Poémes Saturniens
Documents Gratuits : Poémes Saturniens. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresEluard
- « Il n’aurait fallu… » Aragon
- « La jeune veuve » La Fontaine
- « Vieille chanson du jeune temps » Hugo
- « Une allée du Luxembourg » Nerval
Etudes transversales et/ou thématiques
Représentation du poète
Fonction du poète
Lecture cursive :
Documents complémentaires
Activités communes
- Poèmes de « Spleen et Idéal » de Baudelaire qui célèbrent la femme.
- « Fonction du poète » Hugo (Les Rayons et les Ombres)
- « Passage d’un poète » Bosquet (Un jour après la pluie)
- « Se faire voyant » Rimbaud (Lettre à Paul Demeny)
- Le Rappel à l’ordre Cocteau
- « Le mythe d’Orphée » F. Evrard (Aurélia, de Gérard de Nerval), M. Blanchot (L’Espace littéraire)
- Etude de l’image : Orphée ou jeune fille thrace portant la tête d’Orphée G. Moreau
« ODE A CASSANDRE » de RONSARD: LECTURE ANALYTIQUE
Ode à Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las ! las ! ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard, Amours (1553), puis Odes
(sous le titre « A sa maîtresse » 1584)
1° LECTURE MAGISTRALE
2° REACTIONS DE LA CLASSE à Tableau àPLAN :
I. Une scène vivante
II. Une entreprise de séduction
III. Une leçon de vie
INTRODUCTION : Ronsard, « Prince des poètes » et « Poète des princes » a chanté le thème de l’amour à travers ses poèmes, intitulés Les Amours et consacrés à des femmes aimées, dont les plus connues sont Cassandre Salviati, rencontré lors d’une fête à la cour de Henri II Marie Dupin, jeune paysanne, morte à 20 ans, et Hélène de Surgères qu’il sera chargé, par la reine Catherine de Médicis d’immortaliser dans ses poèmes pour la distraire de la mort de son fiancé. Ce poème est le 17ème du premier livre des Odes, consacré à Cassandre. Il est constitué de 3 sizains d’octosyllabes, dont les 2 premiers forment un diptyque mettant en scène une rose au début et à la fin de sa vie. Le 3ème sizain évoque la leçon que le poète veut donner à Cassandre.
I. UNE SCENE VIVANTE: Pourquoi ? Parce que : 1) Des personnages
2) Un décor
3) Une histoire
1) Des personnages :
1-1 Le poète : - énonciateur à 1ère pers. du sing. (« me » v.12) à énoncé inclus dans la situation d’énonciation.
- narrateur interne à la scène à 1ère pers. du plur. (« allons » v.1)
2-1 « Mignonne » : - destinataire du discours du poète à apostrophe (v.1,8,11)
à 2ème pers. du plur. (« vôtre » v.6, « vous »v.13, « votre »v. 18)
- incluse dans la scène à « allons », « voyez »v.7, « votre »v.14.
QUI EST-CE ? sens de « mignonne » : nom commun à personne mignonne (= qui a de la grâce, charmant, joli, gentil, caractérisant des enfants, des jeunes gens) ; terme d’affection.
Décalage entre les 2 personnages : rapport de supériorité du poète (âge) et d’intimité.
3-1 La rose : acteur principal de la scène : - désignée par sa catégorie (« la rose »v.1), son hyperonyme (« fleur »v.11,17) (hyperonyme : terme générique (fleur, animal…) # hyponyme : terme restreint (rose, chien…mammifère : hyperonyme de chien, mais hyponyme d’animal), par la 3ème pers. du sing. (« elle », + adj. poss. « sa », »ses »)
- sujet des verbes d’action (« avait déclose »v.2 « a…laissé choir »v.8-9)
2 personnages témoins de la scène
1) Un décor : un jardin
Evoqué implicitement à travers la fleur et le nom « la place »v.8à extérieur
la présence du soleil, v.3
les couleurs de la nature (« pourpre »v.3, »verte »v.15)
2) Une histoire :
En 2 temps :
3-1 : Le matin : - indiqué avec précision : démonstratif + nom (« ce matin »v.2)
- évoqué comme achevé (plus que parfait : « avait déclose »v.2)
- évoquant la beauté de la rose, à travers une personnification, exprimée par l’emploi du champ lexical du vêtement attribué à la fleur (« robe »v.3, « plis de sa robe »v.5)
- évoquant la jeunesse de la rose : sa naissance (« déclose »v.2) et son éclat : à travers la reprise de « pourpre » en « pourprée » à couleur vive
à travers la comparaison avec le teint de « mignonne » àjeunesse
3-2 : Le soir : - indiqué avec précision : démonstratif + nom (« cette vêprée »v.4) à parallèle suggéré.
- évoqué comme achevé (passé composé : « a point perdu »v.4, « a laissé choir »v.8-9)
- évoquant par euphémisme la laideur de la rose : « ses beautés laissé choir »
- évoquant la vieillesse, à travers la perte des couleurs, de l’éclat(« ternir »)àde la vie.
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