Bousquet

squet précise « qu’il n’y a pas de morale en Islam ». Le seul péché admis serait donc l’infidélité. Nous sommes très loin de la vision classique de l’Islam emprunte de moral et codifiée selon une législation inspiré du prophète. L’éthique de l’Islam ne serait que l’expression de la volonté de Dieu.

De ce postulat, l’auteur fera naitre une comparaison entre Christianisme et Islamisme, la bible est inspirée par Dieu tandis que le Coran par de simples humains, même si l’on confère au Prophète une perfection, l’homme idéal. Cette structure d’ordre comparative sera l’un des ressorts de cet ouvrage. Bousquet fera référence à diverses religions et textes sacrés pour mieux nous convaincre. La première partie de cette étude sera donc totalement consacrée à une présentation de l’éthique sexuelle. Après quelques considérations préliminaires auxquelles nous avons déjà fait référence, il appréciera « les éthiques sexuelles chrétienne et musulmane » selon lesquelles il fera le distinguo entre morale Chrétienne ordonnée autour du bien et du mal et une concorde entre histoire et tradition dans l’Islam où le Prophète lui-même s’est illustré avec une vie sexuelle particulièrement active et son incitation à l’imiter dans ce domaine. Nous ne pouvons que constater la distance entre ces dogmes, l’un prônant le célibat tandis que l’autre le condamne sévèrement. La question étant alors d’en dégager un intérêt. En effet, hormis l’aspect illustratif et didactique, pourquoi devrait-on nécessairement admettre ce parallèle et en tirer des opinions tranchées ? Où se trouve alors notre libre arbitre ? Doit-on se ranger d’un côté ou de l’autre selon que nous validons tel ou tel idéal ? Pourquoi l’auteur ne nous offre pas plus aisément la possibilité de nous faire une opinion en fonction de nos apprentissages sans pour autant jouer d’un prosélytisme à peine voilé.

C’est d’autant plus déroutant que la seconde partie de la thèse se fera dénonciatrice de la condition d’infériorité de la femme, situation démontrée par le menu qu’il eut s’agit du mariage, concubinage, polygamie, répudiation ou encore droit de gardes sur les enfants. Il en ressort un constat affligeant, la femme sera objet de consommation selon une pratique beaucoup plus rigoriste que la théorie. La comparaison ira même au-delà du statut de la femme inférieure à celui de l’homme selon la volonté d’Allah mais s’étendra à celle de la femme européano-chrétienne. Cependant qu’il nous reste que peu d’éléments comparatifs si ce n’est la théorie du fondateur du modernisme et dont là encore il est difficile de dégager une opinion éclairée.

Bousquet conclura sur une note amère qui ne joue pas en faveur de la société musulmane. Selon lui, cette société n’est plus formellement ordonnée mais s’inscrit également dans la ligne de la loi qui génère une différence nette dans la structure sociale où les sexes n’ont de rapport qu’au sein de la famille, qu’il n’existe pas de rapport sociaux, ce qui a pour conséquence directe une complète séparation des sexes dans la vie sociale. Si l’on considère que seul le mariage autorise une relation libre homme-femme, il faut admettre une société totalement restrictive. N’omettons pas un élément déterminant dans les prises de position de cet auteur engagé radicalement du côté de l’Algérie Française et qui formulera des propos de plus en plus acerbes sur l’Islam et les musulmans