Le Tympan d'Autun
Compte Rendu : Le Tympan d'Autun. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiress pèlerins grâce à leur bâton et notamment un pèlerin de Saint Jacques de Compostelle, avec une coquille saint Jacques sur sa besace ; mais aussi des enfants, envoyés presque directement au paradis parce qu'ils sont, par définition, innocents et purs. Un ange armé d'une épée semble partager les élus des damnés avant même le Jugement céleste.
Dans la partie inférieure droite du tympan, on assiste à la pesée des âmes par l'archange Saint Michel. Les bonnes actions pèsent plus lourd que les péchés malgré les tentatives du diable qui tente de tricher en appuyant sur la balance puisque Saint Michel fait contrepoids pour empêcher cette fraude.
Parallèlement à cette scène, à gauche, Saint Pierre, entouré des apôtres tournés vers le Christ, porte les clés et contrôle l'entrée du paradis, représenté par des arcades. Il guide les élus, désormais grandis par rapport à leur taille initiale sur le linteau, car ils ont à présent rejoint le ciel.
Au-dessus de cette scène, la Vierge Marie, mains ouvertes et représentée en majesté, tout comme Jésus Christ, occupe une place importante.
Dans l'écoinçon supérieur figurent les prophètes Hénoch et Elie. Ils ont tous deux la particularité de n'être jamais mort, mais d'avoir été « élevés » au ciel.
Dans la seconde voussure au dessus du tympan (la première étant vide) sont sculptées des motifs végétaux tandis que dans la troisième, l'archivolte, sont visibles les signes du zodiaque. Au Moyen-Age, on ne faisait pas de barrages entre l'astrologie et la religion. Sont aussi visibles les travaux exercés chaque mois de l'année, comme la vendange en octobre, ou la chasse en mai, par exemple. On retrouve dans l'église Saint Aignan de Brinay, commune située dans le Cher, des peintures découvertes en 1911 représentant ces mêmes travaux.
Au sein même du tympan, le paradis prend une place plus importante que l'enfer. Gislebert nous montre donc une version optimiste du Jugement dernier, certainement en accord avec son époque plutôt prospère. En effet, si l'on compare ce tympan d'Autun avec celui de l'abbatiale de Conques où les diables sont d'avantage grimaçants, ou même avec la fresque de Michel-Ange peinte dans la chapelle Sixtine au XVIème siècle dans laquelle l'image de cet épisode, le Jugement dernier, est beaucoup plus torturée, bouillonnante et douloureuse ; on remarque bien que le bien l'emporte sur le mal d'après la vision de Gislebert.
Aucun des éléments de cette sculpture n'est donc laissé au hasard : chacun a une signification et représente quelque chose en particulier. Chaque détail a pour objectif de transmettre une idée. Le tout suscite chez le spectateur une impression, des sentiments et lui raconte une histoire. C'est donc un enseignement essentiel pour le fidèle. Cette spécificité est loin de concerner seulement la cathédrale d'Autun, mais s'applique aussi à de nombreuses autres œuvres et monuments romans tels que la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay,
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