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Bidule Maéva

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urraient être signes qu’il s’agit là d’une ville en proie aux combats, panneau de droite, ils fuient le front, dans la prédelle ils sont au repos.

Il s’agit d’un cercle vicieux et infernal, d’un éternel recommencement de l’enfer : des soldats montent au front, combattent et meurent pour certains, reviennent à l’arrière, se reposent, repartent au front avec des effectifs nouveaux, combattent à nouveau et se font en partie à nouveau décimer. Otto Dix pointe ici du doigt la dimension cauchemardesque de la Première Guerre mondiale mais aussi les gigantesques pertes humaines. Dans La Guerre, l’Homme est représenté comme de la chair à canon.

d. Otto Dix dénonce la barbarie du conflit en

e. Exemple :

f. Tableau réaliste :

4. Couleurs et techniques

a. Les couleurs : Otto Dix utilise principalement des nuances de rouge et de brun.

* La couleur dominante est le brun, brun de la terre des tranchées, environnement quotidien et unique horizon des poilus.

* Le rouge est utilisé pour le ciel tourmenté sous lequel les soldats partent au front (panneau de gauche), l’amas de viscères ensanglanté (panneau central) et le feu du champ de bataille (panneau de droite). L’artiste choisit le rouge parce que c’est une couleur organique (celle du sang) mais aussi pour sa valeur symbolique ; dans notre culture le rouge symbolise en effet la violence et parfois la mort.

* Les couleurs sont sombres, ternes et sales comme l’est l’univers guerrier que dépeint Otto Dix : une guerre qui se déroule dans la boue et la crasse et qui répand la violence et la mort.

b. Couleurs froides : panneau de gauche ; couleurs chaudes panneau central

c. La lumière : Elle n’est pas traitée de la même manière dans les différents panneaux :

* Panneau de gauche : La lumière monte du sol et semble assez réaliste pour évoquer le lever du jour ; tableau central : Les contrastes sont beaucoup plus marqués cette opposition ombre/lumière, renforce la dureté des affrontements ; panneau de droite, si la lumière est plus présente, elle a perdu de son aspect réaliste, elle évoque davantage les spectres, des humains fantomatiques ayant perdu humanité ; prédelle, la partie la plus sombre : repos, oubli ou désertion de la vie de façon définitive ?

d. Le spectateur au cœur du tableau : Dix utilise des fuyantes qui se dirigent vers le centre du panneau où se trouve le corps tendu disposé renversé avec sa main crispée comme point central du panneau.

5. Interpréter l’œuvre

a. Otto Dix pense que la grande Guerre est horrible et inhumaine : "J’ai bien étudié la guerre. Il faut la représenter d’une manière réaliste pour qu’elle soit comprise. L’artiste travaillera pour que les autres voient comment une chose pareille a existé. J’ai avant tout représenté les suites terrifiantes de la guerre. Je crois que personne d’autre n’a vu comme moi la réalité de cette guerre, les déchirements, les blessures, la douleur."

b. Raisons : Il témoigne de son expérience de soldat en représentant un champ de bataille où la mort et la cruauté règnent en maîtres. Lorsque l’on demanda à Otto dix pourquoi il avait peint cette œuvre il répondit : Je voulais me débarrasser de tout ça. On comprend bien qu’il s’agit d’un moyen d’évacuer le traumatisme de la guerre.

c. Tableau accueilli : En 1933, la vie d’Otto Dix connaît un bouleversement dramatique avec l’arrivée au pouvoir des Nazis. Accusant l’artiste de produire un art « dégénéré », ils lui interdisent d’enseigner et confisquent plus de 260 de ses œuvres. Banni des expositions, Dix se tourne vers les tableaux paysagers pendant les années de guerre.

6. Tirer une conclusion sur l’œuvre

a. Une œuvre pacifiste : Ce tableau d’Otto DIX est une œuvre dans laquelle l’artiste énonce très clairement l’horreur de la guerre. Il est à noter qu’elle vient dix ans après la fin de la première guerre mondiale comme un témoignage et un rappel contre l’oubli à l’approche des tensions à venir.

b. Otto Dix, artiste, peintre engagé :

La Guerre d’Otto Dix est une œuvre que l’on peut qualifier d’engagée, c’est en quelque sorte un acte politique par lequel l’artiste énonce très clairement son dégoût de la guerre et le pacifisme qui en est la conséquence. Mais son intention ne se limite pas à cette déclaration de pacifisme car il souhaite également convaincre de l’horreur et de la bêtise de la guerre. C’est certainement pour cela qu’il se représente en sauveur : il est celui qui nous met en garde contre la guerre et ses atrocités. En témoignant des horreurs de la guerre des tranchées, il transmet donc un message pacifiste : « plus jamais ça ! »

Travail sur l’œuvre

Panneau de gauche : Des soldats en armes, portant sac au dos, tournent le dos au spectateur et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine sans visage et sans identité, masse aveugle avançant d’un même pas vers le front et ses atrocités.

Panneau central : Représentation de ruines : restes de maisons écroulées ou calcinées, paysage désertique, aucune trace de présence humaine, évocation des ravages causés par les bombardements.

Au premier plan : la tranchée dans son horreur et son inhumanité : corps déchiquetés et éviscérés (bombardements) surplombés par un cadavre aux yeux vides, bouche ouverte, peau parsemée de pustules qui évoquent les

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