Stress Et Travail
Recherche de Documents : Stress Et Travail. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresiques ont ainsi disposé, tant sur le plan psychiatrique que sur celui des conditions de travail, d'une appréciation détaillée. Cela a notamment permis d'éliminer de l'étude les salariés ayant présenté des troubles psychiatriques avant leur entrée dans la vie active.
L'équipe a ensuite effectué une analyse statistique de ces données pour établir les éventuelles corrélations entre une pathologie psychiatrique et les conditions de travail. Pour ces dernières, les auteurs ont pris en compte quatre paramètres : l'intensité des exigences du travail sur le plan psychologique, la marge de décision laissée au salarié, le soutien social dont ce dernier peut bénéficier dans l'entreprise et, enfin, l'importance de la sollicitation physique de l'emploi.
Globalement, comparés aux femmes, les hommes faisaient état de conditions de travail plus exigeantes du point de vue psychologique et physique, et d'un moindre soutien social. Or, travailler dans des conditions psychologiquement éprouvantes est le seul paramètre à être associé, chez les deux sexes, de manière significative à l'existence d'une dépression sévère et/ou à des troubles anxieux généralisés.
Par rapport aux salariés les moins exposés à des conditions de travail difficiles d'un point de vue psychologique, les femmes ayant les emplois les plus durs avaient 83 % de risque supplémentaire de remplir les critères d'une dépression majeure. Pour les hommes, le risque était presque triplé. En ce qui concerne l'anxiété, cette possibilité était multipliée par deux pour les hommes et par près de trois pour les femmes. Et environ la moitié des salariés présentant l'un des deux troubles remplissaient également les critères de l'autre pathologie.
Les résultats de cette étude font apparaître deux faits nouveaux. D'une part, ils attestent d'un lien entre le stress au travail et l'existence d'authentiques désordres psychiatriques. Ils démontrent, d'autre part, qu'il s'agit bien de troubles qui ne préexistaient pas, permettant d'écarter l'hypothèse selon laquelle les personnes atteintes depuis l'enfance se dirigeraient préférentiellement vers des emplois stressants.
"Il apparaît ainsi que le stress au travail précipite la survenue de troubles psychiatriques chez des individus auparavant en bonne santé", concluent les auteurs. Ils précisent que ses effets "pourraient varier en fonctions d'une susceptibilité génétique" du salarié. Au moment où les salariés sont invités à "travailler plus pour gagner plus", cette étude invite à réfléchir sur la nécessaire prévention des possibles dégâts induits par le travail.
Paul Benkimoun
Paul Benkimoun, médecin, est journaliste à la rubrique Médecine du journal Le Monde.
Il est l'auteur de Mort sans ordonnance (Hachette littérature, 2001).
ANALYSE :
Le document que je vais vous présenter est un reportage issu du Monde, paru dans l’édition du 22.08.07, dans la rubrique société. Il est écrit par Paul Benkimoun. Ce reportage aborde le problème du stress au travail ainsi que les conséquences que celui-ci peut entrainer. Il met en avant la recherche de « dispositif » permettant de diagnostiquer ce problème de stress au travail.
Les conditions de travail, de plus en plus difficiles, d’une grande partie de la population sont la cause de plus en plus fréquente de stress au travail. Mais comment mettre ce problème en évidence ?
Dans un premier temps l’auteur de l’article évoque des résultats de l’étude publiée par le mensuel britannique « Phychological Medecine ». A savoir que le stress au travail peut provoquer des troubles psychologiques auprès des jeunes salariées ayant des conditions de travail difficiles. Cette constatation était jusque-là issu d’études cliniques aux méthodes souvent contestable, en effet je cite : « emplois d’outils diagnostiques non standardisés, focalisation sur des symptômes psychologiques et non psychiatriques ». Il indique le pourcentage de salariés exposés au stress aux Etats-Unis et en Europe : soit 30 à 40%.
Maria Melchior (de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale) a eu l'idée de mettre en place une méthode plus rigoureuse. Elle s'est penchée sur deux cas principaux : le cas de dépressions sévères et celui de troubles anxieux généralisés. Afin de réaliser cette étude correctement, il était indispensable de distinguer les effets du stress au travail avec le statut social du salarié. Il fallait également ne pas se soucier des troubles antérieurs et donc non lié au travail. De plus, la subjectivité du salarié concernant ses conditions de travail ne devait pas être prise en compte.
Environ 900 participants salariés (50% hommes / 50% femmes) ont fait l'objet d'évaluations régulières durant les trente premières années de leurs vies, ce qui a permis de connaitre le profil psychiatrique et les conditions de travail de chacun d’eux. Les salariés perturbés avant leur entrée dans le monde du travail ont ainsi pu être exclu de cette étude. Les résultats obtenus au cours de cette étude ont ensuite été analysé dans le but de trouver une relation entre une maladie psychiatrique et les conditions de travail du salarié. Les paramètres pris en compte, en ce qui concerne les conditions de travail, sont les suivants, je cite : l'intensité des exigences du travail sur le plan psychologique, la marge de décision laissée au salarié, le soutien social dont ce dernier peut bénéficier dans l'entreprise et, enfin, l'importance de la sollicitation physique de l'emploi. »
En général, il apparait que les hommes ont des conditions de travail plus difficile (psychologiquement et physiquement). L’auteur montre à travers quelques
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