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Le Libertinage

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uel, au cynisme, au comportement à adopter en société, destinée à celui ou celle qui devra lui succéder dans ses préceptes. L’expression choisie est fine, raffinée, souvent allusive, tranchant avec une littérature dite licencieuse (érotique).

Donatien Alphonse François de Sade

Le marquis de Sade est né le 2 juin 1740 et est mort le 2 décembre 1814, C'est un homme de lettres français, romancier et philosophe longtemps voué à l'anathème (réprobation générale d'une personne ou d'une idée) en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme, associé à des actes impunis de violence et de cruauté (tortures, meurtres, incestes, viols, etc.). L'expression d'un athéisme virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits. Dès la fin du XIXe siècle, il est surnommé le « divin marquis », en référence au « divin Arétin » premier auteur érotique des temps modernes (XVIe siècle). Occultée et clandestine pendant tout le XIXe siècle, son œuvre littéraire est réhabilitée au Xxe siècle, malgré une censure officielle qui dure jusqu’en 1960, La dernière étape étant sans doute représentée par l’entrée dans la Bibliothèque de la pléiade en 1930. Dès 1834, le néologisme « sadisme », qui fait référence aux actes de cruauté décrits dans ses œuvres, figure dans un dictionnaire, Le mot finit par être transposé dans toutes les langues,

Une œuvre emblématique: Justine

En mars 1791, une lettre de Sade à Reinaud, son avocat à Aix, annonce en ces termes la sortie prochaine de Justine : « On imprime actuellement un roman de moi, mais trop immoral pour être envoyé à un homme aussi pieux, aussi décent que vous. J’avais besoin d’argent, mon éditeur me le demandait bien poivré, et je lui ai fait capable d’empester le diable. On l’appelle Justine ou les malheurs de la vertu, Brûlez-le et ne le lisez point s’il tombe entre vos mains : je le renie. », Une première version, Les Infortunes de la vertu, est rédigée à la Bastille en 1787. Par étapes successives, l’auteur ajoute de nouveaux épisodes scabreux qu’il fait se succéder les uns aux autres, comme un feuilleton.

Deux volumes en 1791, pas moins de dix volumes illustrés de cent gravures obscènes en 1799 sous le Directoire, « la plus importante entreprise de librairie pornographique clandestine jamais vue dans le monde » selon Jean-Jacques Pauvert, sous le titre de La nouvelle Justine ou les malheurs de la vertu, suivie de l’Histoire de Juliette, sa sœur.

Le livre scandalise, mais surtout il fait peur: très vite on sent que la subversion l’emporte sur l’obscénité. C’est pourquoi les contemporains lui refusent ce minimum de tolérance dont bénéficient ordinairement les écrits licencieux. Justine, on la rejette en bloc, sans appel, on voudrait la voir anéantie. L’œuvre marque la naissance de la mythologie sadienne.

Pierre Choderlos de Laclos

Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos, né à Amiens le 18 octobre 1741 et mort à Tarente le 5 septembre 1803, est un écrivain et officier militaire français. Ce cas unique dans la littérature française a été longtemps considéré comme un écrivain aussi scandaleux que le marquis de Sade ou Restif de la Bretonne.

Il était un militaire sans illusions sur les relations humaines, et un écrivain amateur, cependant son projet phare était de « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit, et qui retentît encore sur la terre quand j’y aurais passé » ; de ce point de vue il a largement atteint son but, car la renommée de son livre maître les Liaisons dangereuses est telle qu’il peut être considéré comme un des livres parmi les plus connus au monde.

L'un des chefs-d’œuvre de la littérature romanesque du XVIIIe siècle met en scène les intrigues amoureuses de l’aristocratie et a inspiré un très grand nombre de travaux critiques et analytiques, de pièces de théâtre et de films. Le roman a été plusieurs fois porté au cinéma, par Roger Vadim (1959), Stephen Frears et Milos Forman (1989), Lee Jae-Youg (2004) ou encore Roger Kumble (1999),

En 1779, il est envoyé en mission dans l’île d'Aix pour assister le marquis de Montalembert dans la direction des constructions de fortifications contre les Britanniques. Néanmoins, il passe beaucoup de temps à l'écriture des Liaisons dangereuses qu'il fait naitre lors de ses passages à l'île mais également à Besançon et Paris, ainsi qu'une Épître à Madame de Montalembert. Promu en cette fin d’année capitaine de bombardier, il demande un congé de six mois qu’il passe dans la capitale française où il écrit; il sait que désormais son ambition littéraire doit passer avant son ambition militaire en impasse.

Son ouvrage en gestation contient ses frustrations militaires – n’avoir jamais pu faire valoir ses qualités lors d’une guerre – mais aussi les nombreuses humiliations qu’il estime avoir subies au long de sa vie, de la part des vrais aristocrates, ainsi que des femmes qu’il pense inaccessibles. Les liaisons dangereuses sont donc aussi pour lui une sorte de revanche et une thérapie.

En 1781, promu capitaine-commandant de canonniers, il obtient une nouvelle permission de six mois, au cours de laquelle il achève son chef-d’œuvre. Il confie à l’éditeur Durand Neveu la tâche de le publier en quatre volumes qui sont proposés à la vente le 23 mars 1782.

Le succès est immédiat et fulgurant; la première édition comprend deux mille exemplaires qui sont vendus en un mois et dans les deux années qui suivent une dizaine de rééditions sont écoulées.

La publication de cet ouvrage sulfureux, considéré comme une attaque contre l’aristocratie, est jugée comme une faute par le commandement de Choderlos de Laclos. Ordre lui est donné de se rendre immédiatement dans sa garnison en Bretagne, depuis laquelle il est envoyé à La Rochelle en 1783 pour participer à la construction du nouvel arsenal. C’est là qu’il fait la connaissance de Marie-Soulange Duperré, qu’il séduit et qui rapidement attend un enfant de lui. Il a 42 ans, elle seulement 24, mais, réellement amoureux, il l’épousera en 1786 et reconnaîtra l’enfant. Marie-Soulange sera le grand amour de sa vie et lui donnera deux autres enfants.

Choderlos de Laclos ne ressemble en rien au séducteur archétype du personnage de Valmont et n’en a aucune des tares. Il n’est en rien un séducteur, et on le décrit comme « un monsieur maigre et jaune » à la « conversation froide et méthodique ». Sa vie sentimentale se limite à son épouse Marie-Soulange à qui il est fidèle, de même qu’il est pour ses enfants un père attentionné.

Par la suite, il participe à un concours académique dont le sujet est « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ? », ce qui lui permet de développer des vues plutôt

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