Effet Zeigarnik
Fiche : Effet Zeigarnik. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Wytry • 3 Mai 2024 • Fiche • 417 Mots (2 Pages) • 127 Vues
L'effet Zeigarnik, du nom de la psychologue russe Bluma Zeigarnik qui l'a découvert dans les années 1920, est une notion fascinante en psychologie qui explore la manière dont notre esprit traite et retient les informations inachevées. Ce concept met en lumière une tendance fondamentale de notre cognition : les tâches non terminées occupent une place plus importante dans notre esprit que celles que nous avons déjà accomplies. Cette idée repose sur une observation simple mais profonde : lorsque nous entreprenons une activité et ne la complétons pas, notre cerveau reste activement engagé dans la tâche, créant ainsi une tension cognitive qui nous pousse à vouloir la terminer.
Cette dynamique de l'effet Zeigarnik peut être observée dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Par exemple, les serveurs dans un restaurant se souviennent souvent plus facilement des commandes non exécutées que de celles déjà servies. De même, les étudiants se rappellent généralement mieux des sujets qu'ils n'ont pas révisés avant un examen, tandis que dans le monde professionnel, les managers peuvent constater que les employés sont plus préoccupés par les projets inachevés que par ceux déjà finalisés.
Une explication possible de l'effet Zeigarnik réside dans le fait que les tâches inachevées représentent des « ouvertures cognitives » dans notre esprit. Lorsqu'une tâche est laissée en suspens, notre cerveau continue à y consacrer des ressources mentales pour tenter de la résoudre et de la compléter. Cette préoccupation constante crée un état de tension qui nous pousse à revenir à la tâche inachevée jusqu'à ce qu'elle soit terminée, afin de libérer ces ressources mentales pour d'autres activités.
L'effet Zeigarnik a également des implications importantes en matière de motivation et de productivité. Comprendre que notre esprit est naturellement enclin à accorder plus d'importance aux tâches inachevées peut nous aider à mieux organiser notre travail et à exploiter cette tendance pour rester concentré et motivé. Par exemple, diviser les grandes tâches en sous-tâches plus petites et les compléter progressivement peut non seulement aider à maintenir la motivation, mais aussi à exploiter l'effet Zeigarnik en créant une série de « ouvertures cognitives » que notre esprit cherchera à fermer.
En conclusion, l'effet Zeigarnik offre des perspectives fascinantes sur la manière dont notre cerveau traite les informations inachevées, et ses implications vont bien au-delà du simple domaine de la psychologie. En comprenant cette dynamique, nous pouvons mieux comprendre notre propre fonctionnement cognitif, améliorer notre gestion du temps et de nos tâches, et exploiter cette tendance pour accroître notre motivation et notre productivité dans divers aspects de
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