Management Financier
Recherche de Documents : Management Financier. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressérie de séminaires et ateliers. L'objectif de ce projet du BIT, réalisé conjointement avec la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et financé par la République fédérale d'Allemagne, était de mettre en lumière, au sein du système bancaire, le potentiel et les limites de financement des PME dans les pays de l'UMOA (Union Monétaire Ouest-Africaine). Pour cela, il convenait de mesurer l'importance des PME dans le portefeuille des banques et d'apprécier l'image que se font les banques de cette clientèle «PME». Ce projet s'inscrivait dans la politique des organes de l'UMOA de promouvoir le secteur privé africain et notamment les petiteset moyennesentrepriseset l'artisanat. Cette tâche revenait surtout à la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, en tant qu'institut d'émission de l'Union doté de responsabilités pour la gestion de la politique de la monnaie et du crédit, le refinancement et la supervision du système bancaire primaire, mais également chargé du développement du système financier. Dans l'optique d'une meilleure adéquation entre l'offre de services financiers et la demande du secteur privé africain, la BCEAO mettait en oeuvre, au début des années 80, des instruments indirects de distribution de crédit, par exemple: — — — des participations au capital des différents fonds de garantie PME; un taux d'escompte préférentiel pour le financement de PME nationales dont l'encours de crédit ne dépassait pas les FCFA 30 millions; un plafond élevé pour le refinancement par la BCEAO de la quantité des concours à moyen et long termes mis en place par le système bancaire en faveur des PME. Depuis la réalisation de l'enquête, des changements notables sont intervenus: de nombreuses banques recensées ont disparu. Par ailleurs, avec la «Nouvelle Politique Monétaire», introduite en 1989, la BCEAO a abandonné la politique sectorielle du crédit et, en particulier, le différentiel entre taux d'escompte normal et taux d'escompte préférentiel (TEP), tout en renforçant la surveillance des banques et la gestion et le contrôle global de la monnaie et du crédit. L'abandon du TEP résulte du constat fait par la BCEAO que ces 2 points ne suffisaient pas pour permettre aux banques primaires d'absorber tous les coûts et risques du financement des PME. La banalisation des taux d'escompte n'a que très peu influencé le volume et les conditions du financement des PME. Dès lors, les PME sont confrontées encore plus aux effets du «credit rationing». En conséquence, le problème de fond aujourd'hui demeure identique à celui de 1986-87: il reste un travail à faire pour assurer l'adéquation entre besoins de financement du côté des PME et offre de services financiers du côté du système bancaire. Les modalités d'un tel rapprochement seraient soit l'assouplissement de procédures internes des banques, soit encore la création ou le développement de structures intermédiaires pour réduire les coûts de transaction et les risques, soit enfin une amélioration générale de la qualité de gestion des PME ou bien des politiques visant l'entrepreneuriat africain. Compte tenu de l'actualité quasi permanente des questions soulevées par l'enquête d'une part et le nombre restreint de publications traitant du financement des PME par les banques en Afrique de l'Ouest d'autre part, les auteurs ont estimé utile une diffusion plus large. Ce document s'adresse principalement aux responsables du système bancaire, au sein d'organismes de promotion de la PME et à ceux chargés de concevoir des programmes d'appui au financement des PME en Afrique de l'Ouest.
