Les Haikus
Recherche de Documents : Les Haikus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdonne au haïku son caractère insolite, fantaisiste et parfois humoristique.
Dès sa création au XVIe siècle, le haïku a jouit d'une faveur sans égale au Japon (malgré quelques moments d'éclipse). La pratique du haïku implique, malgré les apparences, une grande convivialité: en effet, jusqu'à la fin du XIXe siècle, on organisait des réunions où les professionnels du genre décernaient des prix à ceux (disciples ou autres) qui avaient écrit les meilleurs haïkus; et au XXe siècle, les haïkistes se réunissent pour lire et discuter de leurs oeuvres. Ainsi le haïku a toujours favorisé les échanges et les interactions, et André Delteil affirme même qu'il est un "facteur important de renouvellement et de transmission de la culture": sagesse proche de la doctrine zen, images de la nature, etc.
4. Origines et postérité.Origines.Le haïku est issu de trois genres poétiques: le waka ou tanka, le tsugi-uta ou renga (vers liés) et le haïkai-renga (vers- chaînons amusants). Ces poèmes comportaient une ouverture de trois vers (hokku, 5-7-5 syllabes) qui servaient à situer le texte par une allusion à la saison en cours. Au XVIe siècle, pour réagir contre le formalisme qui avait affadi ces genres, des poètes ont décidé de faire de ces trois vers un nouveau genre poétique: le haïkai (le mot haïku est du XXe siècle), qui signifie badinage. Cette espèce d'épigramme amusante est vite devenue un divertissement, une sorte de jeu de société pour la bourgeoisie japonaise de l'époque. Ce n'est qu'avec Bashô, au XVIIe siècle, que ces trois vers acquerront le statut de genre poétique sérieux.
Postérité.Le haïku est encore pratiqué au XXe siècle, mais d'une manière différente. La plupart des haïkistes ont rejeté les règles traditionnelles du genre, comme la métrique contraignante et la référence à la nature. Ce qu'ils ont gardé, c'est l'idée de saisir un moment fragile, une sensation fugitive dans un poème bref et simple, dans une forme minimale. Le contenu s'est diversifié: les haïkistes parlent de la ville, des choses de la vie moderne, etc.
La forme brève est omniprésente aujourd'hui en poésie. Un grand nombre de poètes, qui ne sont pas forcément des haïkistes, pratiquent une écriture dépouillée, condensée, fragmentaire, proche de l'indicible, du silence. L'influence du haïku est donc considérable en poésie contemporaine.
(source: http://www.dictionnaire.exionnaire.com/que-signifie.php?mot=haiku)
Qu'est-ce qu'un haïku ?
Le haïku est un bref poème d’origine japonaise. A l'origine, le haïku comportait 17 mores (la more est le son dit élémentaire émis lors de la phonation) réparties sur trois lignes : cinq mores sur la première ligne, sept sur la seconde et cinq sur la troisième. En occident, on remplace les mores par des syllabes. Le haïku conserve alors sa forme originelle d’un tercet de 5, 7 et 5 pieds.
Le haïku fait le plus souvent référence à la nature et cherche à exprimer les sensations évanescentes qui nous traversent : l'étonnement face à la nature, le trouble devant la beauté, la sensation que le temps s'échappe, la mélancolie etc.
Exemples : (on note que la métrique 5-7-5 n'est pas toujours respectée puisqu'il s'agit de traductions)
"A l'homme qui dit
Que les gosses l'ennuient
Les fleurs aussi ne sont rien"
Kobayashi Issa (trad. M. Covaud)
"Ne possédant rien
Comme mon coeur est léger
Comme l'air est frais"
Kobayashi Issa (trad. J. Titus-Carmel)
"La cueillir quel dommage !
La laisser quel dommage !
Ah, cette violette !"
Naojo (trad. R. Munier)
(source: http://tempslibres.org/tl/fr/theo/mode01.html)
Une définition rapide Le haïku est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne.
C'est une forme très concise, dix-sept syllabes en trois vers (5-7-5).
Dix-sept temps en japonais (une syllabe a un ou deux temps), un nombre restreint dans d'autres langues (l'anglais s'accommode de 3-5-3).
C'est une forme très active, très vivante, vraisemblablement la plus utilisée au monde. Il y a des concours de haïku (haiku taikai) portant sur un thème donné, organisés au niveau mondial par de grandes entreprises japonaises ou par des institutions. On y gagne généralement qu'à voir son haiku publié. Il n'est pas rare d'y voir plus de 10.000 participants (30.000 pour un concours de Japan Air Lines, 22.000 pour le concours annuel du journal Mainichi). Ce sont des fêtes éclatantes. Les haikistes attachent cependant plus d'importance aux kukai (voir plus bas)
Les groupes de haikistes sont très actifs sur internet (liste Shiki notamment)
Cette forme obéit à des règles très strictes de composition (fond et forme), (voir texte sur les règles).
Mode d'emploi Le haïku se publie, il n'est pas une poésie secrète.
Il ne faut pas craindre la critique positive, un haiku peut toujours être reconstruit sur la même image.
A certaines occasions, les haïku se composent dans des réunions allant de 3 à 100 personnes, les kukai. Les membres se réunissent dans une pièce pour composer et soumettre leur haiku à l'évaluation du groupe. Chacun présente ses poèmes sur une feuille, pour être réécrits par une autre main. Les papiers circulent et les participants sélectionnent ce qu'ils considèrent comme le meilleurs. On rend le résultat public, on vote et on compte les points. Le haïku le plus estimé, ce n'est pas celui qui en a gagné le plus, mais celui que la maître a sélectionné.
On trouve plusieurs sortes de kukai :
a) le kukai où un (des) thème(s) est (sont) donné(s): on doit présenter des haïku qui contiennent une référence à ce thème.
b) le kukai d'improvisation : on ne prépare pas son poème à l'avance. Les membres écrivent leurs haïku en un même endroit, en tête à tête. Ordinairement, on donne le thème, mais quelques fois, on adpote la manière "shokumoku" : les membres doivent êcrire ce qu'ils voyent (mais sans thème) ou entendent.
c) le kukai sans thème où les membres préparent leurs poèmes à l'avance.
Le haïku s'élabore et se retravaille.
Il s'écrit généralement en un instant, la spontanéité est importante. Sans travail de construction conscient et laborieux pour sa première écriture.
Source C'est toujours un moment d'étonnement, une situation
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