Hygiène De l'Assassin

iner si Prétextat Tach se sent vexé ou non, s'il répond avec agressivité ou ironiquement.

Au travers des jeux de lumière, le réalisateur centre notre attention sur Prétextat Tach à certaines reprises, plus précisément au début de la pièce, quand on ne l'aperçoit pas, on se demande qui il est, l'intrigue et à la fin de la pièce quand l'heure de Prétextat Tach est arrivée et que c'est la fin pour lui.

Enfin, l'adaptation cinématographique d'"Hygiène de l'assassin" est difficilement envisageable car il n'y a que deux lieux, un café où se rassemblent les journalistes et la maison de Prétextat Tach dont on ne dispose que très peu d'informations. De plus, la mise en scène n'est pas non plus la même au théâtre qu'au cinéma: d'un côté, des plans fixes où entrent et sortent des acteurs et de l'autre, une multitude de plans différents qui intègrent les acteurs, tels que des gros plans sur des acteurs ou encore des prises de vue ascendantes, descendantes ... Il faudrait des plans panoramiques pour profiter pleinement de l'adaptation. Et souvent, le fait d'imaginer une pièce de théâtre sur un grand écran rendrait celle-ci beaucoup moins crédible. La caméra ne nous montre que ce que le réalisateur veut nous faire voir, son point de vue.

De plus, au théâtre, le fait de n'avoir qu'une intrigue dans la plupart des pièces et des décors limités obligent donc à mettre en valeur le scénario par rapport au reste, car dans un film au cinéma, même si l'histoire ne tiendra pas en haleine les spectateurs jusqu'à la fin, des images, photos combleront alors la plupart du temps ce manque.

En conclusion, on peut déduire que le théâtre et le cinéma n'ont donc pas les mêmes objectifs: d'un côté le cinéma tente dans la majorité des cas de créer un univers crédible où les idées et pensées du réalisateur sont clairement exposées et, de l'autre le théâtre cherche à maintenir une intrigue et à la mener jusqu'à son terme, le spectateur pouvant souvent en faire plusieurs interprétations différentes. Le livre laisse ainsi plus de place à l'imagination qu'une représentation théâtrale.