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I. Introduction
Champ d'application 1. L'enquête, réalisée en 1987 par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) avec l'appui du Bureau international du Travail,concernait les banqueset établissements financiers au Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal engagés dans le financement des petites et moyennes entreprises africaines, y compris l'artisanat. La définition de la PME utilisée dans ce contexte comprenait toutes les formes juridiqueset tous les secteurs économiques. Le questionnaire a été envoyé aux banques«commerciales» faisant le financement à court terme des PME du secteur des services ou d'activité manufacturière mais aussi aux caisses nationales du crédit agricole prêtant des crédits de campagne aux coopératives agricoles. Egalement concernés étaient les fonds ou sociétés de garanties. Par contre, les Caisses nationales d'épargne étaient exclues. L'enquête concernait 35 banques et établissements financiers des quatre pays, dont 24 ont renvoyé le questionnaire. Le taux de couverture est très inégal d'un pays à l'autre: Nombre d'établissements concernés Burkina Faso Mali Niger Sénégal TOTAL 7 6 8 14 35 Nombre de questionnaires renvoyés 6 6 5 7 24
L'objectif de l'enquête 2. L'enquête s'inscrivait dans le cadre d'un projet conjoint du Bureau international du Travail (BIT) et de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) sur le perfectionnement des cadres de banques au financement desPME dans la région, projet financé par la République Fédérale d'Allemagne. L'enquête étant la première étape avant l'organisation des séminaires de perfectionnement, elle devrait renseigner d'abord sur les besoins de formation des cadres de banques chargés de crédits aux PME ainsi que sur les critères et modalités d'octroi du crédit, contraignant souvent toute action de formation. Le troisième point d'intérêt était la perception de la PME par le milieu bancaire, la perception de ses points forts et faibles, de sa potentialité et du contexte d'appui politique et institutionnel entourant la PME.
Le questionnaire 3. L'organisation du questionnaire reflète ces préoccupations; il consiste en six parties: Les premières questions cherchent à identifier l'optique bancaire de la PME: comment elle est définie par l'établissement concerné et si elle est vue comme un client potentiel. La deuxième partie du questionnaire vise à cerner l'importance, composition et qualité du portefeuille PME. La troisième partie cherche à tracer la procédure bancaire mise en marche par une demande de crédit d'une PME; dans cette partie, le questionnaire suit le parcours normal d'un dossier dès sa soumission jusqu'au recouvrement. Les quatrième et cinquième parties du questionnaire visent à reconstruire le profil idéal d'un «crédit man» chargé des dossiers PME et d'identifier le niveau d'intérêt de la banque au perfectionnement de ses cadres et des efforts entrepris dans ce sens. Le profil idéal du partenaire financier des PME est le thème de la dernière partie du questionnaire. 3
Organisation de l'enquête 4. Le questionnaire a été préparé conjointement par les experts du projet BIT/BCEAO. Ensuite, il a été testé auprès de trois banquiers à Dakar avant sa distribution dans le cadre d'une mission itinérante au Mali, Niger, Burkina Faso et Sénégal auprès des 35 établissements en janvier-février 1987. Le renvoi des documents passait par le canal des agences nationales de la BCEAO.
Qualité et fiabilité des données 5. Aucune banque n'a répondu complètement au questionnaire, et cela en dépit du fait qu'on avait délibérément évité de poser des questions touchant aux coûts et rendements des opérations avec les PME. Le taux de réponse varie d'une partie du questionnaire à une autre; les procédures d'octroi du crédit ont été soigneusement décrites alors qu'il est impossible de dégager avec précision la situation du portefeuille «PME» soit parce que la comptabilité de la banque n'est pas organisée à tel point, soit parce qu'il était jugé préférable de ne pas divulguer les données chiffrées.
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II. Résultats
Définition de la PME 6. C'est la dimension de l'encours de crédit qui détermine ce que constitue pour la banque une petite et moyenne entreprise. Or, puisque la réglementation de la BCEAO prévoyait jusqu'en1989 une distinction entre un taux d'escompte normal et un taux d'escompte préférentiel, une PME était donc pour la banque une entreprise qui bénéficiait d'un encours de crédit en dessous de FCFA 30 millions ($ 100 000). 15 banques et établissements financiers utilisent cette définition. Les banques se contentent du fait que la Banque centrale définisse la PME pour elles. Les banques qui utilisaient des critères matériels définissent la PME par rapport aux effectifs, deux banques établissant la limite à 50 employés, une à 40 et une autre à 30. Par rapport au chiffre d'affaires, les banques considèrent une entreprise petite ou moyenne si son chiffre d'affaires est inférieur à FCFA 20 millions (4 réponses) ou à FCFA 100, 400, ou 500 millions (une réponse respectivement). Les critères «valeursd'actifs» (2 réponses) ou «apport en fonds propres» (3 réponses) sont peurépandus, paraît-il,ainsi que le critère «coût global d'investissement» qui est d'ailleurs utilisé seulement par deux banques de développement.
Objectifs
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