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Enjeux Et Perspective De La Gouvernance Mondiale

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uelles le Canada est confronté à l’heure actuelle.

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Nous espérons que cette analyse sensibilisera le public à ces questions et aidera les décideurs à faire des choix éclairés. Les études ne visent pas à recommander des solutions politiques particulières, mais plutôt à stimuler les discussions et les débats publics sur les enjeux du pays.

Série sur la politique économique commandité par:

Qu’entend-on par gouvernance mondiale?

La gouvernance mondiale est un processus de leadership coopératif qui regroupe les gouvernements nationaux, les organismes publics multilatéraux et la société civile dans le but d’atteindre des buts communément acceptés. Elle fournit une orientation stratégique, puis mobilise les énergies collectives pour traiter les enjeux globaux. Pour être efficace, elle doit être inclusive, dynamique et capable de transcender les frontières et les intérêts nationaux et sectoriels. Elle doit utiliser une puissance douce plutôt qu’une puissance coercitive. Enfin, elle doit être plus démocratique qu’autoritaire, plus ouvertement politique que bureaucratique et plus intégrée que spécialisée. Les Nations Unies (ONU) et son Conseil de sécurité, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sont des exemples d’institutions multilatérales qui façonnent les relations économiques et politiques. Chacun de ces organismes cherche à atteindre ses objectifs et priorités propres conformément à son mandat. Le manque de système de surveillance exhaustif a été comblé par une succession de groupes d’états ad hoc qui jouent le rôle de comité directeur pour l’économie mondiale, par exemple, les dirigeants du Groupe des Sept/Huit (G7/P8) et les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du Groupe des Vingt (G20). Source : Boughton, James M. et Colin I. Bradford, Jr. « Global Governance: New Players, New Rules ». Finance & Development, volume 44, numéro 4. Fonds monétaire international. Décembre 2007.

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Une nouvelle approche à l’égard de la coopération globale : une approche inclusive, efficace et légitime

Comme l’a mentionné le secrétaire général de l’OCDE, la structure économique mondiale a connu des changements marqués ces dernières années. Les nouvelles économies de marché ont pris de l’importance, en termes de population et de poids économique. Elles se sont intégrées à l’économie mondiale par le truchement du commerce et des finances. La Chine et l’Inde, par exemple, sont devenues des superpuissances économiques et des concurrentes internationales féroces. La Chine est la principale nation créancière des ÉtatsUnis, de la Russie, du Brésil, du Mexique, de la Corée du Sud, de l’Indonésie, de l’Afrique du Sud et la prépondérance des États du golfe Persique augmente dans l’ordre mondial. Et pourtant, les grandes préoccupations économiques, financières et sociales sont, pour la plupart, débattues par les forums traditionnels des

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pays industriels – le Groupe des Sept/Huit (G7/ P8)3. Des pays émergents ont été invités à assister aux rencontres du P8 à titre d’observateurs. Certains ont maintes fois demandé de prendre part « au déjeuner complet et non pas uniquement au dessert ». Les pays émergents et en développement ont peu d’influence sur les institutions multilatérales comme le FMI et la Banque mondiale, bien qu’ils soient fortement affectés par leurs travaux. À cause de la nature globale de la crise économique et financière, les appels pour un changement marqué et durable de la gouvernance mondiale – des institutions remaniées qui sont plus inclusives, efficaces et légitimes – et un comité directeur mondial plus inclusif semblent avoir atteint leur apogée.

Créé en 1976, le G7 regroupe le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les États-Unis et le Royaume-Uni. Dans les années 90, il a été élargi pour permettre à la Russie de participer aux rencontres des dirigeants des États. Le G7/P8 organise des rencontres ministérielles regroupant, par exemple, les ministres des Finances du G7, entre autres.

