Peau De Chagrin Questio,s
Mémoires Gratuits : Peau De Chagrin Questio,s. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresonomie assez irrégulière » « de vigoureux contrastes ».De plus, elle apparaît comme une guerrière armée. Elle est « perçante », et a déjà « subi les combats de l'amour ». « L’œil armé de longs cils (…) et des étincelles d'amour. » « son sourire effrayait ». C'est le champ lexical de la destruction et de la guerre qui est présent. Ainsi que « sa foudroyante beauté » et son pouvoir de « briser (…) son amant », « un monstre qui sait mordre et caresser ». Elle est représentait telle une femme qui use de sa beauté, de son arme, pour venir à bout des ses amants, ses ennemis. Balzac nous la dépeint comme une « femme fatale ». Ces deux singulières caractéristiques que sont le désir profond de destruction et de séduction créent une atmosphère peu rassurante voir effrayante du personnage, on perçoit la rage, qu'Aquilina a en elle.
Une lecture plus attentive nous permet d'approcher l'aspect philosophique de cet extrait. Balzac a recours à une allégorie. Car au delà du caractère inquiétant de la jeune femme, c'est un parallèle avec le diable et les vices qui est dessiné. Un trait important est métaphorisé à plusieurs reprises avec l'enfer, et ses couleurs symboliques (noir et rouge). « Sa chevelure noire » qui est imposante, « les tons chauds », « les couleurs vives », « l'agilité d'une panthère » le mot « flamme hardies » qui y fait référence ainsi qu' « étincelles ». Également à son habit : sa « robe de velours rouge » et sa « bouche rouge ». Les vices qui lui sont attribués s'accumulent. Sa colère et son agressivité sont peintes « Elle saisissait l'âme », et ne souhaiter que « détruire », « comme des éclairs sur sa figure mobile », « aux sanglants tumultes de la colère ». L’attitude de celle-ci « impétueuse », « agitée par un démon » annonce une certaine luxure. « Sa bouche appelait le baiser », « une taille amoureusement élastique », cette femme qui connaît parfaitement ses atouts, appelle le désir des hommes en « promettant les voluptés dévorantes ». Elle avait une nature « à réveiller les impuissants », « où la joie hurle » et le « feu du bonheur » ne font qu'un, « dans une seule étreinte ». « Elle foulait d'un pied insouciant quelques fleurs déjà tombées », peut être ces fleurs tombées sont une métaphore d'une virginité perdue.
Grâce à tous ces indices, on perçoit alors objectivement, l’apparence diabolique de cette femme qui est exposée et ses vices. Mais ce texte nous donne à penser que la beauté, le désir et la destruction ne sont pas contradictoire, et peut être bien liés. Car « Le diable représente en quelque sorte les défauts de Dieu. Sans le diable, Dieu serait inhumain » dit Cocteau.
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