Évolution et transformation du monde

Depuis la révolution industrielle survenue à la moitié du XIXè siècle, le monde occidental est en constante évolution et transformation. Ce changement se fait également ressentir dans toutes les formes artistiques: les peintres cubistes mettent au gout du jour une nouvelle représentation de la réalité, les poètes tentent de concilier leurs vers avec l’expression d’un monde en plein changement. Alcools est publié en 1913. Le recueil, écrit par Guillaume Apollinaire, présente une poésie riche et variée, abordant une flopée de thèmes différents les uns des autres, présentant une forme inédite de poésie. Apollinaire a souvent été décrit comme le prédécesseur des surréalistes.

Baudelaire écrit dans « Le peintre de la vie moderne » : « La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. ». Ceci présente l’art en général, la poésie en particulier, comme une pièce à double face. Sur l’une d’entre elle sont gravés les fondements de l’expression artistique, le caractère des traditions classiques qui ont traversé les âges, de tout ce qui est intemporel et commun à tous les artistes. Sur l’autre face, nous retrouvons la modernité, soit tout ce qui apparaît pour disparaître, ce qui vient s’ajouter à la tradition, et prend forme de façon inédite

Nous pouvons alors nous demander si, selon la vision baudelairienne ci-dessus, le recueil Alcools appartient au courant moderne, ou au classique.

Nous aborderons dans un premier temps ce qui fait qu’Alcools puisse s’inscrire dans la modernité. Ensuite, nous verrons comment le recueil s’appuie sur des fondements classiques. Finalement, nous montrerons que, si modernité et classicisme sont deux faces d’une même pièce, Alcools ne correspond ni à l’une ni à l’autre, mais au deux.

I-oeuvre moderne

1)apologie du progrès « Zone »

2)poésie s’inspire aux nouvelles modes « stenodactylographes » « les livraisons a 25c d’histoires policières »

3)forme inédite: « Chantre »= poème d’un vers

II-aux fondements classiques:

1) ref mythiques omniprésentes « Salomé »/« La lorelei »

2)thèmes courants en poésie: chagrin amoureux « la chanson du mal-aimé »/tempus fugit « Le Pont Mirabeau »

3)Presence d’exemples historiques+ très nombreux archaïsmes