Isap Cg
Dissertations Gratuits : Isap Cg. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressont vus transférer par l’Etat les compétences en matière d’action sanitaire et sociale (1982 et 1983), de protection de l’enfance (1986), d’insertion des bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion (R.M.I, 1988), de la gestion du Fonds Solidarité Logement (F.S.L, 1989). Depuis le 01 janvier 2004, l’Etat a confié aux départements la gestion complète de l’insertion (gestion financière du RSA).
L’institution est divisée en sept directions dont celle qui administre l’action sanitaire et sociale. Cette dernière est constituée de 7 services : le service des affaires sanitaires, le service de la tarification et des équipements sociaux, le service de l'aide sociale générale, le service insertion et logement social, le service de la Protection Maternelle et Infantile (P.M.I), le Service de l'Aide Sociale à l'Enfance (A.S.E) et le service social et de la prévention.
L’action sanitaire et sociale, est répartie géographiquement sur le territoire du département par l’intermédiaire des circonscriptions d’action sociale.
La structure qui m’a accueillie est constituée de 5 pôles : le pôle secrétariat, le pôle insertion et logement, le pôle P.M.I, le pôle A.S.E et enfin le pôle action sociale. Ces pôles sont supervisés par un responsable et par un responsable adjoint. Une psychologue peut intervenir auprès des usagers à la demande d’un professionnel médico-social.
Les assistants sociaux ont pour missions d’accueillir, d’écouter, d’ informer et d’orienter les personnes, d’élaborer un bilan social pour déterminer l’accompagnement le plus judicieux, de jouer un rôle de médiateur entre les usagers et les organismes, d’évaluer et d’instruire des demandes d’aides, de favoriser l’accès aux droits des usagers, de travailler en équipe avec les autres professionnels de la structure et avec des partenaires extérieurs. Ils participent aux agréments des assistants maternels et familiaux et ont une mission de protection de l’enfance.
Les problématiques que j’ai rencontrées sur mon secteur d’intervention relèvent essentiellement de difficultés d’ordre financier, d’accès aux droits, d’obstacles rencontrés auprès de divers organismes et de la protection de l’enfance.
Monsieur et madame B, qui sont jusqu’alors inconnus du service, se rendent pour la première fois à une permanence sans rendez-vous à la circonscription.
Agés respectivement de 61 et 53 ans, monsieur et madame sont arrivés sur mon secteur d’intervention en avril 2010. Originaires d’Algérie, le couple s’était installé, en 2001, avec leur fils Ab âgé actuellement de 18 ans, en région parisienne, où monsieur travaillait en tant que boucher dans une boucherie hallal familiale. En 2003, une petite fille prénommée Am est née. Elle a aujourd’hui 7 ans et est scolarisée en classe de CE1. Ab, quant à lui, est titulaire d’un CAP boulanger et bénéficie de d’Allocation de Retour à l’Emploi (A.R.E). Concernant monsieur et madame B, ils sont également tous deux à la recherche d’un emploi. En effet, monsieur exprime son désir de ne pas prendre sa retraite dans l’immédiat.
En mars 2010, monsieur B a subi un licenciement économique. La famille rencontrait des difficultés pour se loger dans la région parisienne et un ami leur a alors conseillé de s’installer dans notre commune où ils pourraient obtenir rapidement un appartement. C’est la raison principale de leur arrivée sur notre ville.
J’ai rencontré le couple accompagné de leur fille Am lors d’une permanence sans rendez vous en juillet 2010. Au cours de cette première rencontre le couple m’expose sa situation ainsi que les difficultés rencontrées.
Monsieur et madame B m’expliquent qu’ils sont arrivés sur la ville suite au licenciement économique de monsieur deux mois auparavant. Ils sont alors sans ressources car le dossier d’indemnisation chômage de monsieur est encore à l’étude. Ils m’expliquent que s’ils ne sont pas venus dès leur arrivée, c’est que monsieur a perçu une prime de licenciement d’un montant de 2165€ qui leur a permis de subvenir jusque là à leurs besoins. Cette prime s’amenuisant et en l’absence de réponse de Pôle Emploi ils ont alors décidé de s’adresser à nos services.
Pour palier à l’urgence je demande au Centre Communal d’Action Sociale de la ville d’autoriser l’accès prioritaire à l’épicerie sociale afin que la famille puisse se nourrir. La petite ayant besoin de vêtements je leur ai fait un bon auprès d’une association caritative. Ils ont ainsi pu obtenir des vêtements pour leur fille.
La rencontre ayant eu lieu lors d’une permanence sans rendez vous au cours de laquelle les entretiens ont une durée limitée j’ai proposé un nouveau rendez-vous au couple pour faire un point plus complet sur leur situation financière et administrative.
