La connaissance amène-t-elle au bonheur ?
Dissertation : La connaissance amène-t-elle au bonheur ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Rose Jiline • 30 Août 2017 • Dissertation • 1 064 Mots (5 Pages) • 1 532 Vues
Les hommes ont toujours recherché la connaissance, cette recherche du savoir les a poussés à accomplir des choses extraordinaires. Certains grands hommes ont utilisé leur savoir afin d’enrayer certaines maladies, ainsi augmenter la qualité de vie humaine. Toutefois, malgré ces grandes réalisations, on pourrait se demander si la connaissance amène au bonheur. À cette problématique je répondrai que oui, la connaissance amène au bonheur. Je défendrai mon point de vue en m’appuyant sur le fait que si nous avons une connaissance approfondie de nos affections cela nous permet de cibler et de reconnaitre les désirs nécessaires à assouvir pour atteindre le bonheur et la tranquillité du corps et lorsqu’on connait ce qui dépend de nous et ce qui ne l’est pas, cela évite de stresser et nous amène à l’ataraxie.
Avant de commencer mon argumentation, examinons d’abord les différents concepts-clés utilisés dans ce texte. Les définitions suivantes ont été prises dans les sites http://www.larousse.fr/hhdictionnaires/francais/heureux/39846?q=heureux#39765 et https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonheur respectivement. Pour commencer la connaissance se définit comme : « Action, fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose. », ensuite le bonheur se définit comme : « un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents. ». Ces définitions sont acceptables et ce sont ceux-là que j’utiliserai.
En premier lieu, afin de démontrer que la connaissance conduit au bonheur, il faut réaliser que lorsque nous avons la connaissance des affections, c’est-à-dire l’effet des sensations. Nous pouvons vraiment comprendre les sensations qui sont réellement agréables et les désirs qui sont vraiment essentiels. En effet : « Il faut réfléchir à ceci : parmi les désirs, les uns sont naturels, les autres sont vains, et parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires, les autres purement naturels. Parmi ceux qui sont nécessaires, il y en a qui sont nécessaires en vue du bonheur, il y en a d’autres qui sont nécessaires pour la tranquillité du corps, d’’autres pour la vie elle-même. » Épicure, Lettre à Ménécée, paragraphe 127. Subséquemment, lorsque nous comprenons ce que notre corps a vraiment besoin, nous pouvons agir en recherchant les plaisirs naturels et nécessaires en évitant l’exagération ce qui inéluctablement nous amènera au bonheur.
De plus, la connaissance de l’éthique nous amène à pratiquer la maitrise de soi et l’acceptation. En effet, selon Sénèque lorsqu’on connait ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, cela évite de stresser et nous amène à l’ataraxie : « Alors entrainons notre âme à vouloir ce que la situation exige, et en premier lieu pensons sans tristesse à notre issue fatale. » Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre 61. Ainsi, on comprend que les circonstances sont neutres et ce qui fait la différence c’est la manière de réagir. Donc, il ne faut pas se laisser submerger par les sentiments qu’ils soient positifs ou négatifs. En ayant la connaissance de l’éthique et en le pratiquant, il est clair que cela nous amènera au bonheur.
Certains pourraient dire que la connaissance n’amène pas au bonheur, parce qu’il est impossible d’atteindre le bonheur. En effet, lorsqu’on décortique la définition du bonheur, on peut se rendre compte qu’il est impossible d’aboutir à cet état durable où les inquiétudes, le trouble et le stress seront absents. Puisque nous vivons, cela nous prédispose automatiquement aux éléments de stress et d’inquiétudes du monde extérieur. Or, puisque le bonheur n’existe pas, même si nous posséderont la connaissance, nous ne pourrons pas l’atteindre. De plus, certains avanceraient que la connaissance des affections ne peut en aucun cas mener au bonheur puisque nos sens ne sont pas fiables : « Parmi les objets qui frappent nos sens, certains n’invitent pas l’intelligence à la réflexion, parce que les sens suffisent à en juger ; d’autres l’engagent instamment à les examiner, parce que la sensation qu’ils produisent ne donne rien de sain. » Platon, La République, 523 b/d. Ainsi, on comprend que le sensible est imparfait et incomplet, et qu’on ne peut seulement se fier sur les données que nos sens nous envoient pour distinguer ce qui est vrai du faux. Somme toute, le fait que la connaissance des affects est basée sur ce qu’on ressent et que nos sens ne sont pas fiables, ce savoir ne pourrait pas mener au bonheur.
...