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Hervé Laroche

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ps occupé par l’analyse concurrentielle ou aura un impact plus large ?

Le champ de la stratégie, comme le déclare Déry est divisé en 2 sous-champs :

* Le sous-champ du ‘’ contenu ‘’ de la stratégie : procède de l’économie et reste dominant en quantité

* Le sous-champ du ‘’ processus’’ stratégique : S’inspire de la sociologie, la science politique, la psychologie, ou l’anthropologie et reste minoritaire.

La question posée par l’auteur reste alors : est-ce que les évolutions de la stratégie favorisant la substitution de l’approche des ressources à l’analyse concurrentielle protéines, remettent-elles en question le clivage entre ‘’contenu’’ et ‘’processus’’ ? Dans quelle mesure ? Et sur quels points ?

Les transformations d’un champ divisé :

Selon Déry, la partition du champ de la stratégie en deux sous-champs est l’une des bases sur lesquelles le champ s’est institutionnalisé.

La distinction entre ‘’ contenu’’ et ‘’ processus’’ est d’une grande importance dans la mesure où elle participe à la structuration du champ qui le conduit à la maturité, et entérine la considération de la stratégie non seulement comme une pratique concrète, mais aussi comme un objet à expliquer.

Le champ du processus s’est structuré autour de travaux préexistants, tandis que l’apparition de l’analyse concurrentielle, a constitué un pôle d’attraction puissant. Ainsi avec le développement académique, les modèles généraux de la stratégie perdent leur pouvoir intégrateur, et donc on passe à parler des visions polarisées de la stratégie. De ce fait, les pressions des exigences académiques facilitent alors la forme de désintégration de la stratégie, d’où la distinction la plus nette du ‘’ contenu ‘’ et ‘’ processus’’.

Par conséquent il est indéniable, que cette partition n’a pas de justification en substance, dans la mesure où la stratégie se trouve incapable de prouver sa légitimité à travers la mise en correspondance avec des pratiques concrètes. Cela s’explique par le fait qu’elle affirme d’un coté que d’une stratégie doit articuler en profondeur formulation et mise en oeuvre, délibéré et émergent, contenu et processus. Et d’un autre côté elle se révèle incapable de fournir une théorie générale intégrant ces éléments.

Les évolutions de la microéconomie mettent l’accent sur l’aspect dynamique de la stratégie à travers 2 points :

* d’une part, un déplacement du “lieu” de la stratégie, du secteur vers la firme

* d’autre part, un souci de produire des théories dynamiques, qui rendent compte de la dimension temporelle propre à la stratégie comme un espace de fabrication et non comme des décisions ponctuelles.

Il semble clair que la stratégie est passée d’une rationalité substantive à une rationalité procédurale. La question de la rationalité des organisations est d’ailleurs désormais mise en avant.

Une partition toujours active

L’émergence d’une conception procédurale de la rationalité et la préoccupation pour la dimension temporelle de la stratégie sont le résultat des évolutions des courants de la micro-économie, et des travaux internes du champ de la stratégie.

Dans le souci de construite une vision dynamique de la stratégie, plusieurs idées sont mises en avant, comme :

* Le concept de path-dependancy : les caractéristiques du processus selon lequel se déroulent une action, un développement, etc., ont un impact sur son résultat

* l’idée d’appliquer aux organisations le schéma variation-sélection-rétention a été avancée par Weick dès 1969, sans toutefois que cette idée soit reprise par les courants actuels.

* La dynamique de la stratégie dans les nouvelles approches du “contenu” est sous-tendue par un modèle d’équilibre ponctué

* De manière générale le “contenu” s’ouvre à la cognition

*

En général, les partisans du ‘’ processus’’ affirment que l’existence d’une convergence ne doit pas influer sur leur pouvoir d’influence. Ainsi ils se sont installés dans la problématique stratégique la plus dominante en intégrant des apports antérieurs.

Ce constat donne espace à 2 questions :

1) Pourquoi l’approche “processus” a-t-elle échoué à amender l’approche “contenu” ?

2) Peut-on espérer une sorte de réconciliation, avec une intégration des apports du “processus” dans les développements actuels ?

L’effet Honda, ou la querelle exemplaire.

L’opposition entre “contenu” et “processus” a sa controverse exemplaire : il s’agit de la célèbre analyse par R.T. Pascale de l’entrée de Honda sur le marché américain des motocyclettes.

Sur l’intentionnalité, Rumelt pense que l’une des leçons essentielles de l’approche “processus”, c’est justement de montrer le caractère illusoire de cette recherche d’intentionnalité. Prouver l’intentionnalité (ou l’inverse) est une tâche impossible. Déplorer qu’on n’ait pu le faire masque cette impossibilité, et ce faisant contribue à

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