La Politique Est-Elle l'Affaire De Tous ?
Recherche de Documents : La Politique Est-Elle l'Affaire De Tous ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresobtenus sont de plus en plus biaisés par l’abtension motivée par un désintéressement grandissant de la vie politique dans l’opinion publique. Prenons l’exemple des élections présidentielles de 2002 où les statistiques ont enregistrés un nombre record d’abstentionniste au premier tour, favorisant la montée de la minorité de l’extrême-droite…
Sachant que cette opinion fonde le pouvoir, il est fondamental de se demander si elle est compétante ou non : la politique est-elle l’affaire de tous, et a contrario, est-elle réservée qu’à une certaine catégorie de personnes jugées plus aptes ?
Dans cette interrogation se pose un réel problème structurel de la démocratie : si la politique est tout d’abord une science tenant de la volonté du peuple ( I ) , nous verrons que c’est un domaine complexe délaissé par les citoyens qu’il faut chercher à reconquérir pour que la notion de démocratie retrouve une portée pertinente ( II ) .
I – La politique, une science qui tient tout d’abord de la volonté des citoyens dans un pays démocratique.
La politique trouve avant tout son fondement par le peuple mais est surtout organisée pour le peuple : elle concerne plus que jamais l’ensemble du peuple
A – L’origine du pouvoir politique : un pouvoir légitimé par le peuple.
La politique, ou l’art de gouverner l’Etat, concerne au plus près le peuple qui limite sa liberté individuelle au profit d’une vie en communauté régie par l’Etat si l’on s’approche de la théorie de Hobbes, mais il s’agit surtout d’un peuple qui possède le pouvoir souverain garantie par la Constitution.
1 – Le contrat entre le peuple et Léviathan par Hobbes
Le pouvoir selon la théorie de Thomas Hobbes est confié à Léviathan, monstre créé par le peuple et pour le peuple, qui limite volontairement sa propre liberté individuelle pour permettre une vie communautaire possible où la liberté de chacun serait garantie et non empiétée par l’autre. Si le Léviathan qui représente l’Etat possède un pouvoir légitimé car confié par le peuple, ce peuple qui l’a créé peut également en venir à bout. Ce que l’on peut entendre par là, c’est que la politique qui est le domaine où interviennent l’Etat ainsi que les représentants élus pour diriger cet Etat concerne au plus haut point le peuple qui est à la base et à l’origine de toute vie politique. C’est un choix souverain qui est fait par le peuple et pour le peuple.
2 – La légitimité du pouvoir politique de l’Etat fondée sur le principe démocratique
L’article 3 de la Constitution de 1958 est clair : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum . Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice… » . Le peuple est entièrement souverain : il est ainsi en mesure de choisir ses représentants qui vont déterminer la politique du pays. Le peuple citoyen détermine indirectement la politique de son pays puisque c’est lui qui choisit le programme qui l’intéresse et qui sera adéquat à son attente. Le principe de la démocratie qui place le peuple à la base de toute décision tient son importance dans la mesure où elle s’oppose à tout principe de dictature ou d’oligarchie. La légitimité des représentants de l’Etat ainsi que l’ampleur de la politique qui en résulte doit ainsi être l’affaire de tous puisque le peuple est maître.
La finalité de la politique renforce davantage de l’importance de l’implication du peuple dans la politique.
B – L’intérêt de la politique : une finalité au service des citoyens
L’intérêt logique et premier de la politique, c’est avant tout d’essayer de répondre aux besoins des citoyens, et de tenter d’harmoniser leurs intérêts en un but commun afin de les satisfaire au maximum.
1 – Répondre aux besoins des citoyens
Théoriquement, le citoyen, en votant pour tel candidat issu de telle famille politique, vote pour un programme qui répondrait au mieux à ses besoins individuels. Pour qu’il puisse choisir, il faut bien entendu qu’il se renseigne un minimum sur les tendances politiques ainsi que les solutions les plus enclins à répondre à ses besoins. Un choix éclairé est d’autant plus intelligent et apte à soutenir sa cause.
