Le Marketing Bancaire Au Maroc
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Le Près du tiers du réseau bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise.
Aujourd’hui, le secteur bancaire au Maroc est "essentiellement privatisé" et les quelques banques publiques qui restent sont en cours de privatisation. Le Maroc a lancé un vaste programme de réformes économiques qui englobe l'administration publique, le secteur financier, le logement et l'enseignement.
Face à des banques commerciales globalement saines, les anciens organismes financiers spécialisés, devenus des banques avec la loi bancaire de 1993 et soumis à des règles prudentielles resserrées, souffrent toujours de difficultés de gestion en dépit de la mise en place de plans de redressement.
Il faut noter que l’année 2003 à été marquée par la naissance d’un champion national de la banque et de la finance : Attijariwafa bank, une institution nouvelle qui puise ses racines dans deux grandes banques marocaines de renoms ayant accompagnées le Maroc dans son développement économique et social depuis plus d’un siècle. Elle est issue de la fusion de la Banque Commerciale du Maroc et de Wafabank et a donné naissance à la première banque du Maroc.
Le secteur bancaire Marocain se caractérise également par une présence marquée des banques étrangères : Les grandes banques privées du royaume comptent dans leur actionnariat des banques étrangères plus ou moins impliquées dans leur gestion. On recense:
❖ Des filiales françaises :
• BNP Paribas contrôle 63,12% de la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI),
• la Société Générale contrôle 51,9% de la Société Générale Marocaine de Banque (SGMB),
• le Crédit Agricole contrôle 51% du Crédit du Maroc.
❖ Des participations étrangères minoritaires mais significatives et s’accompagnant d’accords commerciaux :
• le CIC, depuis juin 2004, avec 10% dans le capital de la Banque Marocaine
du Commerce Extérieur (BMCE),
• Santusua Holding (Espagne) avec 14,48% du capital de Attijariwafa Bank,
• Le Crédit Agricole avec1, 44% du capital de Attijariwafa Bank, mais présent à hauteur de 34% dans les filiales stratégiques que sont Wafasalaf et Wafagestion.
On peut récapituler tout cela dans une fiche récapitulative comme suit :
• Nombre d'établissements bancaires (banques adhérentes au GPBM) : 17
• Nombre total de guichets (banques adhérentes au GPBM) : 2091 (fin 2004)
• Effectifs du secteur bancaire (banques adhérentes au GPBM) :23 571 (fin 2004)
• Caractère des banques : Le secteur bancaire au Maroc est essentiellement privatisé et les quelques banques publiques qui restent sont en cours de privatisation.
• Banques à vocation spéciale :
▪ Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH)
▪ Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA)
▪ Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE)
▪ Bank al Amal (qui a pour mission le financement de projets d’investissement visant la réinsertion dans leur pays d’origine des Marocains résidant à l’étranger).
▪ Le FEC : qui a pour mission de concourir au développement des collectivités locales, en leur accordant des concours techniques et financiers.
• Organisations interbancaires : L'association des banques (GPBM : Groupement Professionnel des Banques Marocaines).
II. Définition de la banque :
Aux termes de l’article 1er du décret royal du 21 avril 1967 : « est considérée comme banque toute entreprise qui fait profession, habituelle de recevoir du public, à titre de dépôts ou autrement, des fonds qu’elle emploie soit pour son propre compte, soit pour le compte de ses clients ou de tiers désignés par ceux-ci, en opérations financières, de crédit, de bourse ou de change. »*
* Les techniques de banque et de crédit au Maroc de BERRADA Mohammed Azzeddine.
Ainsi, la banque est un établissement de crédit ayant pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi qu’aux entreprises, qu’elles soient privées ou publiques.
L’activité de banque consiste à collecter des fonds qui, mobilisés sous des formes variables (par l’octroi d’un prêt par exemple), permettent le financement de l’activité économique.
