Exposé Sur Le Livre « Grandir Avec La Télé » De Catherine Muller Et François Chemel, Ed Marabout, 2007
Commentaires Composés : Exposé Sur Le Livre « Grandir Avec La Télé » De Catherine Muller Et François Chemel, Ed Marabout, 2007. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresauteurs préviennent que leur propos n’est pas de porter des jugements de valeur sur les programmes et encore moins de diaboliser l’usage de la télévision.
Dans la première partie du livre les auteurs vont énumérer différents programmes et émissions que les enfants ont tendance à regarder et vont proposer une lecture des réactions qu’elles peuvent provoquer sur eux… sans jamais être critique, mais je reviendrais sur ce point plus tard.
Des dessins animés (de Franklin à Arnold, en passant par les Minikeum, Pokémon et les Totaly Spies), des jeux télé, des émissions de téléréalité (Loft Story bien sur, mais aussi Star Academy, Koh Lanta ou le Pensionnat de Chavagnes), des séries et des fictions. Ce sont autant de programmes qui ont passionné les plus jeunes et sur lesquels les auteurs vont revenir.
Ils vont analyser les raisons de l’engouement des enfants pour ces émissions. Tenter de comprendre ce qu’ils aiment et pourquoi ; et d’un point de vue psychologique ce que ces émissions apportent aux enfants, quelles sont les valeurs qu’elles revendiquent et qu’inconsciemment elles inculquent aux enfants.
Après la lecture de cette partie, qui fait quasiment la moitié du livre, on se rend compte que les auteurs proposent presque une dédramatisation (ou dédiabolisation) de ces programmes.
Cette partie est vraiment instructive, c’est une grille d’analyse des programmes. Il n’y a donc aucun travail critique sur le risque de ceux-ci.
Ensuite les auteurs analysent les programmes tels que le journal télévisé, et ses images parfois choquantes pour un jeune public, la publicité ou les téléfilms violents. Ces programmes semblent plus évidents à questionner, car l’opinion publique s’accorde à dire qu’ils présentent des risques pour les jeunes téléspectateurs.
Mais ici, encore une fois, l’analyse des auteurs va avoir de nombreuses limites. S’ils donnent quelques conseils simples aux parents quant à l’usage de ces programmes (par exemple devant les images du Tsunami qui peuvent être choquantes pour un jeune public, les auteurs préconisent un accompagnement des parents, des explications et des réponses aux questionnements de leur enfant), ils ne vont jamais plus loin dans l’analyse et ne parlent, par exemple jamais des effets (ou des risques) que peut engendrer ce genre de programme.
C’était comme si, selon eux, le CSA, grâce à sa signalétique sur les programmes et les pictogrammes d’avertissement (sujet traité dans le livre dans un assez long paragraphe), régulaient tout, et finalement empêchaient les risques.
Sur le sujet de la publicité les auteurs rappellent que les enfants sont de plus en plus prescripteurs d’achats au sein de la famille (« les annonceurs prêtent aux enfants une influence sur 45% de la consommation familiale, un marché estimé en France à 100 milliards d’euros par an »). Dès lors, les enfants sont bombardés de spots publicitaires avant et après leurs émissions favorites. Les publicitaires mettent le plus grand soin à capter l’attention du jeune public, en les mettant en scène par exemple.
Les auteurs vont évoquer les risques de boulimie, d’obésité et de grignotage compulsif devant ces publicités… sans pour autant entrer dans les détails. A ce problème ils vont simplement donner quelques conseils primaires aux parents (« il est impératif que les enfants soient protégés de façon efficace et durable » - « Expliquer à vos enfants plutôt que leur interdire », ou encore « privilégiez les repas en famille ») et rappellent surtout que -de toute façon- la loi de la santé publique a renforcer les messages sanitaires afin de lutter contre l’obésité et que les publicités « à risques » doivent obligatoirement comporter des recommandations telles que « Pour votre santé mangez au moins cinq fruits et légumes par jours » ou encore « Pour votre santé, évitez de mangez trop gras, trop sucré, trop salé ». Avec ça, effectivement, pourquoi s’inquiéter ?!
Dans une dernière partie consacrée au « bon usage de la télévision » les auteurs donnent des recommandations et des conseils aux parents afin d’accompagner les enfants dans leur consommation télévisée.
Parmi les conseils des auteurs en voilà quelques uns :
- Faire réagir l’enfant, dialoguer avec lui, pour qu’il ne soit pas passif devant l’écran
- Fixer des limites, fixer les horaires
- Attirer l’enfant vers d’autres activités
- Avoir un travail d’apprentissage du temps de consommation télévisuel
Les auteurs parlent aussi de « trouver le bon programme ». Pour eux un « bon programme » est un programme avec un message résolument optimiste. Selon eux, ce programme doit obligatoirement « mettre en scène un héros qui, grâce à son courage et sa persévérance, finit par triompher des multiples
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