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Chap 3 De Candide

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ase qui souligne le caractère ironique de Voltaire qui, dès la première ligne, veut nous faire preuve de moquerie en exprimant une idée dans son contraire dans une intention ironique. Des euphémismes sont présents tout au cours du texte. Ils ont la fonction d’atténuer la violence et l’horreur de la situation par exemple, le mot “renversèrent” (l.3) est utilisé pour substituer la mort des soldats qui, en le disant de cette manière pourrai être plus impactant. Un autre exmple pour illustrer cela se trouve à la ligne 4 lorsque l’auteur emploi l’expression “ôta du meilleur des monde” (l.4) qui remplace le mot tuer. De plus, les chiffres sont imprécis, nous ne savons pas exactement le nombre de morts, il nous donne juste une aproximation afin de ne pas choquer le lecteur “environ neuf mille” (l.4), “quelques milliers” (l.5), “une trentaine de mille” (l.6). Les hyperboles telles que “rien n’était” (l.1), “une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer” (l.2-3) et “le meilleur des mondes” (l.4) renforcent cette idée du positivisme de la guerre. Dans ce paragraphe Voltaire utilise un vocabulaire précis et différents figures de style qui atténuent et cachent les malheurs de la guerre. Il symbolise donc le point de vue innocent et naïf de Candide, des indices tels que “canons” (l.2) ou encore “enfer” (l.3) montrent qu’il s’agit ici d’une rupture de la réalité.

D’autre part, le deuxième paragraphe, donne un point de vue totalement contraire à celui vu avant, il donne une vision négative de la guerre, telle qu’elle est en réalité. Candide décide de s’éloigner du champ de bataille pour aller raisonner ailleurs et rencontre les victimes de la guerre. Nous pouvons le voir avec le champ lexical utilisé qui est celui de la violence, de l’horreur “tas de morts” (l.9), “criblés de corps” (l.11), “égorgées” (l.12), “sanglantes” (l.12), “éventrées” (l.13), “brulées” (l.14), “cervelles répandues” (l.15), “bras et jambes coupées” (l.15). Ceci décrit ce qu’est la guerre réellement et fait ressentir une impression de chaos. Le registre pathétique est présent dans ce paragraphe grâce au vocabulaire de la souffrance “rendaient les derniers soupirs” (l.13), “criaient qu’on achevât de leur donner la mort” (l.14), la mort est omniprésente. Ce passage est horrible et fait naître en nous de fortes émotions en imaginant des hommes voyant ses femmes mourir tenant elles-mêmes leurs enfants dans les bras, en train de mourir eux aussi et des filles qui crient pour que la mort arrive sur elles, ne pouvant plus supporter la douleur. C’est pour cela qu’il s’agit ici d’un extrait extrêmement pathétique.

Mais Voltaire ne veut pas simplement décrire la guerre, avec cette double description, il parvient à la dénoncer et à critiquer même l’optimisme.

Voltaire, en exprimant son point de vue, critique la guerre et l’optimisme. D’une part il dénonce les horreurs de la guerre et son inutilité, pour cela il emploi un oxymore “boucherie héroïque” (l.7) cette expression rapproche deux termes totalement contraires, d’un côté nous avons le courage et de l’autre l’horreur, elle montre qu’il y a deux points de vues dans ce texte, celui de Candide (“héroïque”) et celui de l’auteur (“boucherie”). Cet oxymore compare les soldats à des héros mais le terme “boucherie” dévalorise le terme “héroïque”. Il s’agit aussi d’une antiphrse qui critique satiriquement la guerre. Voltaire critique la guerre par intermédiaire de Candide, qui, naïf, ne comprend rien à ce qu’il voit et a l’impression d’assister à un spectacle. De plus, la précision de la description des conséquences de la guerre dans le deuxième paragraphe suscite l’émotion du lecteur et c’est grâce à cela aussi et à l’utilisation du registre pathétique que Voltaire condamne les atrocités de la guerre. Le registre ironique occupe aussi un rôle très important dans la critique de l’auteur. Avec l’aide des antiphrases il exprime le contraire de ce qu’il pense, grâce à cela il fait preuve de moquerie, il dit des choses absurdes qui pour définir la guerre. Cela nous fait comprendre, de manière indirecte le raisonnement de Voltaire et nous arrivons à comprendre implicitement que qu’il veut dire en réalité. De plus, aux lignes 16 et 17 “Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l’avaient traité de même” montre que la guerre est présente partout le monde entier, non seulement dans le village où était Candide. C’est une vérité générale qui touche toutes les coins du monde, plus fréquemment ou moins. Donc ce texte vise principalement à critiquer le mal de la guerre mais nous trouvons aussi des éléments que nous verrons maintenant qui fondent une critique sur la philosophie optimiste de l’époque.

D’autre part, à travers l’attitude de Candide, Voltaire critique l’optimisme des philosophes des Lumières, principalement de Leibniz dont Pangloss, le philosophe de l’histoire, est la caricature. Les Lumières est l’époque de la raison, des superstitions et de les philosophes doivent “faire la lumière” sur les fausses croyances. Voltaire critique ceci puisqu’il veut s’évader des préjugés religieux et aristocratiques et rechercher une vérité sur l’homme, le bien et le mal. La phrase “Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cache du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque” (l.6-7) est la phrase clé de cet extrait, elle résume la dénonciation de la guerre et de l’optimisme présentes ici. Avec cette phrase et avec “il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes” (l.8-9), il dénonce la pensée philosophique et critique la lâcheté des philosophes qui ne font pas face à la cruelle réalité du monde. Ils se cachent derrière leur optimisme pour s’enfuire comme le fait Candide puisque, en voyant l’horreur de la guerre, en voyant les milliers de personnes luttant et en voyant les milliers de personnes par terre mortes, s’enfuit ailleurs pour “raisonner des effets et des causes”. Ce que veut transmettre l’auteur est que les philosophes des Lumières voient notre monde comme le meilleur des mondes possibles et, devant des scènes cruelles et violentes donc devant l’aparition du mal qui montre que notre monde est loin d’être parfait, d’être le meilleur où il n’y a jamais d’injustices et de malheurs, ces philosophes se cachent, ne veulent pas voir la réalité telle qu’elle est et au moindre danger s’enfuient. Il critique la personalité peureuse des philosophes. Les termes présents à la ligne 6 et à la ligne 4 respectivement “raison suffisante” et “du meilleur des mondes” renvoient à la philosophie optimiste de Leibniz. Ces termes

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