Ces services sont aujourd’hui fournis par un réseau d’institutions différents telles que les banques à statut commercial, les banques d’affaires et les institutions financières spécialisées qui agissent sous le contrôle d’autorités de tutelle, parmi lesquelles figurent les banques centrales.
III. Historique de la banque :
1. la banque à la veille de l’indépendance :
La réglementation de la profession bancaire au Maroc ne s’amorça réellement qu’à compter du 31 Mars 1943, à la suite de la promulgation de l’arrêté du directeur des finances de la même date, complété par les dispositions des arrêtés des 15 janvier 1954, 17 janvier 1955 et 16 avril 1955.
Ces textes instaurèrent l’inscription obligatoire des banques sur une liste officielle et précisèrent le domaine de leur activité.
Ils instituèrent également un « comité des Banques » organe corporatif groupant les banques inscrites, doté d’un pouvoir réglementaire étendu. Ce Comité dont les décisions devaient être soumises à l’approbation du Directeur des Finances, constitua également « L’Organisation des Banques au Maroc » chargée de représenter la profession.
Cette organisation était complétée par le « Comité du Crédit et du Marché Financier » à rôle consultatif.
2. L’évolution du système bancaire après l’indépendance :
Le système bancaire marocain fut profondément transformé et restructuré après l’indépendance du pays. On peut retenir dans l’ordre chronologique les différentes phases suivantes :
□ L’extension de la réglementation bancaire, en vigueur depuis 1943, à l’ancienne zone nord et province de Tanger respectivement le 14 Août 1958 et le 31 mars 1960.
□ La création de la Caisse de Dépôt et de Gestion et de la Caisse d’ Epargne Nationale par deux Dahirs en date du 10 février 1959.
□ La création de la Banque du Maroc, le 30 juin 1959, par substitution à la Banque d’Etat dont elle garda le triple rôle d’Institut d’Emission, de banque centrale et de banque commerciale.
□ La constitution, le 24 juillet 1959, de la Banque Nationale pour le développement Economique qui fut chargée de promouvoir les équipements (industriels, miniers, médicaux, maritimes, touristiques..) nécessaires au développement du pays.
□ La création de la banque Marocaine du Commerce Extérieur, le 1er septembre 1959, en vue de faciliter et de développer les échanges extérieurs
□ La restriction du Crédit populaire par le Dahir du 2 février 1961
□ La promulgation du décret royal du 21 avril 1967 redéfinissant la réglementation bancaire en renforçant le pouvoir des autorités de tutelle en matière de contrôle et de politique de crédit.
□ La substitution du Crédit Immobilier et Hôtelier (C.I.H) à l’ancienne Caisse de Prêts Immobilier le 19 mai 1967 et sa réorganisation par le décret royal du 17 décembre 1968 et la loi du 12 octobre 1971.
□ La transformation de l’Office des Cotations des valeurs mobilières en « bourse des Valeurs » par le décret royal du 14 novembre 1967.
□ L’extension des modalités de la loi bancaire au Crédit Populaire le 10 juillet 1970.
□ La marocanisation des banques par le dahir du 2 mars 1973, opérée définitivement le 31 mai 1975.
□ La mise en place, à compter de fin juin 1974, d’une politique d’incitation à l’épargne.
□ La réglementation des conditions applicables aux opérations de crédit et de dépôts le 28 juillet 1976, modifiée, depuis, à plusieurs reprises.
□ La mise en vigueur, à partir de 1978 et jusqu’à ce jour, d’une politique de crédit active visant, par l’encadrement des crédits, à juguler la spéculation, à atténuer l’inflation et les déficits de la balance des paiements tout en favorisant l’essor de certains secteurs prioritaires (équipements, exportations et plus récemment l’immobilier et le tourisme).
□ Il convient de signaler enfin l’étude, en cours, d’une nouvelle reforme bancaire. Quelques uns des aspects de cette reforme se reflètent déjà dans les dispositions relatives à la
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