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Un comité directeur mondial plus inclusif – un nouveau G20

Le G204 – le groupe des vingt ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales – a été créé officiellement en 1999 pour accroître la coopération et la consultation sur les questions relatives au système financier international. Il fait progresser la discussion, l’étude et l’examen des principales questions de politique économique et financière. L’objectif est de promouvoir une croissance économique stable et durable ainsi qu’une stabilité financière à l’échelle internationale. Il se compose de dix pays industriels (l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Russie, les ÉtatsUnis, le Royaume-Uni et l’Union européenne représentée par le président tournant) et de dix nouvelles économies de marché (l’Argentine, le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Corée, le Mexique, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie). Le G20 a été créé pour traiter la crise financière asiatique de 1997 1998. Les dirigeants canadiens ont participé à la création du G20. Paul Martin, qui était alors ministre des Finances du Canada, a lancé l’idée au sein du G7. Il croyait que les économies émergentes avaient un rôle essentiel à jouer dans le maintien de la stabilité et de la prospérité économique mondiale. Après tout, la crise financière de 1997 1998 a débuté en Asie et a eu des répercussions mondiales. Selon lui, les nouvelles économies devaient être à la table et faire partie de la solution. Il a également défendu l’idée de transformer le G20 en un L20, un groupe composé de dirigeants d’États. Le concept de L20 a été concrétisé quelque neuf ans après la création du G20. Une autre crise financière a été le catalyseur du premier Sommet du G20 tenu à Washington DC le 15 novembre 2008. Nombreux sont ceux considèrent cette rencontre comme une percée décisive, une étape importante vers une architecture nouvelle, plus inclusive pour les relations financières et économiques mondiales et la gouvernance mondiale spécifiquement.

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Le communiqué du 15 novembre 2008 a fixé au 2 avril 2009 le prochain Sommet du G20 qui aura lieu au Royaume-Uni. Le Sommet est un moment opportun pour mettre en valeur la coopération mondiale et commencer à s’attaquer aux enjeux mondiaux immédiats et à plus long terme. La crise financière incessante et la récession mondiale ultérieure exigent l’attention immédiate et soutenue du monde entier. En même temps, le monde ne peut se permettre de négliger les enjeux à long terme, comme le changement climatique, la sécurité énergétique, la prolifération nucléaire, la lutte antiterrorisme, l’éventualité d’une pandémie globale et la pauvreté endémique. L’importance de régler ces enjeux avant qu’ils ne déclenchent une crise fait l’unanimité. Le G20 peut jouer un rôle crucial dans le traitement de ces questions en collaborant et en agissant d’une manière éclairée. Certains ont demandé aux dirigeants du G20 de s’engager à faire du groupe un comité directeur mondial permanent qui se réunirait régulièrement et aurait un mandat clair et puissant. Les dirigeants des États ont le pouvoir politique nécessaire pour faire progresser la discussion et négocier des compromis clés. Le G7/P8 a-t-il encore un rôle à jouer? Oui, certainement. Il peut continuer de se réunir en tant qu’assemblée des pays industriels pour discuter de questions d’importance mutuelle. Pour leur part, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G7 peuvent poser les assises des questions financières et économiques mondiales clés et effectuer le travail de base, afin de préparer efficacement leurs dirigeants à les traiter au sommet du G20. Ils peuvent également convenir d’un vaste éventail de démarches stratégiques aptes à renforcer l’économie mondiale et à stabiliser les marchés financiers. Enfin, les banques centrales et les ministères des Finances des pays du G7 ont des ressources considérables à consacrer aux questions qui intéressent le G20.

Ensemble, les économies du G20 représentent 90 % du PIB, 80 % des flux commerciaux mondiaux (y compris le commerce au sein de l’UE) et les deux tiers de la population du globe.

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Réforme des institutions multilatérales de la gouvernance financière mondiale

Fonds monétaire international (FMI)5

Le FMI est un organisme regroupant 185 pays. Il dirige le système monétaire international et surveille les politiques financières et économiques de ses membres. Il se tient au courant des développements économiques à l’échelle nationale, régionale et mondiale. Il offre également aux pays à revenu faible ou moyen des conseils et une formation

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