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La Princesse de Clèves

Dissertation : La Princesse de Clèves. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Avril 2020  •  Dissertation  •  3 248 Mots (13 Pages)  •  6 769 Vues

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La notion de héros a évolué dans le temps au cours des siècles, mais elle caractérise toujours le personnage principal au cœur des intrigues. Au 17e, apparaît le classicisme. Ce mouvement a pour dessein d'instaurer des règles claires et rigoureuses pour chaque genre littéraires afin de mettre en scène des modèles à imiter. Il revendique l'usage d'un style simple et naturel afin d'instruire le lecteur tout en le distrayant. Lors de ce siècle, apparaît une esthétique des salons mondains, la préciosité. Ce mouvement féminin regroupe des femmes qui adoptent un comportement raffiné et qui use d'un langage fleuri en apportant des connaissances lors des discussions. L'amour est au centre de leur conversation, mais celui-ci doit respecter des règles strictes et précises. Finalement, Mlle de Chartres dans La Princesse de Clèves apparaît sous cette forme. En effet, elle se montre comme une héroïne précieuse, classique et libre de ses choix. Le terme héroïne désigne une femme qui accomplit des exploits et qui porte des valeurs morales en représentant des idéaux tel que la beauté. Dans son roman, La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette met en scène un personnage éponyme, confronté aux respects des idéaux de l'époque et qui lutte contre une passion amoureuse avec le Duc de rencontrer lors d'un bal bien que celle-ci soit mariée avec Le Prince de Clèves. Ainsi, la princesse de Clèves est-elle une héroïne précieuse, classique et libre de ses choix ? Tout d'abord, nous verrons les aspects qui montrent que celle-ci représente l'héroïsme à cette époque puis nous analyserons lorsqu'elle s'en écarte puis nous reconsidérerons l'héroïsme de la princesse de Clèves.

Premièrement, le terme d'héroïne classique et précieuse désigne une femme portant des valeurs morales. Celle-ci incarne des idéaux. Une femme précieuse se doit d'adopter un langage fleuri usant de métaphores et un comportement raffinée notamment en respectant certaines règles du classicisme.

Tout d'abord, lors du 17e apparaît des règles tel que la bienséance. Cette exigence a été mise en place pour éviter d'offenser les lecteurs. En effet, elle interdit un certain nombre de vocabulaires et de comportements tel que l'exposition des passions. Dans La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette respecte ces convenances notamment lors de la scène de l'aveu où celui-ci est pudique. En effet, le personnage éponyme ne prononcera jamais le terme "adultère" et usera de périphrase pour désigner sa faute. De plus, lorsque le Duc de Nemours confesse à la princesse de Clèves qu'il l'aime celle-ci l'ignore en faisant comme ci elle n'avait pas compris afin de ne pas lui exposer son sentiment réciproque. Elle respecte également cette règle puisqu'elle n'expose pas par son amour directement, elle le fait implicitement à travers les objets représentatifs tels que le ruban avec les couleurs de Nemours au tournoi. Cela montre que la princesse de Clèves reste attentive face à son comportement déviant afin de ne pas offenser. Madame de La Fayette usera énormément de la figure de style, la litote pour garantir cette bienséance. La préciosité est mise en avant avec l'incarnation de la vertu. En effet, la princesse de Clèves est perçue comme un "exemple de vertu inimitable". Nous pouvons voir cette idée à plusieurs reprises notamment lorsque son mari, le Prince de Clèves meurt à la suite d'une jalousie excessive. Elle se montre vertueuse en refusant d'épouser celui qu'elle aime réellement, elle ne veut pas, car elle fit la promesse d'honorer sa mémoire et pour elle, c'est un comportement honteux. De plus, elle met en évidence cette qualité morale en ne cédant pas à la passion et en repoussant à multiples reprises le Duc de Nemours notamment en fuyant à la campagne dans sa maison à Coulommiers, mais celle-ci est forcée de revenir à la Cour ce qui fait renaître l'amour. C'est le cas à la mort de sa mère qui n'a pas accepté que sa fille soit sous l'emprise d'un homme. En effet, elle lui dira ", ce serait de vous voir tomber comme les autres femmes, mais si ce malheur vous doit arriver, je reçois la mort avec joie". Elle s'y oppose, car depuis jeune elle lui inculque les valeurs tel la vertu et l'éloigne de la Cour, car celle-ci est vue comme un lieu "de magnificence et de galanterie", là où les passions amoureuses animes les journées. Le 17e instaure également des idéaux. En effet, la femme doit acquérir les canons de la beauté et se montrer comme une perfection, un chef d'œuvre de la nature. La princesse de Clèves correspond puisqu'en effet, lors de son arrivée à la Cour, la description de son portrait est faite de manière artistique. Elle possède "la blancheur de son teint" qui fait référence à la pureté et la vertu, des" cheveux blonds" qui représente la richesse en faisant allusion à l'or. Son portrait est d'ailleurs fais de façons hyperbolique, on la présente comme une "beauté parfaite". De plus, elle représente l'idéal de l'honnête homme notamment lorsqu'on évoque que "tous ses traits étaient réguliers". Cela montre qu'elle n'a aucun défaut tel une "honnête femme". De plus, sa personne est présentée comme étant "plein de grâce et de charmes", elle incarne l'idéal. La princesse de Clèves appartient à la noblesse car elle fait partie de la maison du vidame de Chartres et on la nomme "Cette héritière" qui possède "l'un des plus grands partis de France". La référence avec ses cheveux blonds en référence à l'or insiste sur sa noblesse et sa richesse. Ensuite, ce personnage est considéré comme une précieuse puisqu'on son "amour" avec le Prince de Clèves est platonique et pure, la règle de bienséance est respectée puisqu'aucune scène n'est amenée à offenser et l'amour que porte le Prince à Mlle de Chartres se fait à travers le regard. La princesse de Clèves est vue comme un modèle de perfection, Madame de La Fayette instaure un exemple à imiter.