Cette famille avait besoin d’être soutenue dans ses démarches et d’obtenir des explications pour l’ouverture de ses droits. De plus, j’avais face à moi un couple angoissé par la situation qu’il vivait. Ce dernier avait besoin d’être rassuré et d’obtenir des pistes pour qu’ils puissent surmonter cette précarité qu’ils n’avaient jamais connue.
Ensuite, il fallait que je travaille sur les valeurs de la famille ainsi que sur sa culture pour ne pas être jugeante à leur égard.
Par exemple, lorsque je me rendais au domicile, le couple me proposait systématiquement de prendre le thé ou le café et préparait des confiseries. Mon sentiment était ambigu face à cette situation. D’un côté, une famille dans une situation financière délicate qui n’hésitait pas à se mettre en difficultés pour m’accueillir et de l’autre la peur de froisser monsieur et madame B si je n’acceptais pas. J’ai compris que dans la culture de cette famille, dès lors qu’une personne est accueillie au domicile, la tradition veut qu’on lui offre le thé ou le café accompagné de friandises. Je me suis donc adaptée à la famille.
Concernant l’emploi, monsieur a 30 ans d’expérience en tant que boucher qualifié. Bien qu’ayant dépassé l’âge de 60 ans, monsieur désire travailler et a envoyé des curriculum vitae auprès de nombreux employeurs potentiels. En effet, il a besoin de travailler non seulement pour surmonter ses difficultés financières mais également car il ne veut pas être une charge pour la société. Cependant, compte tenu de son âge, il a des difficultés à obtenir des rendez vous. Toutefois, monsieur n’ayant travaillé que dans des boucheries hallal, et ce type d’établissement n’étant pas très répandus sur la ville, (deux au total) je me suis demandée si cet élément pouvait être une difficulté ajoutée au fait que monsieur ne trouve pas d’activité dans sa branche.
Après discussion avec ce dernier, il m’a indiquée qu’il restait ouvert à toutes propositions en lien avec sa profession.
Ensuite, chaque individu de la famille rencontrant des difficultés imbriquées les unes aux autres, j’ai compris qu’il fallait prendre en compte l’ensemble de la famille pour avoir une vue globale de la situation.
Enfin, il me revenait la responsabilité d’expliquer à la famille tous les dispositifs auxquelles ils pouvaient prétendre et leur laisser le choix dans la façon de solutionner leurs problèmes.
Les objectifs de cet accompagnement sont multiples. Suite à l’évaluation faite avec la famille plusieurs objectifs ont été formulés. Le premier étant l’ouverture de droits. Le deuxième étant le maintien dans le logement, le troisième relevant de l’emploi et de l’insertion. Dans un premier temps, il était souhaitable que je prenne connaissance des critères d’attribution de l’ARE par pôle emploi. Le dernier étant de rassurer la famille sur l’intégration de Am tant à l’école que dans le quartier.
Suite à son licenciement, monsieur avait obtenu la somme de 2165€ pour solde de tout compte. En date du 1er avril 2010, il s’est inscrit à Pôle Emploi en région parisienne et a fait une demande d’A.R.E. Le transfert du dossier de monsieur de la région parisienne vers notre région ayant pris du temps, monsieur n’a reçu le courrier lui stipulant le refus de l’A.R.E qu’en date du 06 septembre 2010.
Afin de comprendre les raisons de ce refus, monsieur s’est rendu à Pôle Emploi où il a obtenu les explications suivantes. Monsieur ayant 60 ans, il devait percevoir une retraite ou l’Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (A.S.P.A).
Monsieur B, avec mon aide a donc constitué un dossier de retraite auprès de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie (C.R.A.M) qui a estimé qu’il pouvait prétendre à une pension de 105€ par mois. Néanmoins monsieur avait la possibilité d’attendre 2015 pour percevoir sa retraite. C’est cette dernière option qu’il a choisie.
Concernant l’ASPA j’ai pris contact avec l’assistante de service social de la CRAM pour connaître les modalités d’attribution de cette prestation. Elle m’a expliqué que pour en bénéficier avant l’âge de 65 ans, il fallait être reconnu inapte au travail avec un taux d’invalidité d’au moins 50%.
Toutefois, monsieur rencontrant des difficultés à faire valoir ses droits à l’A.R.E et dans l’attente du réexamen de son dossier par Pôle Emploi, la famille a constitué un dossier de demande de Revenu de solidarité Active (R.S.A). Un droit a été ouvert en décembre 2010 (payable en janvier 2011).
Ensuite, la famille a du renouveler sa Couverture
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