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Comment l'InvEstissement Est Source De Croissance Économique

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t ces biens (document 1). Par exemple, pour se moderniser, lorsque une entreprise automobile achète des machines plus modernes, elle adresse une demande aux fabriquants de machines qui augmentent leur production pour la satisfaire.

2) des actions indirectes

a) l'investissement favorise l'augmentation de la demande de biens de consommation

Pour produire les machines ou le matériel, des travailleurs sont nécessaires et il faut les rémunérer. Prenons un exemple, un investissement de 100 millions d'euros est réalisé. La masse salariale (les salaires distribués) augmente donc de 100 millions d'euros, une partie de ces salaires est épargnée et sort du circuit économique, l'autre est consommée, par exemple, 80 millions d'euros si la propension marginale à consommer est de 0,8. Cette consommation est une augmentation de la demande de 80 millions. Pour répondre à cette demande, les entreprises produisent 80 millions de marchandises et, pour cela, distribuent de nouveaux salaires égaux à 80 millions, dont une partie est épargnée et l'autre, 64 millions, consommée... au final, on obtiendrait une hausse totale de la production de 500 millions d'euros pour un investissement initial autonome de 100 : l'investissement multiplie la production, c'est pourquoi ce mécanisme est appelé le mutiplicateur par Keynes Les politiques de relance visent à augmenter la croissance pour créer des emplois en période de crise : par des investissements autonomes, financés par création monétaire et non par les impôts, l'Etat entraîne une hausse des revenus qui augmentera la consommation et donc la demande. Les entreprises se remettront à produire et la croissance repartira, ce qui permettra de supprimer le déficit public par de meilleures rentrées fiscales. b) l'investissement favorise les gains de productivité et la croissance.

Les gains de productivité sont l'augmentation de la production par travailleur (la productivité du travail) ou par unité de capital utilisée (productivité du capital).) Ils sont souvent le but de l'investissement : produire la même chose en utilisant moins de facteurs de production. L'augmentation de la productivité peut être répartie de différentes manières dont toutes n'ont pas les mêmes effets économiques. Pour que la demande de consommation progresse, les salariés ou les consommateurs doivent profiter de ces gains : si l'entreprise augmente les salaires, la demande de consommation progressera (pas forcément celle de l'entreprise concernée mais celle globale). Ou l'entreprise peut baisser les prix : l'entreprise plus concurrentielle peut vendre plus dans le pays ou à l'exportation, et, si la demande est élastique, les consommateurs achèteront plus de ce produit.

Si les gains de productivité vont aux profits, ils favoriseront la demande de biens d'équipement, uniquement si l'entreprise finance de nouveaux investissements. S'ils vont aux actionnaires qui placent les dividendes obtenus et ne les consomment pas, la demande ne progressera pas. 3- les conditions pour que l'augmentation de la demande favorise la croissance.

Les premières conditions ont été étudiées par Keynes lui-même : l'absence de stocks est nécessaire. Sinon, une augmentation de la production ne sera pas nécessaire. Cette condition est aujourd'hui fréquemment réalisée du fait du "juste-à-temps", les entreprises produisent sans stock pour diminuer les coûts. L'investissement doit être nouveau ("autonome"), il ne doit pas entraîner la diminution d'un autre investissement. Ceci suppose que les politiques de relance soient financées par création monétaire et non par les impôts qui réduisent la demande privée.

L'ouverture extérieure limite les politiques de relance. Si l'investissement conduit à l'achat de biens d'équipement dans d'autres pays, ou que les consommateurs préfèrent les produits étrangers, ce sont les importations qui progressent, la relance n'a pas lieu dans le pays mais dans les pays exportateurs. Le pays ne peut donc poursuivre une telle politique seul : c'est la "contrainte extérieure".

(conclusion de la première partie) L'investissement favorise donc la croissance parce qu'il augmente la demande, directement par la hausse de la production de biens d'équipement, et indirectement par un effet de revenu : il hausse la production de biens de consommation. Cependant, cet effet positif peut ne pas avoir lieu si les entreprises nationales ont des stocks ou si elles manquent de compétitivité.

