Etre Ou Avoir ?
Compte Rendu : Etre Ou Avoir ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireson corps. Vivre sans rien avoir est pratiquement impossible.
C’est parfois le corps qui nous renseigne le mieux. Le désir n’est pas autre chose que l’appétit accompagné de conscience. Le désir, qui est proprement de préserver dans son être, est l’essence même de l’homme.
Etre est un verbe qui nous relie directement à ce que nous sommes : un être humain. L’homme est à la fois esprit et matière, substances radicalement différentes. Pourtant contrairement au dualisme platonicien qui voit dans le corps un obstacle à la connaissance, Descartes affirme l’union de ces deux substances. La conscience n’est pas seulement logée dans le corps, elle forme un tout avec lui. C’est en ceci que l’homme est capable d’exprimer des besoins, des désirs. Le verbe AVOIR va systématiquement trouver sa place auprès de cette existence.
Mais faut-il se libérer du désir ? C’est-à-dire non pas les contrôler mais essayer de les faire disparaitre. Cette conception est celle de la philosophie stoïcienne qui distingue ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Ainsi nos jugements, nos choix, nos désirs sont en notre pouvoir. Alors que les honneurs, la réputation et la richesse ne dépend pas de nous, elle dépend d’autrui. En effet Marx enseignait que le luxe est tout autant un vice que la pauvreté et que nous devrions avoir pour but d'être plus et non d'avoir plus.
La seule chose qui dépend réellement de nous c’est avoir le contrôle de sa pensée et ainsi fuir la DOXA (préjugé, idées reçues). En effet Maître Eckhart enseignait que ne rien avoir, se rendre ouvert et « vide », est le seul moyen d'atteindre la richesse et la force spirituelle.
III ° Etre et avoir forme le tout d’un désir « d’être humain »
L’évidence du « je pense donc je suis » surgit après que Descartes ai mis en doute tout ce qui existait autour de lui : le monde livrés par ses propres sens et lui-même. C’est ce doute qui certifie notre existence : douter, c’est penser et penser c’est être quelque chose, j’existe non pas comme une chose ou comme un objet, mais comme un sujet : c’est ainsi que l’homme se découvre et prend conscience qu’il est un être à part entière.
Dans la Phénoménologie de l’Esprit Hegel décrit les aventures de la conscience : elle doit prouver aux autres qu’elle est une conscience pour se le prouver à elle-même. C’est donc autrui qui nous permet de se réaliser comme une conscience, un être distinct des autres. Ainsi Hegel prend le contrepied de Descartes car dans la solitude absolue on est plus un « je », on ne peut pas se réaliser en tant qu’être humain.
Pour conclure notre monde est de plus en plus dominé par la passion de l'avoir, concentré sur l'acquisivité, la puissance matérielle, l'agressivité, alors que seul la sauverait le mode de l'être, fondé sur l'accomplissement spirituel. Si l'homme ne prend pas conscience de la gravité de ce choix, il risque de se confronter rapidement aux limites du monde qui lui permette d’AVOIR en illimité tout ce qu’il désire.
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