Les animaux malades de la peste, La Fontaine

Sequence 1                        « Les animaux malades de la peste »                  Jean de La Fontaine

Archéon : Fleuve des enfers

Partant : (ici) donc

Infortune : Chance

Courroux : la colère

Chimérique : inventé, faux

Mâtin : chien d’attaque

Haro : cri poussé sur une personne pour qu’on la juge (au moyen-âge)

Bandet : âne

Claire de notaire : personne ayant des connaissances en droit

Harangue : discours

Pecadille : petite bêtise ridicule

Morale : les puissants s’en tirent toujours tandis ce que les pauvres seront toujours coupables.

INTRODUCTION :

Nous sommes en présence d’une fable intitulée « Les animaux malades de la peste » extrait du livre 7 des Fables de La Fontaine paru en 1678. La Fontaine est le célèbre fabuliste que nous connaissons tous capable de faire sourire un enfant par ses animaux personnifiés comme de faire réfléchir un lecteur plus cultivé. Ici nous avons affaire à une Fable assez cruelle autour d’une parodie de la Justice. La Fontaine s’inspire d’un apologue de Haudent paru en 1547 et l’adapte à son époque en profitant au passage pour égratigner une fois de plus les mœurs de la cour.

1. Le tableau de la peste
2. Le discours du lion
3. Le discours du renard et des autres animaux
4. Le discours de l’âne
5. La morale

1. LE TABLEAU DE LA PESTE

Les 6 premiers vers : tableau terrifiant de la peste. Dramatisation de la peste. Personnification

V.4 :  « Peste » (majuscule). Champ lexical de la terreur : 2x « mal », « terreur », « fureur », « crime » , »archéon ». punition du ciel : les dieux grecques (archéon, mythologie grecque)

V.7 : figure de style →Chiasme qui insiste sur la mort

V7 à 12 : Beaucoup de négations : accumulation de négations de V.7 à 12 .

Choix de 3 animaux différents pour montrer que personne n’y échappe.

Tableau de la peste apocalyptique, terrifiant, qui instaure un climat de terreur.   

1. LE DISCOURS DU LION

Lion : stéréotype/archétype

V.15 : « Lion » : majuscule et diérèse (Li/on) → Importance

V.15 : « Mes chers amis » apostrophe

Registre affectueux voir hypocrite.

V.16 : « Je crois »  V.20 « peut-être »

Il s’inclut dans le groupe des animaux.

Le lion les manipule en faisant croire à une sympathie grâce à des pronoms possessifs puis avoue sa faute : péché capitaux de la gourmandise.

On ne condamne pas le roi

V.30 « mais » V.32 « Jutice »

Le roi maîtrise parfaitement l’art de la rhétorique (l’art de bien parler, du discours), hyperbole V.25 , discours très structuré (« mais » « donc » « car »).

1. LE DISCOURS DU RENARD ET DES AUTRES ANIMAUX

V.34 : « Sire » figure de style → apostrophe il flatte le roi.

Qualités du Roi énoncée V.34 : « trop bon Roi » V .35 : « trop de délicatesse » → hyperbole (grosse exageration)

Disculpation du roi : V.37-38 : être mangé par le roi est un honneur

                                  V.39-42 : avoir mangé le berger est un bien fait

                                  → Plaidoirie en faveur du roi (discours)

Très fort dans l’art de la rhétorique : très vivant, met du rythme.

V.36 : figure de style → gradation (grosse accumulation) « manger moutons, canaille, sotte espèce »