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Memoire Roms

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ernés par la prise en charge d´élèves issus de familles de migrants, l´accueil de « primo-arrivants », ou encore d’autres familles...

Le rapport entre les enfants étrangers et l´Ecole est un thème d’actualité et qui touche particulièrement le monde de l´Enseignement. En effet, l’impact médiatique a fait des ROMS, une population stigmatisée, notamment par le biais de faits divers tels que des expulsions, des vols, des phénomènes de mendicité…

Ainsi, l’objet de notre recherche sera axé sur le Rapport entre l’Ecole et les enfants Roms.

Ce choix résulte tout d’abord de notre parcours personnel (familial) : En effet, nous sommes à titre personnel enfants issus de familles dont les parents ont migré du Maroc vers la France dans les années 1970 (à l’heure où l’économie française était très fructueuse et où l’emploi abondait), dans l’espoir d’une vie meilleure, en travaillant durement pour améliorer leur qualité et niveau de vie.

Ce choix résulte également de notre parcours scolaire : Au cours de nos études, nous avons pu rencontrer de nombreux camarades, enfants descendants de migrants également, ayant eu une scolarité tout à fait normale. Ce constat nous a donc amené à nous interroger quand au « poids » des origines ethniques sur la scolarité.

Enfin ce choix résulte de notre parcours professionnel : En effet, notre expérience en tant qu’assistant d’éducation à la fois en collège et en lycée, nous a conduit à côtoyer un public très hétérogène, et notamment un nombre important d’élèves aux origines très diverses.

Cette expérience nous a permis d´être au plus près des élèves et de suivre non seulement leur parcours scolaire mais également leurs comportements en dehors de l’Ecole.

Notre intérêt pour ce thème et l’importance que nous y accordons sont nés également de nos expériences dans le cadre de notre cursus universitaire, et particulièrement au cours de notre formation au métier de conseiller principal d’éducation (CPE).

Tout d’abord, lors de notre stage de préprofessionnalisation, effectué en collège en mars/avril 2011, nous avons pu observer la mise en œuvre du projet d’école «Accueil des enfants du voyage et meilleure réussite scolaire pour tous », ce qui nous a beaucoup intéressé et a soulevé de nombreuses questions. Les élèves de cette école étaient pour un quart des enfants du voyage. Nous nous sommes alors interrogés sur la pertinence de leur intégration.

C’est pourquoi nous avons décidé d’engager notre mémoire universitaire sur le thème de la non-scolarisation des enfants Roms.

Par ailleurs, la législation française en matière d’éducation oblige la scolarisation de tous les enfants, âgés de 6 à 16 ans, peu importe leur nationalité et leur sexe. Hors, nous constatons que la réalité du terrain est tout autre.

En effet, la recherche que nous avons effectuée va mettre en avant un constat inquiétant pour tous citoyens que nous sommes, à savoir la non-scolarisation massive touchant une communauté en particulier : les Roms. Les militants associatifs qui défendent le respect des droits de l’Homme ainsi que d’autres acteurs tels que le monde enseignant, les parents d’élèves mais aussi les chercheurs en sciences sociales se sont inquiétés de ce phénomène social et dénoncent cette non-scolarisation comme étant discriminatoire envers cette population Roms. Les chiffres sont d’ailleurs assez explicites : prés de 7000 enfants Roms[1] seraient concernés.

Nous pouvons ainsi nous poser la question suivante : Quelles sont les raisons permettant d’expliquer la non-scolarisation massive des enfants Roms en France ?

Nous avons choisi comme axes de travail :

✓ Une approche historique de la Communauté ROMS dans son ensemble

✓ D’un point de vue épistémologique, nous étudierons les différents travaux de recherches menés sur cette thématique

✓ Ainsi, ce travail d’analyse nous permettra par la suite d’exposer notre propre point de vue

Aussi, pour appuyer nos recherches, nous nous sommes basés sur de nombreux travaux qui nous semblent pertinent dans le cadre de notre mémoire.

Nous pouvons tout d’abord citer les recherches de JP Liégeois, sociologue, et Professeur à L’Université Paris V de la Sorbonne. En effet, cet Expert auprès du Conseil de L’Europe, et ayant donc une renommée internationale, a consacré de nombreux travaux de recherches et notamment des ouvrages telles que Roms en Europe (Edition du Conseil de L’Europe), Minorité et scolarité, le parcours tsigane (Collection Interface) ou encore Roms et Tsiganes (Collection Repères).

