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Mémoire : Fao Document. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresis les progrès réalisés dans cette dernière partie du monde ont été par la suite annulés sous l'effet des crises alimentaires et économiques.
La hausse du nombre de victimes de la faim, à la fois durant les périodes de prix faibles et de prospérité économique et durant les périodes d'envolée des prix et de récession économique, montre la faiblesse du système mondial de gouvernance de la sécurité alimentaire, souligne la FAO.
"Les dirigeants mondiaux ont réagi avec détermination à la crise économique et financière. Ils sont parvenus à débloquer des milliards de dollars en une courte période de temps. Il faut lancer immédiatement des mesures énergiques du même ordre pour combattre la faim et la pauvreté", insiste M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO.
"Le nombre croissant de personnes affamées est intolérable. Nous disposons des moyens économiques et techniques pour mettre un terme à la faim, ce qui fait défaut c'est une volonté politique plus forte pour se débarrasser de la faim à jamais.
"Il est fondamental d'investir dans l'agriculture des pays en développement, car un secteur agricole en bonne santé est une condition essentielle non seulement pour surmonter la faim et la pauvreté, mais aussi pour assurer la croissance économique, la paix et la stabilité dans le monde", ajoute M. Diouf.
"Nous nous réjouissons de ce nouvel engagement en faveur de la sécurité alimentaire, mais nous devons agir vite. Il est inacceptable qu'en ce XXIe siècle près d'un individu sur six de la population mondiale soit victime de la faim", déclare de son côté Mme Josette Sheeran, Directrice exécutive du PAM.
"A l'heure où le monde compte plus d'affamés que jamais auparavant, l'aide alimentaire a chuté a des niveaux historiquement bas. Nous savons ce qui est requis pour combler les besoins urgents des affamés et nous n'avons besoin que des ressources et d'un engagement international pour faire le travail", ajoute Mme Sheeran.
Un autre coup dur pour les ménages pauvres
L'association de divers facteurs a rendu la crise actuelle particulièrement dévastatrice pour les ménages pauvres des pays en développement.
En premier lieu, la crise touche simultanément de vastes régions du monde, réduisant l'envergure des mécanismes habituels d'adaptation, comme la dévaluation, les emprunts, le recours accru à l'aide publique au développement, ou les envois de fonds par les migrants.
Deuxièmement, la crise économique exacerbe la crise alimentaire qui a déjà pesé lourdement sur les stratégies d'adaptation des populations pauvres, frappant les plus vulnérables en les empêchant de se relever.
Confrontées à la flambée des prix alimentaires, à la baisse des revenus et des emplois et ayant déjà vendu leurs actifs, réduit leur consommation d'aliments et leurs dépenses de biens essentiels, tels que soins de santé et éducation, ces familles risquent de s'enliser davantage dans la misère et le cercle vicieux de la faim et de la pauvreté.
L'heure est à l'action
Le troisième facteur qui différencie cette crise de celles des années passées est la meilleure intégration, à la fois financière et commerciale, des pays en développement, par rapport à il y a 20 ans, dans l'économie mondiale, ce qui les rend plus vulnérables aux changements intervenant sur les marchés internationaux.
De nombreux pays ont accusé une chute de leurs échanges commerciaux et de leurs flux financiers dans tous les domaines, et assisté au recul de leurs recettes d'exportation, de leurs investissements étrangers, de l'aide au développement et des envois de fonds. Autant de facteurs qui non seulement restreignent les possibilités d'emploi, mais également les fonds disponibles pour les gouvernements en faveur de programmes de promotion de la croissance et d'aide aux personnes vulnérables.
Les 17 économies principales d'Amérique latine, par exemple, ont reçu 184 milliards de dollars de flux financiers en 2007. Ces capitaux ont été quasiment divisés par deux en 2008 (89 milliards) et devraient être à nouveau réduits de moitié et chuter à 43 milliards en 2009, déplore le rapport. Cela signifie que la consommation doit être réduite, et pour certains pays à faible revenu et à déficit vivrier, l'ajustement de la consommation pourrait se traduire par une réduction drastique des importations vivrières et autres biens d'importation, tels que matériel sanitaire et produits pharmaceutiques.
Le rapport comporte des études de cas compilées par le PAM dans cinq pays - Arménie, Bangladesh, Ghana, Nicaragua et Zambie - illustrant la situation critique des ménages face à la baisse des envois de fonds de l'étranger et autres impacts de la récession, et les mesures adoptées par les gouvernements en réponse à la crise - investissements dans l'agriculture et les infrastructures et mise en place de filets de sécurité.
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