II. L'effet d'offre

(présentation de la partie) On distingue traditionnellement l'investissement de renouvellement qui remplace le capital fixe usé ou obsolète, l'investissement de capacité qui augmente les possibilités de production, et celui de productivité qui modifie la production par travailleur. Le simple remplacement ne nous intéresse pas car il n'augmente pas la production (il la maintient), l'augmentation de la capacité de production est, par contre, une action directe positive pour la croissance et l'investissement de productivité a un effet indirect.

1- l'effet d'offre direct de l'investissement de capacité

Lorsque l'entreprise investit pour augmenter ses capacités de production, elle favorise directement la croissance puisqu'elle pourra produire plus. Notons, cependant, que cela peut correspondre à des situations assez différentes.

L'entreprise qui crée un nouveau produit doit mettre en place les équipements nécessaires. Les téléphones portables ont, dans les années récentes, été en ce sens facteur de croissance. L'augmentation rapide des taux d'équipement continue de rendre nécessaire de nouvelles capacités de production (cela jusqu'au point de saturation).

L'amélioration d'un produit, pour l'adapter à la demande, nécessite également des investissements matériels mais l'entreprise espère ainsi vendre en plus grande quantité, notamment, en augmentant sa part de marché (le pourcentage des ventes totales d'un produit réalisé par une entreprise). Les nouveaux modèles automobiles incluent par exemple de plus en plus souvent la climatisation pour satisfaire les clients et les attirer.

Enfin, les entreprises peuvent investir pour réduire les délais de fabrication grâce à des machines plus performantes ou par une meilleure organisation du travail. 2- les effets indirects

a) de l'investissement matériel des entreprises

Schumpeter a expliqué les cycles longs de Kondratief par le progrès technique .Or c'est l'investissement qui permet d'intégrer dans les équipements les innovations, plus les entreprises investissent, plus elles intègrent dans le nouveau capital les découvertes. Le lien progrès technique - croissance n'est pas évident à démontrer car la mesure du premier est difficile. Les phases de forte croissance correspondent cependant à de forts gains de productivité, ce que permet le progrès technique. Les innovations apparaissent par grappes : un entrepreneur tente une innovation, si elle réussit, elle est copiée par les autres et elle se généralise. On peut le voir par exemple avec la généralisation des micro-ordinateurs dans les entreprises pour le traitement de texte, la comptabilité, la tenue des stocks et même aujourd'hui les commandes dans les restaurants... Ces nouveaux équipements sont plus productifs ou améliorent la qualité sinon ils ne seraient pas utilisés: l'entreprise ne choisit de nouvelles machines que si le bénéfice qu'elles permettront est plus élevé que celui des anciennes.

L'investissement a souvent lieu pour réduire les coûts unitaires de l'entreprise (le coût de production d'un produit). Trois types de coûts sont importants. Premièrement, la diminution du coût salarial passe souvent par des combinaisons de facteur de production de plus en plus capitalistiques, les hommes sont remplacés par des machines lorsque celles-ci reviennent moins cher. Deuxièmement, les matières premières sont économisées en utilisant des matières synthétiques moins coûteuses (par exemple, le caoutchouc) ou avec des machines qui font moins de rebus (la découpe des tissus programmée par ordinateur le permet). Troisièmement, les dépenses d'énergie sont un coût élevé, en particulier quand le prix du pétrole grimpe. Les progrès dans les machines elles-mêmes et la protection des déperditions d'énergie vise à les réduire.

Ces réductions de coûts permettent aux entreprises de diminuer leur prix et de devenir plus compétitives : elles supportent mieux la concurrence, peuvent accroître leurs parts de marché et exporter.Cette amélioration de l'offre est donc facteur de croissance Le document 3 montre une corrélation statistique entre l'importance

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