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Migration Du Travail

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nt polarisés. L’essentiel des échanges s’effectue alors d’un pays du Sud vers un pays du Nord. Toutefois, cette polarisation s'accompagne d'une extension des zones de recrutement (départ) et d'un élargissement des destinations. Ces flux migratoires se diversifient et se mondialisent au détriment des relations classiques de pays à pays. Les relations privilégiées qu’entretenait la France avec ses anciennes colonies par le biais de la coopération se sont estompées et modifient le rapport d’offre et de demande dans l’espace international et/ou mondial de l’enseignement supérieur. Ainsi la relation autrefois exclusive entre le Maroc et la France est-elle en train de s'effacer au profit de relations multiples avec différents pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord.

Ces flux migratoires d’étudiants sont pour 88 % en direction des pays de l'OCDE. L'unilatéralisme des flux au sein des systèmes d'enseignements supérieurs mondiaux est la caractéristique principale de ce type de migration. Elle est constituée d'environ deux tiers d'étudiants en provenance des pays du Sud (non OCDE) dont la quasi-totalité étudie dans un pays du Nord (9 étudiants sur dix). Ces données globales traduisent les inégalités en matière d'éducation entre “pays du Nord” et “pays du Sud”. Le quelque tiers d'étudiants étrangers restant sont issus des pays du Nord et effectuent principalement une expatriation vers d'autres pays du Nord. Dans ce cadre global, pour la période 1960-2000, les effectifs d'étudiants expatriés ont crû de 7 % annuellement. On estime cette population [Unesco et OCDE] à près de 1,8 million en 2000. Cette croissance traduit bien l’émergence d’une nouvelle problématique au sein des migrations internationales. L'un des changements essentiels du paysage migratoire mondial tient au « renversement des flux migratoires », selon l'expression d'Alfred Sauvy, entre le Nord et le Sud, les pays du Sud alimentant désormais la majorité des flux de départ. Mais la mutation n'est pas seulement géographique, elle concerne aussi la composition des flux selon le sexe et l’origine sociale des étudiants, leur durée et leur signification.

Travail saisonnier[modifier]

De nombreux pays (Espagne, Italie, France en particulier, pour l'Europe, les États-Unis pour l'Amérique du Nord…) utilisent une abondante main-d’œuvre saisonnière étrangère au moment de la culture ou récolte manuelle de certains fruits ou légumes. Ces employés sont parfois mal logés, mal payés et avec une couverture sociale imparfaite ou inexistante, tout en étant plus exposés aux pesticides et à diverses affections.

Les migrations internationales post-industrielles[modifier]

Les migrations au début du XXIe siècle[modifier]

En 2005, le nombre de migrants4 dans le monde est estimé entre 185 et 192 millions5, soit environ 2,9% de la population mondiale. Ce chiffre masque les grandes disparités existantes entre les pays. 63% des migrants résident dans les pays développés et 34% dans les pays en développement. L'Amérique du Nord et l'Océanie comptent plus de 10% de migrants. Alors qu'en Afrique, Amérique latine et Asie les migrants représentent moins de 2% de la population totale de chaque région. Dans certains pays, les migrants représentent plus de 60% de la population, c'est le cas d'Andorre, Émirats Arabes unis, Guam, Macao, Monaco, Qatar et le Vatican.

48,6% des migrants sont des femmes. La migration est concentrée sur un nombre restreint de pays d'accueil (55). 75% des migrants internationaux sont dans 12% des pays du monde. Les trois principaux pays d'accueil de migrants sont les États-Unis, la Russie et l'Allemagne. Les trois principaux pays d'origine des migrants sont la Chine, l'Inde et les Philippines.

En 1965, le nombre de migrants internationaux s'élevait à 75 millions. Au cours des quarante années suivantes, la croissance sera en continuelle augmentation. Rapportée à la population totale, la part des émigrés dans le monde qui était de 2,3% en 1965 a d'abord diminué durant la première décennie pour ensuite augmenter du fait du ralentissement de la croissance démographique. En 2050, les démographes prévoient 230 millions de migrants pour une population totale de neuf milliards.

