Infiltration
Mémoire : Infiltration. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresVermont, 2002): Stabilisation des berges et des talus ; Prévention de l’érosion ; Mitigation des impacts sur la température (avec zones d’ombrage) et sur l’oxygène dissous (ce qui influence en retour la croissance des algues) ; La mise en place d’une végétation dense autour d’un plan d’eau permet de minimiser la présence d’oies sauvages ou d’autres espèces qui peuvent contaminer les bassins ; Barrière pour limiter l’accès du public aux zones qui pourraient être potentiellement plus à risque ; Amélioration des liens entre différentes zones, produisant ainsi des zones plus propices pour les habitats ; Bénéfices esthétiques. Les éléments généraux à considérer pour la plupart des PGO impliquant l’utilisation de végétation sont les suivants (Vermont, 2002 ; Philadelphie, 2006 ; MOE, 2003 ; Shaw et Schmidt, 2003) : Sols. Les sols devraient avoir un taux d’infiltration adéquat et permettre la croissance des plantations. Une caractérisation appropriée des sols en place devrait être complétée, incluant minimalement la texture, le contenu de matière organique, le pH, les niveaux d’eau actuels et anticipés dans le sol (ou les conditions d’humidité du sol). Pour le PGO fonctionnant avec des mécanismes impliquant l’infiltration, les taux d’infiltration des sols en place devraient être établis selon le protocole décrit à l’annexe B; Conditions du site. Les caractéristiques à évaluer incluent les communautés de plantes aux environs, les pentes, les zones ombragées, l’orientation pour l’ensoleillement et le vent. La végétation non désirable aux environs du site devrait être enlevée, en tentant toutefois de préserver au maximum les espèces indigènes en place; Aspects hydrologiques et environnementaux. Plusieurs facteurs hydrologiques et environnementaux
plantations annexe a-1
peuvent avoir un impact très important sur la croissance des plantations. Concernant les aspects hydrologiques, on retrouve la profondeur et la durée de l’inondation, les niveaux d’eau en période d’étiage, la fréquence d’inondation et l’énergie des vagues. Les facteurs environnementaux comprennent notamment les charges en sédiments et polluants, l’apport en sel de déglaçage, la turbidité, l’érosion, les plantes nuisibles ou envahissantes et les animaux herbivores. Les plantes choisies devraient de façon générale être indigènes, non-nuisibles ou non envahissantes. Le choix devrait se faire en considérant plusieurs facteurs, incluant les types de sols en place, les conditions spécifiques du site (avec les caractéristiques régionales climatiques (zones de rusticité)), les aspects hydrologiques et environnementaux, les besoins d’entretien et la disponibilité pour le remplacement et le maintien. Certains principes de base devraient être appliqués pour établir la stratégie de plantation pour les PGO (MOE, 2003) : Planifier en tenant compte d’un environnement dynamique, évoluant avec le temps ; Concevoir pour mettre en valeur la fonction écologique (établissement de lien vert, augmentation du couvert végétal, prise en compte des facteurs qui amélioreront l’intégrité des écosystèmes) ; Considération des contextes écologique, physique et social du site ; Utiliser des espèces qui sont indigènes pour la région; Maximiser la diversité ; Reconnaître les facteurs humains. Il faut finalement reconnaître que la sélection des plantes et arbustes les plus appropriés n’est pas simple et qu’elle doit s’appuyer sur des connaissances spécialisées. Les informations contenues à la présente annexe ne peuvent suffire pour servir de base à la conception de ces aménagements et c’est pourquoi on devra de façon générale utiliser des ressources spécialisées pour ce faire. Des détails techniques sont par ailleurs disponibles dans certains guides qui ont été produits pour des régions dont les caractéristiques climatiques s’apparentent à celles du Québec (Vermont, 2002 ; Philadelphie, 2006 ; Pennsylvanie, 2006 ; MOE, 2003 ; Shaw et Schmidt, 2003 ; MPCA, 2006 ; Claytor et Schueler, 1996 ; New York, 2003 ; TRCA, 2007). Plus spécifiquement
pour le Québec, un répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines est disponible (MAPAQ, 2008). On retrouvera aux sections qui suivent une discussion sur la tolérance aux sels de déglaçage (ce qui doit évidemment constituer un paramètre important pour certaines applications), une classification des plantations selon les zones d’inondation, et, enfin, une description des types de plantations par type de PGO (bassin de rétention, PGO avec infiltration, biorétention, fossé/noue, bande filtrante et toit vert. A.2 tolérAnce Aux sels de déGlAçAGe Les sites où la tolérance aux sels de déglaçage doit être une préoccupation incluent les accotements et fossés le long de routes, les noues et bassins où le ruissellement provenant de neiges usées peut s’infiltrer et les plans d’eau recevant des quantités importantes de ruissellement provenant de la fonte. Certaines PGO peuvent être plus exposées à des invasions de plantes nuisibles ou envahissantes à cause d’agents stressants comme les sels, les apports en sédiments, la concentration élevée de phosphore ou d’hydrocarbures (MPCA, 2005). Certaines espèces sont connues pour être intolérantes aux sels et leur utilisation devrait être évitée lorsque des sels de déglaçage peuvent être anticipés (MPCA, 2005) : Cornouiller stolonifère (Cornus stolonifera) ; Érable argenté (Acer saccharinum) ; Érable à sucre (Acer saccharum) ; Tilleul d’Amérique (Tilia Americana). Par ailleurs, le tableau A-1 fournit une liste de plantes, d’arbustes et d’arbres dont la tolérance aux sels est généralement reconnue. Le répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines du Québec (FIHOQ, 2008) fournit la tolérance aux sels au niveau du sol des différentes plantes. A.3 clAssificAtion selon différentes zones La profondeur d’eau et la fréquence d’inondation, particulièrement pendant la saison de croissance, sont les principaux facteurs contrôlant la survie et la croissance des plantations. La stratégie à suivre pour les plantations devrait donc s’établir en considérant les cinq zones décrites au tableau A-2. Certaines espèces peuvent croiser les difplantations annexe a-2
Tableau a-1 Végétaux pour climat froid avec tolérance reconnue aux sels de déglaçage (adapté de MpCa, 2005).
nom
Humidité du sol
Tolérance aux sels dans le sol
Type de végétaux
notes pour l’utilisation
orme américain (Ulmus americana)
toujours mouillé/ fréquemment saturé
Moyenne/basse
arbre
Frêne de pennsylvanie (Fraximus pennsylvanica)
toujours mouillé
Moyenne
arbre
elyme du Canada (elymus canadensis)
Fréquemment saturé
Moyenne
Herbacée
Vulpin des prés (alopecurus pratensis)
Fréquemment saturé
Basse
Herbacée
Frêne d’amérique (Fraxinus americana)
Fréquemment saturé / Drainé
Élevée
arbre inclut peuplier faux-tremble, peuplier deltoïde, peuplier à feuille noire et argentée ; croissance rapide ; bonne stabilisation des berges ; très tolérant à l’épandage de sels attention : ne pas utiliser le populus alba qui est une espèce envahissante.
peuplier (populus spp.)
Fréquemment saturé / Drainé
Moyenne
arbre
Micocoulier américain (Celtis occidentalis)
Fréquemment saturé / Drainé
Moyenne
arbre
pin gris (pinus divaricata)
Drainé
Élevée
arbre
sumac vinaigrier (Rhus typhina)
Drainé
Élevée
arbuste
ivraie vivace (lolium perenne)
Drainé
Moyenne
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