DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

L'Effet Nocebo

Mémoire : L'Effet Nocebo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 6

lques semaines plus tard. Sauf qu'à l’autopsie, on découvre qu’il y avait eu erreur et que la tumeur dont il était atteint, était en fait minuscule !

Un autre exemple d'effet nocebo ? Vous avez forcément dans votre entourage une personne qui suit ou qui a suivi une chimiothérapie. Posez-lui la question. Quasiment toutes les personnes sous chimiothérapie, commencent à se sentir mal (nausées, vomissements), avant que la chimio ne leur soit administrée.

L’effet nocebo : comment ça marche ?

L’effet placebo est connu. On prend un médicament, persuadé qu’il est efficace et, soit on ne sent rien, soit on se sent mieux... alors que ce n’était que du sucre.

L’effet nocebo est le contraire. On prend un médicament, persuadé qu’il va provoquer un effet secondaire désagréable. Soit on ne sent rien, soit on ressent cet effet secondaire... alors que ce n’était que du sucre.

Ce qui signifierait que le seul fait d’avoir une information négative sur un traitement, ou sur une maladie, pourrait provoquer des symptômes désagréables, voire une aggravation de la maladie. Par la seule force de la suggestion et du mental. Voilà ce qu'est l'effet nocebo.

Trop d’info nuit à l’info ?

Alors pour expliquer l'effet nocebo, peut-on, à partir de ce que l’on vient de voir, en déduire que trop d’informations sur un médicament ou sur une maladie, peut nuire ? Et, en quelque sorte, fausser l’info elle-même ?

En fait, ce n’est pas tant l’info elle-même qui pose problème, mais plus la manière dont elle est avancée. Il est vrai qu’à lire les notices des médicaments, avant même d’avoir avalé la moindre pilule, on se sent déjà nauséeux, fatigué, étourdi… Cependant, quand on sait que les laboratoires sont contraints de présenter tous les effets secondaires, même rarissimes qu’ils ont pu constater, et cela uniquement par mesure de précaution, pour se prémunir d’éventuels procès, on se sent déjà mieux !

Si votre médecin vous annonce que vous êtes en train de développer une certaine maladie et qu’il vous l’annonce la mine basse, sur un ton de désespoir, vous n’aurez pas la même réaction que s’il vous annonce cette même maladie, le ton assuré que les thérapies existantes vous permettront d’en guérir.

Un exemple : on sait que parmi les femmes atteintes d’un cancer du sein, à forme égale de cancer, celles qui sont battantes et optimistes, auront plus de chances de vaincre la maladie, que celles qui n’ont pas d’espoir.

Le besoin de contrôler la situation

Les scientifiques qui étudient l’effet nocebo, ont constaté que, ce qui est bon, est de pouvoir garder le contrôle ou d'avoir l’impression de garder le contrôle.

Encore un exemple : chez les rats : Prenons quelques rats de laboratoire à qui on greffe un cancer. Il est prévu que ce cancer aura grossi de 50% au bout d’un mois. On sépare nos rats en trois groupes :

> le premier groupe est mis en cage.

> le deuxième groupe est mis en cage, mais reçoit des chocs électriques réguliers.

> le troisième groupe est mis en cage également, reçoit des chocs électriques également, mais peut apprendre à arrêter ces chocs électriques en appuyant sur un bouton.

Résultat ?

> Dans le premier groupe, le cancer progresse de 50% au bout d’un mois.

> Dans le deuxième groupe, celui qui est réduit au désespoir, le cancer progresse de 64% au bout d’un mois.

> Dans le troisième groupe, le cancer ne progresse que de 36% !

Pouvoir contrôler l’événement est donc, non seulement bon pour le moral, mais, en l’occurrence anti-cancéreux !

L'importance de la communication

Dans ces phénomènes des effets nocebo et placebo, la communication joue un rôle primordial. Et toutes les formes de communication, dont celle qui est non verbale...

Lorsqu’un jeune médecin soutient sa thèse de doctorat, il s’engage à appliquer la formule d’Hyppocrate : primum non nocere. Qui signifie : d’abord ne pas nuire. Quand on sait que la communication des informations médicales peut avoir, à elle seule, un impact sur les chances de guérison, on peut en déduire que la communication devrait être au cœur même des études médicales.

Malheureusement, on peut regretter que certains médecins ne soient pas très assidus dans leur communication. Ils peuvent être d’excellents praticiens... et de très mauvais communicants. Mais, il est certain que ces excellents praticiens le seraient encore plus, s’ils étaient doublés d’excellents communicants.

Il ne s’agit pas évidemment d’occulter toute éventuelle "mauvaise nouvelle" dans ce travail d'information. Le malade a le droit absolu de connaître sa situation et ses chances objectives de guérison. Tout est dans la façon de dire les choses et de transmettre cette information. On sait que l’anxiété augmente la sensation de douleur.

On ignore, pour l’instant,

...

Télécharger au format  txt (8.2 Kb)   pdf (86.4 Kb)   docx (8.7 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com