Caravage
Mémoires Gratuits : Caravage. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese accroché au plafond qui forme comme un étrange dais. Cela donne une impression de dénuement, de pauvreté, cela renforce l'impression de tristesse. L'espace est clos, sans issue. Représentation réaliste d'un drame humain.
Les personnages représentent les apôtres du Christ et Marie Madeleine pleurant la Vierge Marie, morte, allongée sur un lit. Mais les modèles qui ont posé pour le peintre sont certainement tous des personnes réelles, certainement recrutées par le peintre dans la rue ou parmi ses compagnons d'aventures. La Vierge est une jeune femme aux pieds un peu boursouflés, au ventre gonflé. On a même accusé Caravage d'avoir pris pour modèle une prostituée! Au lieu d'avoir le visage tourné vers le ciel, vers l'espérance, la jeune femme a le visage tourné sur le coté. Seul élément surnaturel du tableau, l'auréole à droite de sa tête.
Le refus de l'oeuvre
Les commanditaires du tableau - le contrat de commande de ce tableau précisait: "peindre dans un délai d'un an un tableau représentant le Transitus Beatae Mariae Virginis..." - attendaient au contraire la représentation d'un lieu plus somptueux et des portraits idéalisés, mieux à même de rendre compte de la divinité ou de la sainteté des personnages. Ils attendaient aussi les symboles habituels de la résurrection prochaine. "Transitus" , désigne le passage de l'âme vers l'au-delà, ce que les orthodoxes appellent la Dormition. En effet dans les représentations traditionnelles de la mort de la vierge, à la place du drap rouge est souvent représenté un ciel qui s'ouvre avec le christ vêtu du rouge de la majesté et des anges qui attendent la vierge.) Or Caravage représente la vierge morte et la douleur des vivants, hommes et femme, ses proches. Rien n'évoque l'espoir triomphal d'une résurrection. C'est vraisemblablement la raison du refus des religieux.
La mise en valeur du drame.
La lumière vient du l'angle supérieur gauche.
comme un "coup de projecteur".
La plus grande partie de la scène reste dans l'ombre. La plupart des personnages tournent le dos à la lumière et ne sont qu'effleurés par elle. Seule la Vierge a la moitié de son corps en pleine lumière. Ce clair-obscur accentue là encore le sentiment du tragique.
L'aspect dramatique de la scène est renforcé par l'attitude des personnages dont les attitudes montrent le chagrin (visages cachés dans les mains ou corps effondrés de douleur).
La robe rouge-orangée de la vierge a pour rappel la draperie rouge, sorte de dais inquiètant qui semble planer au dessus la scène comme une menace.
La composition.
Le regard est constamment dirigé vers la Vierge. (voir une partie des trajets possibles sur le schéma fléché). Le regard suit ainsi un parcours en zigzag lentement descendant vers le visage éclairé de la vierge.
Le visage et le haut du corps de la Vierge sont en effet les parties les plus éclairées , les plus claires du tableau. Ces parties claires sont immédiatement cernées par des zones très sombres. C'est le contraste du clair-obscur. La juxtaposition de ces zones très sombres renforce encore l'impression de luminosité de ces parties éclairées.
L'ensemble des parties les plus vivement éclairées du tableau s'inscrivent dans un grand triangle.
On peut aussi remarquer qu'en rabattant le petit côté du tableau sur le bas du grand on obtient les 2/3 inférieurs où sont inscrits tous les personnages.
De même le corps horizontal de la Vierge vers lequel tous s'inclinent correspond à la limite marquée par le rabat du petit côté sur le grand mais à partir du haut.
La main droite de la vierge occupe un point remarquable du tableau : le point d'or. En mesurant le rapport des distances de ce point aux côtés opposés, aussi bien horizontalement que verticalement on obtient approximativement 1,618.
C'est un proportion harmonieuse utilisée depuis l'Antiquité. Elle aurait été utilisée par les architectes des Pyramides ou du Parthénon. Elle établit un jeu de rapports tel que la plus petite partie d'une ligne est dans le même rapport à la plus grande que la plus grande au tout.. Voilà peut-être encore un des griefs des religieux commanditaires du tableau, pourquoi placer en ce point prestigieux la main de la Vierge et
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