Nous nous sommes également appuyés sur les recherches engagées par L’Association Romeurope[2], dont les travaux s’attachent exclusivement à la problématique des Roms sur le territoire national.

Nous avons également consulté le dossier d’actualité n°30 daté du mois d’octobre 2007, du Service de Veille Scientifique et Technologique de l’INRP (Institut National de Recherche Pédagogique). Ce dossier met en avant quelques éléments de réflexion et d’analyse sur la scolarisation des enfants Roms en France et en Europe.

Par ailleurs, nous nous sommes appuyés sur les études d’Alain Reyniers, Anthropologue et Professeur à L’université Catholique de Louvain La Neuve (Belgique).

Enfin, notre étude aurait été incomplète sans mentionner l’aspect institutionnel de cette problématique de non scolarisation massive des enfants Roms à l’échelle nationale. Nous aborderons ici les différents textes réglementaires en matière d’éducation des enfants Roms et nous nous intéresserons au volet politique que la question Roms soulève.

Tous ces travaux de recherche vont nous amener à traiter la problématique suivante :

➢ Sur quels leviers peut-on s’appuyer afin d’améliorer la scolarisation nécessaire des enfants Roms ?

I/ Présentation de la population Roms

1) Historique :

Les Roms sont une population établie en Europe de l'Est. Près de huit millions sont répartis dans les Balkans, plus de trois millions d'entre eux habitent en Roumanie, soit plus de dix pour cent de la population.

A la fin des années 1980, les changements géopolitiques (avec l’effondrement du bloc soviétique) survenus dans les pays de l'Est ont accentué la crise économique, ce qui a engendré la montée des nationalismes et fragilisé la situation des Roms. Ces derniers s’orientent vers les métiers de l’artisanat, du commerce ou encore de la musique, tandis qu’auparavant ils travaillaient dans des fermes de l'Etat.

Suite à l’échec du régime, les Roms ont été les premiers touchés par le chômage et ont été rejetés par la majorité des citoyens qui libéraient ainsi des rancœurs emmagasinées sous le régime communiste. Les Roms ont alors reçu diverses aides des gouvernements qui au fur et à mesure du temps devenaient de plus en plus instables, rendant ainsi leur situation critique.

C’est alors que plus de huit cent mille Roms ont vu leur histoire marquée d'épreuves et d’injustices les rendant ainsi victimes, et les motivant ainsi à sortir de cette situation difficile afin d’améliorer leur qualité de vie. Pour cela, la population Roms a trouvé la solution : migrer vers l’Europe de L’ouest et notamment vers la France. Cependant, nous pouvons constater dans notre étude que leurs combats restent inachevés.

Plus de 800 000 Roms furent victimes des crimes commis par les Nazis. Par ailleurs, en Serbie comme en Roumanie, nombre d'entre eux furent esclaves jusqu'en 1850.

Evaluée à environ 10 millions de personnes, vivant essentiellement en Europe de l’Est, la population Rom est la première minorité ethnique en Europe.

Les Roms ne sont pas des gens du voyage. Leurs situations ne sont en rien comparables. Seuls les lient des origines très lointaines : la grande famille des Roms, Tsiganes, Manouches, Gitans et autres Bohémiens serait issue du même peuple nomade qui a quitté le nord-ouest de l’Inde au début du XIe siècle et qui s’est dispersé à travers l’Europe et le reste du monde.

En France, le terme de Roms désigne quelque 15.000 immigrés récents[3], roumains ou bulgares. Les 400.000 gens du voyage sont en revanche à 95 % français. Ce terme administratif générique désigne simplement une population résidant habituellement en caravanes : forains, marchands ambulants, ou saisonniers. Ils se définissent donc avant tout par leur nomadisme, alors que les Roms, paradoxalement, sont pour l’essentiel sédentarisés depuis les années 1960.

Seuls 10 % en Europe sont encore nomades.

D’où viennent-ils ?

Les Roms qui émigrent en France viennent pour la quasi-totalité de Roumanie et de Bulgarie. La Roumanie en compte en effet 2,5 millions, selon Rotary (ONG : Organisation Non Gouvernementale), quand

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