Géopolitique

géopoliticiens comme les allemands RATZEL et HANSHOFER, et les anglo-saxons MACKINDER OU MAHAN, ont centré leurs réflexions géopolitiques sue les desseins de puissance de leurs pays respectifs tout en s’évertuant à vouloir guider « le prince », et ont élaboré une pensée normative, indicatrice, voire prophétique. Ainsi par exemple, la fameuse notion de "l’espace vital" a été développée par RATZEL et son disciple, le Général HANSHOFER, et a largement inspiré les desseins expansionnistes d’HITLER. De même les géopolitiques américaines apparaissent aussi comme s’étant mise au service de la puissance. ALFRED MAHAN était un amiral américain, soucieux de consolider la puissance américaine par la maîtrise des mers. Pour sa part, sir ALFORD MACKINDER s’est distingué comme le chantre de la suprématie de la puissance continentale en consacrant le concept de « Heartland » (L’Europe).

Cependant, la géopolitique n’est pas là pour dire au pouvoir ce qu’il faut faire. Elle est seulement une méthode qui n’a d’autre but que fragmentairement, d’identifier les logiques de comportement des groupes humains, et principalement des Etats. Il lui appartient uniquement d’expliquer les motivations, les ambitions et les appréhensions que vivent les acteurs de la scène mondiale.

II- LA GEOPOLITIQUE COMME METHODE :

Tout comportement, qu’il soit individuel ou collectif, implique des intentions qui elles mêmes correspondant à des désirs. En ce sens, les comportements géopolitiques peuvent être classés en deux grandes catégories : ils répondent soit à une volonté de réaliser les ambitions, soit à une volonté de contrer une menace. L’étude géopolitique consiste alors à chercher le « pourquoi et le comment » des attitudes des Etats ou des groupes sociaux. Le réflexe du géopoliticien est, devant chaque crise, de poser la question de savoir qui veut quoi, pourquoi et comment. Le triangle méthodologique de la géopolitique consiste à :

- l’identification de la logique des comportements (menaces-ambitions)

- l’inscription des comportements dans le temps (mise en perspective sur la longue durée)

- l’inscription spaciale ou territoriale des comportements ou des événements.

La 1ère étape de la méthode géopolitique est donc de prendre les événements qui, quotidiennement, modifient le panorama de la scène internationale, comme symptômes ou indices d’une intention ou d’intentions.

La 2ème étape consiste a repérer l’ancienneté (ou non) des comportements (depuis combien de temps un pays est- il animé par telle ambition ? ou depuis combien de temps un pays vit-il sous telle menace ?)

La 3ème étape revient à faire un bilan géopolitique d’une crise, d’une alliance, lequel doit décliner la réalité territoriale de ces comportements sur la longue durée, c'est-à-dire de bien identifier ce que cherche le pays.

En somme, le but de la méthode géopolitique est d’apprendre à échapper à l’événementiel fourni en continu et en surabondance par les médias, pour accéder à l’explicatif.

Acquérir l’esprit géopolitique n’a