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Peut-On Dire Que La Chine Est Une Économie Développée ?

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oppement humain ainsi qu’une augmentation du pouvoir d’achat (multiplié par 5) de la population chinoise.

Aux Etats Unis, la Chine amasse des sommes très importantes dollar dans le but de maintenir un taux de change très bas entre le dollar et sa monnaie. Par conséquent la Chine avantage très largement ses exportations, en particulier vers les Etats Unis car elle détient 906 milliards de dollars de réserve de change. En Europe, des officiels chinois ont acheté pour 400 millions d’Euros de bons du trésor espagnols. En Grèce, la Chine projette d'investir 700 millions d'Euro pour la gestion du port de Pirée plus une coopération sur les chantiers navals et l'ouverture d'un fond de soutien de 5 milliards de dollars. La Chine est propriétaire de 2648 milliards de dollars de réserve de change pour des investissements conséquents et notamment vers l'Europe suite aux difficultés financières de certains pays.

II. Les limites de cette superpuissance économique

De forte disparités sont présentes en Chine, ces dernières existent entre 2 populations distinctes, les citadins (43.1%) et les ruraux (56.9%). Ces disparités apparaissent sous 3 formes : les inégalités de salaire, les inégalités de santé et les inégalités d’éducation. Dans le pays, les 10% de la population urbaine les plus riches détiennent 45% des biens alors que les 10% les plus pauvres n’en détiennent que 1.4%. En matière de salaires les citadins perçoivent un salaire moyen annuel de 1000 dollars alors que celui des ruraux est de 300 dollars, un écart considérable. L’accès à la santé en chine est un luxe, en effet, le gouvernement n’y consacre que 1% de son PIB, les familles chinoises doivent donc supporter 68% de leurs dépenses santé. Du fait de l’inégalité des revenus, 1 chinois sur 2 dispose d’une assurance médicale dans les villes contre 1 sur 10 dans les campagnes. L’espérance de vie des citadins est alors supérieure de 5 ans à celle des ruraux. Enfin, le financement public dédié à l’éducation n’est pas proportionnellement répartis entre les régions urbaines et rurales, pour 4 enfants scolarisés en ville, seulement 3 le sont dans les campagnes. Les ruraux sont donc défavorisés dès leur plus jeune âge, ce qui compromet leur avenir professionnel.

En Chine la population soumise aux conditions de travail les plus difficiles est représentée par les migrants ruraux (ceux qui viennent définitivement s’installer en ville ou ceux qui y viennent juste par période pour pouvoir gagner de quoi vivre). Lorsque ces migrants le plus souvent peu qualifiés et très jeunes arrivent dans les villes chinoises ils deviennent l’objet de domination et d’exploitation des multinationales. Ils travaillent 12 heures par jour, 7 jours sur 7 et effectuent 80 à 200 heures supplémentaires par mois alors que la loi n’en autorise que 36, le tout pour un salaire de misère (83 dollars par mois). En plus de cela ils sont soumis à une pression importante qui se fait ressentir grâce à des sanctions disciplinaires abusives, caractérisées par exemple par une déduction d’une demi-journée de salaire lorsque les rendements ne sont pas respectés. Cette pression quotidienne au travail pousse des ouvriers chinois au suicide.

Un grand nombre de libertés dignes d’un pays développé ne sont pas respectées en Chine. En effet, en ce qui concerne les libertés civiles, la Chine n’est pas un modèle sur lequel prendre exemple. La démocratie n’existe pas, de ce fait, il n’y a pas de vote ni d’élection dans but d’élire un chef d’Etat. La liberté d’expression et de communication n’est pas respectée, la censure est présente dans les médias et internet est fortement contrôlé. La liberté de culte est bafouée, tout autant que la liberté d’association, et, dans les entreprises les syndicats ayant pour but la défense des employés sont loin d’être appréciées.

III. La place de la Chine dans la mondialisation

Les 11 décembre 2001 la Chine est devenue membre de l’Organisation Mondiale du Commerce, après 15 ans de négociation. Suite à cette adhésion, la Chine s’est engagée à mettre fin à sa « stratégie d’ouverture sélective », c'est-à-dire à réduire considérablement ou a supprimer ses tarifs douaniers et ses quotas pour tous les membres de l’OMC et dans tous les secteurs économiques. Cette adhésion est un facteur de réussite pour la Chine car elle lui a ouvert un vaste marché, elle lui a permis d’avoir des relations stabilisées avec d’autres puissances économiques et de s’internationaliser tout en renforçant la compétitivité de ses entreprises, en exerçant sur ces dernières une forte pression. Depuis son accès à l’OMC, la Chine n’a cessé d’établir des performances économiques : un commerce extérieur qui triple, un taux de croissance à deux chiffres selon les années (11.4% en 2007, le plus important depuis 14 ans) et des investissements étrangers de plus en plus importants (60% des exportations chinoises).

L’économie chinoise est fortement dépendante de ses exportations, en effet, dans les secteurs décisifs 60 à 80% de la production est vendue à l’étranger. Cela explique qu’une baisse des exportations est dangereuse pour la Chine car elle influerait directement sur l’économie nationale. C’est ce qui s’est produit lors de la crise financière internationale, les pays occidentaux touchés ont réduit leur demande de produits « made in china », ce qui a engendré un ralentissement des exportations chinoises et de ce fait une baisse de l’activité industrielle. Cela a entrainé la fermeture de multiples entreprises exportant une forte partie de leur production. 500 000 citadins se sont retrouvés au chômage et plus

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