Les Entreprises Nées De Fusions
Dissertations Gratuits : Les Entreprises Nées De Fusions. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresans le domaine financier. Dans l’actuelle vague de fusions acquisitions, les entreprises européennes semblent plus souvent reprises qu’acheteuses, contrairement à la quatrième vague. On dégage généralement trois types de fusion : celles horizontales ou l’élimination concurrentielle avec le regroupement d’entreprises produisant le même produit ou offrant le même service. Le stade ultime étant le monopole. Celles verticales, avec le regroupement d’entreprises situées aux différents stades du processus productif. Le but étant de diminuer les coûts intermédiaires et d’assurer la sécurité soit des approvisionnements ou des débouchés. Enfin, il y a celles conglomerales avec des entreprises qui sont sur différentes branches d’activités sans complémentarité technique. Ici l’objectif n’est que financier car on dilue le risque avec plusieurs activités selon l’adage ‘’ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier...’’.
C’est dans le but d’approfondir l’étude de cette actuelle de fusion et sa relation avec le knowledge management que nous verrons la logique des fusions suivis de sa position par rapport a ce dit knowlegde management dans ses applications et ses concepts.
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1. C’est quoi la fusion des entreprises?
Une fusion est pour l'entreprise une mise en commun des patrimoines (une concentration) de deux ou plusieurs sociétés, qui aboutissent à la constitution d'une nouvelle entreprise ou à une prise de contrôle.
Il existe plusieurs types de fusions dont les conséquences au plan juridique et fiscal sont différentes. De manière générale, ces montages juridiques peuvent revêtir la forme d’une fusion-absorption, d’un apport de titres ou d’un apport partiel d’actif. En faisant abstraction des synergies de l'organisation, il n’existe aucune différence entre les différentes opérations : le groupe est économiquement identique, quelle que soit la forme adoptée.
C’est pourquoi, à la suite de la fusion, la valeur de l’actif économique et le résultat d’exploitation consolidé restent inchangés. Aussi, les opérations de fusion n’induisent dans l'immédiat aucune création de valeur et, rappelons-le, ne permettent de dégager aucun flux de trésorerie. Toutefois, par la suite, l'opération se traduit sur le plan économique par des synergies ou disynergies, en matière de coûts, de position sur le marché (seuil critique)... L'anticipation que font les actionnaires de celles-ci joue sur la valorisation boursière si l'entreprise est cotée sur un marché organisé.
2. Les logiques des fusions.
➢ Comment réussir une fusion
Les fusions acquisitions sont devenues un phénomène incontournable du monde des affaires-
Pour l’année 1996 il avait été annoncées plus de 2000 fusions acquisitions pour une valeur de 252 milliards de $. Pour assurer le succès d’une fusion acquisition il est indispensable de respecter une logique stratégique et de mener un réel effort d’intégration. Ces principes sont valables aussi bien pour une fusion transnationale que pour une fusion nationale.
Si on a pu constater une augmentation de près de 54% du nombre d’opérations de fusion acquisition en 10 ans, la majorité ne sont pas des succès et toutes les fusions ne permettent pas d’augmenter les performances de l’acheteur.
Exemple : C’est le cas du rachat de Columbia Pictures par Sony en 1989 qui a enregistré 3,2 milliards de $ de dépréciation 5 ans après.
C’est pourquoi avant de se lancer dans une telle opération, les 2 entreprises doivent s’attacher à déterminer d’un commun accord plusieurs points.
• Elles doivent déterminer quelle sera l’offre de produits et de services proposés
• Qui sera responsable du groupe
• D’où proviendront les réductions de coûts attendues
• Mais aussi quelle sera la répartition des responsabilités au niveau du management
A toutes ces difficultés vient s’ajouter un ensemble de problèmes provenant des différences culturelles.
En effet malgré une tendance à l’uniformisation des pratiques qui est nécessité par la mondialisation, les façons de faire des affaires en Europe, au Japon ou aux États-Unis restent très différentes. Ces différences concernent aussi bien le gouvernement de l’entreprise, le pouvoir du personnel, la sécurité de l’emploi que les attentes des clients. Il n’est donc pas étonnant que les fusions acquisitions soient des opérations risquées.
