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Incipt De l'Etranger - Camus

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qui heurte le lecteur. L'incipit et l'excipit comportent une mort : le roman commence et finit par une mort –> roman court encadré par deux morts.

1.3 Une narration à la première personne : journal

Les critiques ne parviennent pas à s'entendre sur la nature de l’œuvre. La première partie peut être considérée comme un journal, la deuxième partie est plus contestable : présence de déictiques. Est-ce un roman ? (ambiguïté, ambivalence).

La première partie peut être qualifiée de journal grâce aux temps : présent d'énonciation, passé composé, futur.

Il y a des traces d'oralité. Ce journal ne respecte pas toujours l'ordre chronologique, il dit les choses comme elles lui viennent à l'esprit, ou encore, l'auteur écrit au mot près, pour donner cette impression de journal, d'oralité. Il y a, de plus, des notations de faits, des détails insignifiants sont mentionnés (bus, cravate noire) mais curieusement, le personnage ne fait pas part de ses sentiments. Nous remarquons une absence de modalisateurs, le diariste ne s'implique pas, il rapporte simplement des faits → la focalisation est externe. Les dates des événements ne sont jamais données.

1.4 L'écriture « blanche », c'est-à-dire neutre qui accentue cette impression d'impersonnalité ou d'objectivité inadaptée à un journal et à l'événement rapporté

Il n'y a aucune description.

Les phrases sont d'une grande simplicité (S+V+Complément), courtes. Le temps du discours a segmenté le récit et il y a juxtaposition de notations sans liens (passé composé), pas de liens logiques. Parataxe = ps de liens logiques, asyndète, succession de notations sèches. Le langage n'est pas élaboré. Tous ces procédés contribuent à nous donner l'impression d'un texte neutre, impersonnel, objectif, neutre → télégramme : degré zéro de l'écriture, impersonnel. Le passé composé et le présent, il n'explique rien, on à l'impression d'un présent continu, ps d'analepses, aucune anticipation, le personnage est dans l'immédiateté du présent.

Cet incipit transgresse les codes du roman traditionnel, qui frustre le lecteur, créé un malaise avec le journal impersonnel, peu complet, la focalisation interne devient externe.

II. Un personnage étrange...

2.1 … qui curieusement semble détaché, indifférent à la mort de sa mère

Meursault va être condamné à mort cr il n'a ps pleuré le jour de la mort de sa mère ; il a fumé, bu un café au lait, pendant qu'il la veillait.

Le journal est neutre. Il pose la question sur aujourd'hui, la date de la mort, au lieu de s'intéresser à la mort elle-même. Ce qui le préoccupe, ce sont des problèmes matériels : autobus, cravate, demande du congés au patron. Les seules marques émotionnelles ou affectives sont attribuées aux autres personnages : ils avaient tous beaucoup de peine pour moi.

2.2 Le narrateur, Meursault, met l'accent sur des détails matériels et fait parfois preuve d'un raisonnement irréel, étrange

Le personnage fait preuve d'un raisonnement curieux p.10 : C'était plutôt à lui […] une allure plus officielle. Affaire classée : on n'en parlera plus, cela a quelque chose de scandaleux.

Lorsqu'il portera le deuil, sa mère sera réellement morte. Raisonnement curieux, qui s'accroche à des détails. Il n'a pas l'habit du deuil. Le sentiment n'intervient pas : il faut un deuil/vêtements noirs pour officialiser la mort de quelqu'un.

Il établit des liens de causalité étonnants : il est un peu étourdi par la recherche de la cravate chez Emmanuel.

Autre lien de causalité étonnant : il s'endort dans l'autobus lors qu'il va veiller le corps de s mère. Absence d'affectivité, sensation et réaction aux phénomènes extérieurs, qui se rapportent aux sens, pas à ce qui se rapporte aux sentiments.

2.3 Un personnage étrange, taciturne, silencieux qui parle peu

Meursault est un personnage à un moment étourdi, assoupi, qui dit oui pour ne plus avoir à parler. La seule formule de lui : ce n'est pas de ma faute. Il ne dit rien en 150 pages, comme s'il avait fait une bêtise, il se sent comme attaqué.

C'est un personnage englué dans ses habitudes : comme d'habitude revient souvent. Il ne veut pas parler.

III. Camus, cependant, glisse certains indices, qui nous invitent à nuancer notre jugement sur Meursault et le caractère déconcertant du personnage

3.1 Aime-t-il sa mère ?

C'est un peu comme si maman n'était pas morte, excuse pareille, j'ai couru pour ne pas

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