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Une Histoire Culturelle Du Paraître Et Des Apparences

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out cela s'inscrit dans des réseaux d'échanges. Arrière plan d'univers technique et technologique, techniques de marketing et de diffusion.

II. Historicité des critères de l'appréciation de l'apparence.

A) un aspect des cultures visuelles.

Les critères d'appréciation de la grâce féminine ont beaucoup variés à travers le temps. Ils portent majoritairement sur ce que Philippe Perot à appelé le relief de la surface (répartition des graisses, minceur ou non etc). Ce sont des donnes physiologiques derrière lesquels se cachent des réalités économiques très basiques. Derrière tout cela, il y a des choses qui sont rectifiés ou amplifiées par la contrainte gestuelle ou posturale, l'habitude alimentaire, des facteurs matériels qui eux mêmes se traduisent en règles, en désirs, en répulsions... Cette culture des apparences qui attache, selon les époques, une importance différente, à un intérêt porté aux formes idéales et se met réellement en place au 16eme siècle au moment ou la vue devient le sens dominant. Jusqu'à l'aube du 17eme siècle, les corps se décrivaient peu. Lorsque l'on décrivait quelqu'un, on décrivit peu corporellement parlant. Littéralement parlant, la description du personnage était imprécise sur le plan de l'apparence corporelle. Pour un personnage populaire, on se contentait de dire qu'il était vêtu de haillons. On ne décrivait guère plus précisément les nobles, ça allait de soi car à l'époque le noble avait une fonction sociale. À partir du 16eme siècle, le noble perd cette fonction sociale et le roi se méfie de l'aristocratie donc il lui confie de moins en moins de rôle militaire et développe l'armée de métier. Au moment ou l'aristocratie en est réduite à jouer les pantins du roi, elle attachera une importance considérable à sa manière de se tenir et de se vêtir pour en faire son identité sociale. Le corps ne se décrivait pas jusqu'à ce moment ou la vue devient le sens le plus important. Par ailleurs, la cour c'est un spectacle ou la cour se donne à voir et où le roi se met en scène (mémoires de Saint Simon ou portraits de La Bruyère). Tous ces signes qui nous paraissent parfois futiles s'inscrivent dans un contexte historique.

On constate aussi que si les gens attachent de plus en plus d'importance à leur paraître, la capacité d'observation s'aiguise. Il y a une miniaturisation du sens du détail et celui qui porte le vêtement s'y attache de plus en plus. On s'aperçoit aussi que, à partir du 17eme, c'est aussi le moment du regard assisté. Il s'aide d'un ensemble de réalisations techniques (agrandissement des miroirs, multiplication des vitres, naissance des lunettes et développement de l'éclairage). C'est aussi le siècle de l'invention du microscope. C'est un siècle exigeant en matière de qualité de la vue et d'intérêt porté au petit, au détail. C'est aussi le siècle des "entêtements de l'oeil" comme le dit Perot. C'est aussi le siècle du voyeurisme, de la peinture galante (la Balançoire de Watteau ou elle dévoile sa cheville).

Une attention est portée à des parties bien précises du corps. Luxe de détails descriptifs. On attache par exemple beaucoup d'importance à la main. On s'arrange pour que la personne portraitée laisse apparaître sa main. La main potelée est adulée.

B) L'influence de la société de cour et du polissage des mœurs.

La vie à la cour à façonnée les critères de la beauté féminine. Comment sa disparition u moment de la révolution à changé les choses. La vie à la cour impose une mode, une tenue mais aussi un maintien. L'idée générale est que la personne qui vit à la cour doit mettre en avant le maintien, la posture, par rapport au naturel. Ce que l'on attend des ristournes c'est qu'ils participent à la mise en scène de la toute puissance royale. Ils sont la pour être regardés. Ce rôle consiste à montrer que son inutilité sociale est une marque de la noblesse.