De l’autre côté, le vote du citoyen va permettre aux représentants élus de connaître ses besoins spécifiques : pour pouvoir les connaître, il faut que ceux-ci se manifestent et montrent quels sont ces besoins. La politique doit ainsi être l’affaire du citoyen afin qu’il puisse exprimer ses besoins, qui doit être l’occupation première de ceux qui font de la politique leur métier.
2 – La poursuite du bien commun : les intérêts de la majorité
La politique concerne ainsi de plus près les problèmes particuliers, mais également l’ensemble de la majorité : il doit ainsi défendre les intérêts de la majorité qui doit se faire connaître et s’exprimé. Le domaine de la politique, bien que souvent très complexe car relevant de questions ou analyses dépassant les compétances politiques réduites du peuple, reste pour autant l’affaire de tous puisqu’il est à la recherche du bien commun : celui des intérêts de la majorité des citoyens, qui en déléguant le pouvoir à ses représentants , exige d’eux une certaine responsabilité du fait de la confiance accordée.
Théoriquement, la politique est ainsi, incontestablement l’affaire de tous : le peuple qui la choisit et la légitime tout autant que les professionnels élus, sinon plus. Cependant, la politique n’est pas une science facile : au contraire, sa complexité exige une attention assidue et particulière qui en déroute plus d’un, mais qu’il est indispensable dans l’intérêt de tous de ne pas négliger.
II – La politique, un domaine complexe qui tend à être délaissé : l’indispensable réconciliation avec les citoyens
La politique est un domaine qui tend à être de plus en plus délaissé par les citoyens : attitude pourtant contradictoire si l’on en retient que tout l’enjeu politique est de répondre à leur besoin. Et les politiciens se doivent de tout entreprendre pour que les citoyens se réconcilient avec la politique, s’ils souhaitent que la démocratie en reste intacte.
A – L’intérêt des citoyens affaibli au détriment d’une politique qui se détache d’elle
La démotivation des citoyens face à la politique trouve sa raison principalement dans deux problèmes à régler d’urgence : le problème de l’incompétance dans le jargon et les problèmes politiques, et le problème du désintéressement à la vie politique pour diverses raisons.
1 – La complexité de la politique rendant les citoyens incapables d’agir efficacement, voire faussant la réalité de décisions véritablement prises par les citoyens dans une démocratie.
Le domaine de la politique qui relève ainsi de la direction, de l’administration des affaires de l’Etat… a le souci d’être peu accessible aux personnes : de par sa complexité des problèmes internationaux, des grandes questions économiques, politiques et autres, le citoyen sans avoir fait des études spécialisées dans ces domaines, aura beaucoup de mal à suivre la politique.
Il y en a ainsi de ceux, qui votent de façon totalement arbitraire, utilisant ainsi un vote déterminant alors sans connaissance de cause. Une démocratie dans laquelle la décision du peuple a été en partie motivée par un choix arbitraire et sans réelle implication de la réflexion, perdrait tout son intérêt. Bien que la question d’incompétance peut se poser, on ne peut retirer enlever le suffrage universel car la démocratie repose sur la souveraineté du peuple, et risquer de se voir mettre en place une oligarchie ou une dictature légitimée par la loi.
2 – Le problème du dépolitisation de l’électorat
Depuis une vingtaine d’années, on peut observer une progression non négligeable d’abstentions en France. Ces abstentions peuvent avoir diverses raisons, mais toutes sont problèmatiques dans les rapports qu’entretiennent les citoyens français avec la politique.
Désinvolture politique, découragement face à des politiques inefficaces… le citoyen ne fait plus confiance à la politique, qui ne répond plus à ses besoins, et qui ont l’impression, à tort ou à raison, que leurs représentants se préoccupent plus de leur réélection et leurs affaires. Individualisation des comportement et importance donnée à la vie privée sont d’autres facteurs non négligeables.( Il y a parfois derrière l’abstention une volonté de protester, mais l’abstention et le vote blanc n’a pas en France, une réelle valeur contestataire prise en compte.)
Se pose alors également le problème de la légitimation représentative
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