Mouvements Littéraires
Note de Recherches : Mouvements Littéraires. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireses et de spirales.
* La mobilité d’œuvres en mouvement qui exigent du spectateur qu’il se mette lui-même en mouvement et multiplie les points de vue (vision multiple).
* La métamorphose ou, plus précisément : l’unité mouvante d’un ensemble multiforme en voie de métamorphose.
* La domination du décor, c’est-à-dire la soumission de la fonction au décor, la substitution à la structure d’un réseau d’apparences fuyantes, d’un jeu d’illusions. […]
Le mouvement baroque apparaît à la fin du XVIe siècle et se termine autour du milieu du XVIIe siècle.
Bien que lié dès l'origine à la contre-réforme, le mouvement littéraire baroque trouve une sphère d'influence plus large, notamment en France. On distingue d’un côté les écrivains protestants comme Théodore Agrippa d'Aubigné et de l'autre les écrivains catholiques comme Honoré d'Urfé et Pierre Corneille ou encore ceux qui se reconvertissent tels Jean de Sponde et Théophile de Viau. En Espagne, le courant baroque est représenté entre autres par Pedro Calderón de la Barca et Lope de Vega. Andreas Gryphius et Martin sont ses représentants les plus illustres en Allemagne, comme Giambattista Marino en Italie (son nom a d'ailleurs donné naissance au terme de « marinisme »). En Angleterre, on peut déceler son influence dans certaines pièces de William Shakespeare, tant sur le plan thématique que formel.
Mais si le style baroque fut réputé de son temps, on ne le redécouvrit que vers la fin de la Seconde Guerre mondiale pour l’art, et dans les années 1930 pour la littérature, avec le livre d'Eugenio d'Ors, Du baroque1, puis dans son sillage avec les travaux de nombreux historiens de la littérature2 comme ceux de Jean Rousset dans les années 19503.
Le baroque émerge dans une période de crise (en l'occurrence, les guerres de religion) et prend place dans une époque métamorphosée par les grandes découvertes (les Amériques), le progrès technique (l'invention de la boussole). Cette époque est aussi bouleversée par la finalité de certaines études scientifiques : celles entre autres de Nicolas Copernic et de Galilée qui prouvent que la terre n'est pas au centre de l'univers. Le mouvement baroque s’oppose au classicisme. Pour utiliser des concepts nietzschéens, on pourrait assimiler le baroque à un élan « dionysiaque » (lié à l'instable, à l'excès, à l'expression des sensations), opposé au mouvement « apollinien » (tourné vers le rationnel, l'intellect, l'ordre, l'harmonie et la mesure) du classicisme.
Ce courant littéraire offre quelques lieux communs représentatifs : mêler les contraires (le réel et l'illusoire, le grotesque et le sublime, le mensonge et la vérité) ; développer l’imaginaire ; exprimer des sentiments et des sensations; mais aussi l'abondance des détails et des couleurs, des formes et des parfums. La mort est souvent un thème récurrent dans les œuvres baroques, intimement liées au domaine de l'évasion et de la féerie. L’esthétique baroque est marquée par l'exubérance, le foisonnement de l’écriture et la surcharge ornementale, dominée entre autres par l'alambique rhétorique et la multiplication de figures de style comme la métaphore. Jouant sur le motif des identités multiples, le théâtre et le roman mettent souvent en scène des personnages versatiles, doubles et mystérieux « portant un masque » (ex : Dom Juan avec une duplicité acharnée.).
On a donc une récurrence de thèmes comme l’inconstance, l’illusion (pièce de théâtre L'Illusion comique de Corneille), les figures minérales, la métamorphose, le travestissement ou le déguisement (comme dans L'Astrée), le rêve, le songe (La vie est un songe de Calderòn de La Barca), le sommeil, le miroir, le double, le corps humain, la vanité des choses (« Vanité des vanités, tout n’est que vanité »). Une place primordiale est accordée au décor et le rappel de la fiction à sa nature d'artifice est assez courant. Les productions baroques usent de manière assez régulière du procédé de mise en abyme et ont souvent pour sujet la mise en scène d'un simulacre. De fait, elles cherchent à faire de l'existence un petit théâtre des apparences, de l'instable et de l'éphémère d'où sourd l'angoisse de la mort que seule la religion peut, par moments (et selon les auteurs), pallier. L'écrivain baroque se veut en réalité didactique et se voit tiraillé entre la promotion du progrès scientifique et technique de son époque d'un côté puis de l'autre le rejet d'un monde de violence et de fausses apparences.
LE CLASSICISME
|
| | |
|
L'adjectif classique est ancien. Il désigne dans la Rome antique un "citoyen de première classe". Le français à retenu l'idée de qualité, d'excellence. Au XVIIe siècle, ce terme désigne les auteurs antiques, latins particulièrement, dignes d'être enseignés dans les écoles. Ce n'est en fait qu'au début du XIXe siècle que les premiers écrivains du Moi donnent à ce mot son sens moderne, en l'opposant au romantisme naissant.
Le besoin général de codifier et normaliser
Le XVIe siècle et les précieux avaient cherché à enrichir leur vocabulaire. A La fin du XVIIe siècle on va maintenant chercher à établir la liste officielle des mots. Le premier dictionnaire paraît en 1694, accompagné d'un précis grammatical. La langue française est ainsi normalisée. En littérature, on s'attache à différencier les genres : farce, comédie, drame, tragédie ; roman et nouvelle.
Le culte des anciens
Pendant le Moyen Âge et surtout à la renaissance, on n'a cessé d'admirer le génie des anciens. Les écrivains classiques, à leur tour, les imitent car ils pensent que les grands auteurs de l'antiquité avaient atteint la perfection, prouvé selon eux par la durée de leur renommée.Molière a ainsi imité
...