Ensuite, la liberté à cette époque est envisagée, mais reste encore en difficulté. Les femmes sont considérées comme naïves et d'autant plus dans un univers de Cour. La princesse de Clèves, elle se montre telle une héroïne libre de ses choix. En effet, elle n'est pas sous l'emprise d'un homme, elle a choisi en quelque sorte d'épouser le Prince de Clèves malgré son manque d'expérience en amour, elle affirme qu'elle éprouve seulement de la reconnaissance. De plus, le personnage éponyme possède également un raisonnement guidé par la morale ce qui n'est pas courant à cette époque puisque les femmes sont perçues comme naïve. On le voit lorsqu'elle avance deux arguments afin de refuser d'épouser le duc de Nemours notamment celui où elle se projette dans le futur en prouvant qu'elle le souffrira en le croyant "toujours amoureux et aimé et je ne me tromperais pas souvent". Cela montre que malgré l'amour qu'elle lui porte, elle reste avec la peur d'être aimé seulement un temps et que celui-ci se lassera. Elle incarne une certaine maîtrise d'elle-même, c'est d'ailleurs ce que Mme de Chartres lui avait inculqué. La princesse de Clèves prend également des décisions seule afin de lutter contre cet amour, elle cherche à l'oublier notamment en avouant à son mari, ce qui n'est pas commun qu'elle en aime un autre. Elle prend cette résolution afin de fuir cette passion qu'elle trouve inacceptable. De plus, cette idée illustre également le moment où le Duc de Nemours vole le portrait. En effet, bien qu'elle l'ait vu elle ne dit rien par anticipation de la suite si elle avait été amenée à le dénoncer. Elle cherche à masquer cette passion inédite, elle porte un masque, c'est en quelque sorte une hypocrite. Lors de la mort de sa mère, la princesse de Clèves a fait preuve de réflexion puisque de suite elle a chercher à fuir en partant loin de la Cour, certes à la demande de sa mère, mais elle aurait pu désobéir, mais celle-ci à faite preuve de raisonnement. Ensuite, à la mort de son mari et après avoir pris la décision de ne pas épouser, elle fuit la Cour en allant dans les Pyrénées puis dans un Couvent jusqu'à sa mort. Finalement, la princesse de Clèves aura agi en conséquent et en prévision d'un amour jugé impossible dès le début, elle aura fait preuve d'un raisonnement et non d'une naïveté.

Nous avons vu que la princesse de Clèves incarnée des idéaux et des règles de l'époque en les respectant. À présent, nous allons analyser les moments où elle s'en écarte.

Cependant, certaines règles du classicisme et de la préciosité sont négligées à cette époque puisqu'en effet, certains auteurs sont contre cette restriction de libertés au niveau de leur œuvre. La société ne leur plaisant pas, ceux-ci cherche à instaurer de nouveaux modèle ou de nouveaux modes de vie.

Tout d'abord, certaines règles imposées par le mouvement littéraire sont mises à l'écart à certains moments de l'intrigue notamment la bienséance. Dans La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette la néglige notamment lors de la rencontre avec le Duc de Nemours. En effet, les personnages sont amenés à danser ensemble et donc d'avoir un contact physique sans même se connaître. Ceci peut être

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