Pour faciliter le bon déroulement d’une fusion il faut respecter 2 principes fondamentaux :
Le 1er est d’avoir une logique stratégique :
Par exemple la fusion de BP et Mobil leur a permis de réaliser une économie de 500 millions de dollars par an en rapprochant leur activité de raffinage et de marketing en Europe.
Donc pour respecter une logique stratégique l’entreprise doit se poser les questions suivantes :
✓ Comment la fusion va créer de la valeur et à partir de quand ?
✓ Elle doit aussi se demander pourquoi elle est le meilleur acquéreur potentiel ?
Pour être efficiente une fusion doit apporter de la valeur en augmentant la compétitivité ou en apportant des compétences complémentaires.
Souvent dans la course à la négociation les entreprises ont tendance à surestimer les véritables avantages de l’accord.
La volonté de conclure avoir la concurrence est souvent plus forte.
La logique stratégique est d’autant plus facile à respecter quand les 2 sociétés ont des métiers de bases similaires et quelles partagent les mêmes objectifs.
Cela permet de réaliser des économies d’échelle à différents stades (R&D, production, vente, marketing, distribution...). C’est ce qu’on appelle les gains de performance.
Vient s’ajouter à ce 1er principe fondamental de respect d’une logique stratégique celui d’intégration de l’acquisition.
L’intégration de l’acquisition :
L’intégration de l’acquisition consiste à mettre en œuvre les avantages de la fusion.
L’acte de fusion ne suffit pas pour réaliser des synergies, il faut mener une politique de coopération et de coordination entre les 2 entreprises tout en tenant compte des difficultés liées aux ressources humaines.
➢ Les motivations de la fusion
Les opérations de fusions acquisitions répondent à certaines motivations. Tout d’abord acquérir ou renforcer son pouvoir de marché. La fusion acquisition permet de réduire la pression concurrentielle et autorise une augmentation des marges : malheureusement au détriment des consommateurs. On peut appuyer ceci par la fusion qui est envisagée entre EMI et WARNER MUSIC qui sont deux des cinq grands de l’industrie musicale. Cette fusion leur aurait permis de s’approprier un tiers du marché mondial. La garantie de débouché peut-être envisagée comme l’une des motivations de la fusion acquisition. Effectivement, les marchés pertinents que sont le développement des pays émergents, l’apparition de l’Euro et la création d’un marché unique à l’échelle du vieux continent : ont repoussé les frontières ‘’naturelles’’ des entreprises. Au même titre, la diversification du portefeuille d’activités peut-être une motivation. En fait, le déclin ou le caractère trop cyclique de certains secteurs poussent les groupes, les entreprises à se développer par croissance externe, soit hors de leur activité de base. Il y a ici une deuxième possibilité de diversification, la mutation véritable du portefeuille ( ex : Vivendi et la Compagnie Générale des Eaux...).
Une opération de concentration, telle que la fusion peut-être un moyen de répondre aux actions stratégiques des concurrents. Soit de se repositionner par rapport aux concurrents qui se sont eux-mêmes engagés dans des opérations de concentration. Soit de dissuader des prises de contrôle hostile en se transformant en une cible plus difficile ‘’à digérer’’. Outre la volonté de s’adapter aux actions des concurrents, il y a celle de s’adapter aux évolutions de l’environnement financier.
On constate que la recherche de l’effet taille est une conséquence de la recherche d’économies d’échelles. La pression des marchés financiers est telle qu’une fusion si elle est annoncée, sans information concernant le montant de la réduction des coûts qu’elle permettra, serait suspecte pour les investisseurs. (ex : BP et AMOCO qui anticipent des économies d’échelles annuelles d’environs 1 milliard 900 millions d’Euros...)
Le mouvement des fusions acquisition obéit aussi aux exigences des actionnaires. Il y a une modification du rapport de force entre les managers et les actionnaires. Ces derniers imposent des critères
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