mots que la politique de la ville a fait siens. Deux mots ambitieux pour fonder ce projet commun proposé par Monsieur le Conseiller général Hadadi Andjilani. Un projet social et civique, que nous avons la capacité d’initier dès aujourd’hui dans nos quartiers ! Sans plus attendre ni débattre. Je terminerai en remerciant tous les participants et intervenants pour la qualité de leur implication et la richesse de leur apport. Ils m’ont permis de me faire une idée plus précise de cette difficulté particulière de vivre ensemble, avec nos identités, difficulté sur laquelle, en définitive, pèse plus lourdement la précarité des situations que la diversité des personnes qui en souffrent.
Daniel Courtin
Délégué régional interservices à la ville Président du centre de ressources de la Réunion
S
SOMMAIRE
Comprendre et agir
Comment contribuer à l’intégration réussie de la communauté mahoraise dans nos quartiers ......................... 1
1
Additionner nos savoir-faire
Construire un réseau de l’Océan indien pour une politique de la ville forte et déterminée ................................ 2
2
Être moteur d’une insertion réussie
L’intégration renvoie aux bases de la politique de la ville : la cohésion et l’égalité des chances.............................. 3
3
De la pluralité à la cohésion
Quelqu’un disait : nous sommes tous les émigrés de quelqu’un… jusqu’à ce qu’un autre arrive ............................. 4 Cohabitation sous-entend juxtaposé. Or le souci de l’élu n’est pas la juxtaposition, mais le mieux vivre ensemble ................................................................................ 4
4
Cohabitation, intégration…
La Réunion, histoires vécues… ............................................... 6 Immersion dans le quartier CUCS du Bas-de-laRivière à St-Denis…................................................................. 7 Extrait du rapport de diagnostic GUP établi par Chorus (janvier 2010) ............................................................. 9
6
Comment ces questions se posent sur le terrain ?
Habitat et communautés ..................................................... 10 Langage et scolarisation ....................................................... 11
10
Croyez-vous au choc des cultures ?
Le racisme ............................................................................ 14 L’intégration ......................................................................... 14 Les flux migratoires .............................................................. 14 La clandestinité .................................................................... 15 L’identité et l’identitaire ...................................................... 15 Un vrai débat politique ........................................................ 15
14
Ouvrez nous vos portes !
La femme « immigrée » a plus de difficultés que l’homme à trouver un emploi ; elle a peu de formation, de diplôme ......................................................... 17 Ces femmes n’arrivent pas chez nous par hasard. Leurs parcours sont difficiles, très difficiles pour la plupart, parfois inimaginables… ........................................... 18 Ouvrez-nous vos portes car c’est en travaillant avec vous, en nous écoutant, que vous apprendrez à nous connaître. Faites-le et on avancera ! ................................... 19
17
La culture, frein ou moteur de l’intégration
Mayotte, entre tradition et modernité… ............................. 21 Culture, spiritualité, style de vie, de quoi parle-t-on ? ........ 22 Quand je dis continuité territoriale pour Mayotte, aujourd’hui personne n’est choqué ..................................... 22 Quelles sont les représentations que l’on a de la communauté mahoraise à la Réunion ? .............................. 22
21
La pluralité des origines réunionnaises
Des populations en provenance et en devenir… ................. 25 Encore maintenant, on parle de cafres, de malbars, de yabs, de comores, de chinois, de zarabs… ...................... 26 Qu’est-ce qu’un réunionnais aujourd’hui ? ......................... 27 Un réunionnais est un immigré, venu travailler .................. 27
25
Les CUCS et leurs axes majeurs Agir… la santé
Le système sanitaire à Mayotte… ........................................ 30 Programme d’éducation pour la santé avec les publics mahorais et comoriens ............................................ 31 Le groupe de parole « Comaho » des 24, 28 et 31 octobre 2008 à Saint-Louis................................................... 32 La santé n’est peut-être pas un facteur d’intégration mais l’intégration permet une meilleure santé. .................. 34 Pour agir auprès de la population mahoraise, il existe plusieurs atouts ......................................................... 35 Quelques propositions ......................................................... 35
29 30
Agir… l’éducation
L’éducation à Mayotte… ...................................................... 35 Témoignage d’un collège recevant beaucoup d’élèves originaires de Mayotte........................................... 37 Je voudrais parler des familles primo-arrivantes ................. 39
35
Il y a des spécificités liées à la culture, mais il n’y a pas un type de problème ..................................................... 40 Le cadre éducatif des enfants mahorais est déstructuré… ........................................................................ 40 Pour les mahorais de la Réunion, l’éducation c’est d’abord intégrer un autre schéma identitaire ..................... 40 Quelques propositions ......................................................... 41
Agir…
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