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Texte Pour Anthologie Sur Le Soleil

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d'or que j'ai sur le clocher,

Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,

Tu fais bouger des ronds par terre

Si beaux qu'on n'ose plus marcher !

Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes !

Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !

Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes !

Ô toi qui fais les grandes lignes

Et qui fais les petits détails!

C'est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre

Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,

De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,

A chaque objet donnant une ombre

Souvent plus charmante que lui !

Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,

Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !

Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !

Ô Soleil ! toi sans qui les choses

Ne seraient que ce qu'elles sont !

Ou encore Baudelaire :

"Le coucher du soleil romantique"

Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,

Comme une explosion nous lançant son bonjour !

- Bienheureux celui-là qui peut avec amour

Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !

Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon,

Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...

- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,

Pour attraper au moins un oblique rayon !

Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;

L'irrésistible Nuit établit son empire,

Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;

Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,

Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,

Des crapauds imprévus et de froids limaçons.

L'orbe d'or

L'orbe d'or du soleil tombé des cieux sans bornes

S'enfonce avec lenteur dans l'immobile mer,

Et pour suprême adieu baigne d'un rose éclair

Le givre qui pétille à la cime des mornes.

En un mélancolique et languissant soupir,

Le vent des hauts, le long des ravins emplis d'ombres,

Agite doucement les tamariniers sombres

Où les oiseaux siffleurs viennent de s'assoupir.

Parmi les caféiers et les cannes mûries,

Les effluves du sol, comme d'un encensoir,

S'exhalent en mêlant dans le souffle du soir

A l'arome des bois l'odeur des sucreries.

Une étoile jaillit du bleu noir de la nuit,

Toute vive, et palpite en sa blancheur de perle ;

Puis la mer des soleils et des mondes déferle

Et flambe sur les flots que sa gloire éblouit.

Et l'âme, qui contemple, et soi-même s'oublie

Dans la splendide paix du silence divin,

Sans regrets ni désirs, sachant que tout est vain,

En un rêve éternel s'abîme ensevelie. Charles-Marie Leconte de Lisle

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