Fraise
Note de Recherches : Fraise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresssées de 70 hectares en 2000 à 100 hectares pour la saison 2001. Les techniques de culture
se développent depuis plus de quinze ans dans plusieurs pays et les superficies cultivées sont en
nette progression partout à travers le monde. La production de fraises en serre présente
plusieurs avantages par rapport aux méthodes traditionnelles en champ : elle améliore la qualité
et la productivité de la culture tout en réduisant les besoins en main d’œuvre et les applications
de pesticides et elle permet de prolonger la saison de production.
Une fraise d’actualité…
Les producteurs agricoles font durement face à la mondialisation et doivent s’adapter rapidement
aux nouvelles réalités du marché. Au cours des prochaines années, les analystes prévoient d’une
part l’émergence de grandes multinationales générant d’énormes volumes de production et
d’autre part, de petites entreprises qui se démarqueront en offrant sur une niche de marché unproduit différent de ceux offerts par leurs concurrents. Dans ces circonstances, plusieurs
entreprises cherchent à diversifier leur production et à développer de nouveaux créneaux de
marché afin de faire face à une compétition de plus en plus intense des géants de l’alimentation.
Devant l’objectif établi par l’industrie agro-alimentaire québécoise d’augmenter la part des
produits québécois sur le marché intérieur, les fraises h ors-saison constituent une voie d’avenir
prometteuse qui correspond aux orientations de l’industrie.
Le bannissement du bromure de méthyle pour la désinfection des sols ainsi que la tendance à la
hausse du prix du pétrole sont des facteurs qui contribueront à faire augmenter les coûts de
production et de transport des fraises importées des États-Unis au cours des prochaines années.
À l’image de l’Europe, les nouvelles conditions de marché encourageront bientôt l’émergence de
nouvelles entreprises produisant des fraises hors-saison en Amérique du Nord. Le Québec
présente des conditions climatiques et économiques très semblables à celles des Pays-Bas,
principal producteur mondial de fraises hors-saison. Tout comme ce pays, le Québec présente un
climat nordique, il est éloigné des régions productrices de fraises en hiver et la population y est
exigeante en matière d’alimentation. Le Québec est considéré comme un leader au Canada en
matière de production de fraises et nous possédons actuellement toutes les ressources pour
devenir les chefs de file nord-américains dans l’application de ces nouvelles techniques
spécialisées de culture hors-saison qui se développent sur tous les continents.
Une fraise productive…
Les méthodes de production varient considérablement en fonction du marché et de la période de
production visés. La production précoce de printemps avec des cultivars à jour court est la plus
répandue. En commencant à chauffer les serres en décembre, il est alors possible de récolter
des fraises de février jusqu’à l’arrivée des fraises de champ en juin. Il est essentiel d’utiliser des
plants de gros calibre spécialement conditionnés pour la culture en serre. Novafruit, une nouvelle
pépinière située à St-Césaire, se spécialise dans la production de plants fruitiers à valeur ajoutée.
L’entreprise offre des fraisiers destinés à la culture hors-sol et pourra approvisionner les
producteurs dès cet hiver. En serre, la culture est habituellement suspendue à plus d’un mètre du
sol pour faciliter la cueillette et favoriser le développement du fruit. Les fraises pendent sous les
sacs de culture, et puisqu’elles n’entrent pas en contact avec le sol, elles ne présentent aucune
saleté ou meurtrissure. La pollinisation est assurée par les bourdons. Pour la phytoprotection, la
lutte biologique est largement utilisée et donne de bons résultats permettant d’offrir un produit
exempt de pesticides. Les fraises sont récoltées à maturité sur le plant et sont d’une qualité
incomparable à celle des produits importés de Californie et de Floride à cette période de l’année.
Les rendements atteints actuellement au Québec sont de l’ordre de 5 kg/m2
(50 tonnes/ha).
Il est possible de cultiver des fraises sur une plus longue période et d’occuper les serres à
l’année. Certains producteurs européens atteignent des rendements de 10 à 12 kg/m2
en
plantant des fraisiers frigo de gros calibre et de variétés à jour court en août, qui vont être
récoltés d’octobre à décembre puis de mars à juin, après avoir subi une période de dormance.
Les experts dans le domaine prévoient que les rendements pourraient éventuellement aller
jusqu’à 15 kg/m2
avec l’utilisation de l’éclairage artificiel et l’enrichissement carboné. Pour leur
part, les cultivars remontants sont utilisés pour produire sur une base annuelle et les plants sont
généralement conservés en serre pendant 12 à 18 mois. Les variétés remontantes donnent des
récoltes beaucoup plus étalées dans le temps et sont le plus souvent cultivées sur de petites
superficies en complément d’une culture de cultivars à jour court. Des essais en ce sens sont
actuellement en cours au Québec afin de développer la production automne/printemps avec des
cultivars à jour court et la production annuelle avec des variétés remontantes.
Les producteurs qui n’ont pas un marché convenant à la vente de fraises fraîches peuvent tout
de même considérer la production de fraises en serre. En effet, pourquoi ne pas ajouter quelques
jardinières de fraises dans vos serres de potées fleuries annuelles ? Les plantes comestibles
sont de plus en plus populaires dans les arrangements de végétaux et les plantes à petits fruitssont de plus en plus recherchées par les consommateurs. En utilisant des plants de gros calibre,
vous aurez des résultats spectaculaires !
Rose Drummond est aujourd’hui le plus important producteur de fraises en serre au Canada avec
2000 m2
en culture. L’entreprise produit des fraises h ors-sol depuis déjà cinq ans et vend toute
sa production au détail. Les rendements obtenus par Rose Drummond ont suscité beaucoup
d’intérêt et laissent entrevoir des perspectives d’avenir très prometteuses pour cette production
innovatrice. Les rendements de la saison 2001 atteignaient près de 5 kg/m2
en cinq mois de
récolte et le prix de vente a été maintenu à 4$/chopine (250 g). L’entreprise profite de l’intérêt
suscité par ce nouveau produit ‘’exotique’’ pour attirer la clientèle, principalement dans les
périodes entourant la St-Valentin, Pâques et la Fêtes des mères. Les critiques sont unanimes :
‘’Mais attention, ces fraises ne se comparent en rien aux fraises d’importation sans goût,
dures et imbibées de produits chimiques parfois même interdits pour les producteurs
canadiens. Elles sont produites sans pesticides, mûries sur le plant, donc juteuses ,
parfumées et savoureuses… à s’y méprendre avec les fraises d’été’’ (Ricardo Larivée , La
Presse). ‘’The word ‘’good’’ is just not good enough to describe Quebec’s
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