Il porte un vêtement qui est le contraire du travail, qui est tout sauf pratique. Pour ces vêtements, il fut un espace suffisamment grand. Espace curial. Lieu improductif.r ailleurs, on porte des corsets qui rendent la taille très étroite et qui obligent le buste à se tenir droit. On ne peut pas se pencher en avant. L'aristocrate est droite et raide, contrairement à ceux qui travaillent. Il y a dans la mode tout ce qui accentue cette rectitude. La chaussure participe aussi de cela. Le talon se portait au milieu de la chaussure. Les femmes devaient se tenir en équilibre. Ce corps qui ne sert à rien d'utile dans la société, il va devoir gérer jusqu'à la limite de l'équilibre. Cela donne au maintien se côté artificiel que l'on loue à la cour. La robe devient un vrai masque du corps. On brime la nature du corps. La robe à panier ne suit pas la courbe naturelle du corps. La traîne ralentit la marche et donne de la prestance. Cette mode entrave l'effort pour une catégorie sociale qui ne n'a pas besoin. Cela se renforce encore par une manière de se farder. La peau blanche marque la position sociale. Pommettes très roses, mouches très noires à revers lesquelles on devait voir que l'on était maquillés car seule l'aristocratie se maquillait.

C) le 18eme et le retour au naturel.

Ici la reine se présente un peu plus au naturel. Ce qui a choqué c'est la chemise de linon. Elle porte un chapeau de paille et et en train d'arranger un bouquet. Marie Antoinette rompt les codes.

Au Trianon, elle jouait à la fermière. Elle voulait apporter un semblant de naturel.

Au 18eme, le jeu scénique de la cour se dérègle et le goût pour le naturel comme le prônait Rousseau, modifie les critères de l'esthétique féminine. On porte une attention nouvelle au rôle de l'alimentation. On constate que l'époque de la bonne chair est terminée. On exige plus de qualité plutôt qu'être obsédé par la quantité. La famine menace, être gros c'est mal. Hantise de la famine qui s'allie à l'obsession sociale du manger peu et manger mieux. Des que le spectre d élu famine s'estompe, le goût pour le raffinement prend de l'ampleur. On prend ses distances avec les excès et la cuisine grasse. On emploie de plus en plus l'adjectif exquis. On préfère les goûts et les saveurs raffinées comme les huîtres, les truffes. Le Rousseauisme aide à développer le goût d'une cuisine naturelle. Le repas raffiné est celui préparé avec les ingrédients de la maison. Le fait de manger peu est recommandé par les médecins. Le goût de la minceur commence à se répandre chez les femmes. La littérature valorise désormais les femmes qui ont un corps aux formes douces.

Autre élément important, il y une influence du courant hygiéniste. Avènement de la médecine neo-hypocratique. Cela conduit les médecins du 18eme à condamner toutes les pratiques de contention violent du corps avec une première offensive lancée contre le corset. Petite révolution culturelle car le médecin s'invite sur le domaine de l'apparence. Médicalisation du discours sur l'apparence. Le meilleur relais de ce courant hygiéniste, ce sont les femmes. Elle va se voir conférer le rôle de passeur du message médical. Tout cela se passe avec une définition scientifique de ce qui fait la spécificité de la gente féminine. Premiers naturalistes avec Buffon ou encore Pierre Roussel. Ils produisent des ouvrages sur ce qui fait la physiologie féminine en insistant beaucoup sur le ait que le corps féminin doit accomplir la plénitude des fonction auxquelles son corps la destine (être mère). On intègre aux critères de la grâce féminine les marques laissées par l'enfantement et l'allaitement. Il y a une discipline intérieure du travail des muscles. Le corps doit se fortifier lui même par l'activité.

Petit bémol à tout cela: ce dont on vient de parler est le discours dominant. Cela était aussi lié à la nécessité d'affirmer son appartenance à une catégorie sociale. Bien éduquer une jeune fille c'est lui apprendre à se contraindre.

III. La spécificité du 19ème siècle.

À) hygiène et apparences sociales.

Siècle de la médicalisation du corps social. Elle est l'héritage des idéologues. Grand projet de médicalisation du corps social et ordonné autour de la peur du pauvre. On met une équivalence en pitre propreté physique, rectitude morale et utilité sociale. Tout cela fondé sur la conviction que la saleté est le fait des pauvres. La fatigue ouvrière est comparée à un poison. Les quartiers ouvriers sont de véritables repoussoirs et l'habitation du paysan est un foyer d'arriération. La propreté est moderne, bourgeoise et aristocratique. Le 19 eme hésite entre cette obligation morale et la peur du pêcher que l'on commet. Figure du saint artésien, Saint Benoît-Jospeh Labre qui a été un saint mendiant et mort à Rome dévoré par la vermine. Il y a aussi, indépendamment de ces figures théologiques, des réticences à la pratique du bain. On conseil aux jeunes filles de se baigner avec un peignoir ou bien de saupoudrer le bain de talc. Lenteur de l'équipement sanitaire.

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