Régions Population totale6

(milliers) Nombre de migrants7

(milliers) % Réfugiés

(milliers)

Pays développés 1 193 872 104 119 59,57 5 008

Pays en développement 4 876 709 70 662 40,43 13 631

(dont pays les moins avancés) (667 757) (10 458) (5,98) (6 551)

Afrique 795 671 16 277 9,31 6 060

Asie 3 679 737 49 781 28,48 8 450

Europe 727 986 56 100 32,09 5 649

Amérique latine et Caraïbes 520 229 5 944 3,40 576

Amérique du Nord 315 915 40 844 23,37 1 051

Océanie 31 043 5 835 3,34 85

Monde 7 070 581 174 781 100 21 871

Les raisons de la migration[modifier]

Les migrations sont souvent qualifiées d'économiques ou de politiques. Elles peuvent être dues à une quête d'identité absolue, à un déracinement profond, à un mal de vivre, causes classées sous le thème d'exil volontaire. Par opposition, la migration involontaire peut être due à une situation de guerre (les gens fuyant leur propre pays) ou encore, à une situation économique précaire.

Voir aussi colonisation.

Théories de la migration[modifier]

Ci-dessous sont présentées les théories économiques de la migration du travail.

Lois de Ravenstein[modifier]

La première tentative de formalisation de la migration est à mettre au crédit de Ravenstein (1885). Il présente sept « lois » qui sont des faits stylisés tirés de l'analyse des données disponibles à l’époque :

1. La plupart des migrants n’effectuent qu’une migration de courte distance. Ceux qui effectuent une migration de longue distance vont de préférence dans des centres de commerce ou industriels.

2. Il résulte alors un déplacement progressif de la population en direction des centres.

3. Chaque flux migratoire produit un contre-flux compensatoire.

4. Les personnes du milieu urbain migrent moins que celles du milieu rural.

5. Les femmes sont mieux représentées dans les flux de courte durée.

6. La migration augmente avec le développement de la technologie.

7. Le principal motif des flux migratoires est le désir de l’homme d’améliorer son statut sur le plan matériel.

Modèles d'économie duale[modifier]

Bien que développés pour décrire le processus de développement économique des pays en développement, les modèles d'économie duale peuvent servir à l'analyse de la migration. Selon l'approche dualiste, les économies se décomposent en deux secteurs : un secteur traditionnel et un secteur moderne. Le secteur traditionnel dispose d'un surplus de main-d'œuvre à l'origine d'une offre illimitée de travail. Le secteur moderne absorbe ce surplus en attirant la main-d’œuvre en offrant un salaire légèrement supérieur à la rémunération du secteur traditionnel (Lewis 1954, Ranis et Fei 1961).

Cette théorie prévoit donc un effet positif de la migration sur le secteur de départ en contribuant à réduire le chômage déguisé qui y prévaut et à égaliser les différences de rémunérations entre les secteurs. Le déterminant de la migration est le différentiel de rémunération entre le secteur traditionnel et le secteur moderne. Le flux migratoire perdure tant que ce différentiel n'est pas résorbé. Au niveau international, la migration de la force de travail est donc un facteur de convergence économique entre les pays.

L'observation empirique de périodes d'émigration accompagnées par du chômage ont mis à mal cette théorie, ce qui a conduit à l'émergence de nouveaux modèles dans les années 1970 (Todaro (1969) et Harris et Todaro (1970)).

Approche probabiliste[modifier]

Harris et Todaro, s'inspirant d'un article de Lee (1966), considère que la décision de migrer relève d’un choix rationnel qui prend en compte les avantages et les désavantages liés à la migration. La rentabilité de migrer ou non relève donc d'un calcul coûts-bénéfices. À partir d’un modèle d’économie duale, où le secteur agricole riche en main-d’œuvre s’oppose au secteur moderne relativement mieux doté en capital et bénéficiant d’une productivité plus élevée, ces deux économistes établissent les conditions de migration du secteur agricole (ou secteur traditionnel) vers le secteur moderne. Le choix de migrer dépend du différentiel de rémunération entre les deux secteurs.

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