La Sociologie De A À Z
Commentaires Composés : La Sociologie De A À Z. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescomplètement abouti et, par ailleurs, les concepts sont des instruments opérationnels du travail de connaissance empirique, susceptibles d’évoluer, de se préciser, de s’affiner et de se transformer au fur et à mesure que le savoir sociologique progresse.
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abstention
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L’abstention est le fait de ne pas voter lors d’une élection alors que l’on est inscrit sur la liste électorale. Le taux d’abstention est le nombre de personnes inscrites qui ne votent pas, divisé par le nombre de personnes inscrites. L’abstention électorale est un objet important de la sociologie du vote qui cache un phénomène plus large de désengagement politique : la non-participation électorale prend des formes diverses comme la noninscription, la « mal-inscription » (changements d’adresse sans changement de bureau de vote, etc.). Une montée de l’abstention s’observe, depuis les années 1980 en particulier, dans de nombreux pays (cf. tableau 1). Elle est variable selon les échéances (en Europe, elle est traditionnellement plus forte lors des élections européennes) et selon les conjonctures politiques ou économiques. Le taux d’abstention est (en général) plus fort parmi les jeunes, dans les classes populaires. Cela s’explique par une moindre intégration sociale, un moindre intérêt pour la confrontation électorale, un sentiment de dépossession et d’éloignement, une moindre compétence politique, etc.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
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acteur (agent, sujet, acteur-réseau)
TABLEAU 1 Évolution de l’abstention entre les années 1980 et les années 2000 dans quelques pays (élections législatives) (Source : P. Bréchon, Comportements et attitudes politiques, Grenoble, PUG, 2006, p. 48).
Années 1980 Année Allemagne Espagne France Italie Royaume-Uni 1983 1989 1986 1987 1987 Taux d’abstention 10.9 30.0 21.5 11.1 24.6 Années 2000 Année 2002 2000 2002 2006 2005 Taux d’abstention 22.3 24.3 35.6 16.4 38.7
acteur (agent, sujet, acteur-réseau)
Pour désigner le sujet de l’action, les sociologues utilisent les concepts d’acteur, de sujet ou d’agent. Le choix de l’un de ces mots dépend essentiellement du degré d’autonomie accordé à l’action individuelle. L’acteur comme le sujet impliquent plus d’autonomie que l’agent. Diverses controverses théoriques en sociologie portent sur la place de l’acteur ou du sujet dans l’interprétation des processus sociaux. Par opposition au structuralisme, au marxisme ou encore à la psychanalyse, certains auteurs ont souhaité réévaluer l’importance des choix conscients de l’acteur. Dans certains travaux de sociologie des sciences et des techniques, comme ceux de Bruno Latour, les acteurs ne sont pas seulement des humains mais aussi des « non-humains » (animaux, machines, etc.) qui participent à la construction des faits scientifiques, à la genèse et l’application des innovations scientifiques et technologiques. L’ensemble de ces acteurs constitue un méta-acteur collectif appelé acteur-réseau. On parle de théorie de l’acteur-réseau.
action
L’action que prend pour objet le sociologue est, d’une manière générale, l’action humaine non réflexe, c’est-à-dire tout mouvement du corps, geste ou discours – et toute combinaison de ceux-ci – qui dépendent au moins partiellement de facteurs sociaux.
action collective
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Manger, prendre des notes, courir, répondre à un courrier électronique, sourire à un interlocuteur, faire un discours public sont des exemples d’actions (sociales). On parle aussi, à la suite de Max Weber, d’activité, en général pour désigner une action répétée, régulière, inscrite dans la durée. L’action est le fait d’un sujet, au sens grammatical. On distingue ainsi action individuelle et action collective, selon que le sujet est un individu ou un ensemble d’individus.
action collective
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L’action collective est le fait non d’un individu seul mais d’un ensemble d’individus, un groupe, une organisation, etc. Une grève, une manifestation, une pétition sont des actions qui ne prennent sens que lorsqu’elles sont collectives. Cet ensemble d’individus peut être une institution : l’État, l’Église, une entreprise, un parti, un syndicat, une association, etc. L’action d’une institution est donc nécessairement collective, même si l’institution est incarnée par un (ou des) représentants qui agit (ou agissent) individuellement pour elle : le président de la République, le président directeur général de l’entreprise, etc., parlent « au nom de » l’institution (voir la notion de délégation). Les diverses formes d’action collective mettent en œuvre ce que l’on appelle, après Charles Tilly, des répertoires d’action collective, c’est-à-dire des modalités différentes, telles que le communiqué, la pétition, la grève, la manifestation, le programme politique, etc. La sociologie des mouvements sociaux étudie précisément l’ensemble de ces répertoires d’action et leurs conditions de mise en œuvre dans différents contextes historiques.
action individuelle
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L’action humaine est toujours, en un sens, individuelle, c’est-à-dire le fait d’un individu singulier. Cela ne signifie pas que l’action individuelle ne dépende pas ellemême, de multiples façons, de conditions sociales, qui s’expriment notamment sous la forme de contraintes. Celles-ci peuvent être externes, comme les contraintes physiques de l’espace, ou intériorisées, sous la forme de dispositions (à agir, penser ou sentir de telle ou telle manière). Max Weber distingue différents types d’action individuelle en fonction du sens subjectif qui leur est conféré par les acteurs : l’action rationnelle en finalité (mise en relation de moyens et de fins explicites) ; l’action rationnelle en valeur (croyance en la valeur incon-
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action publique
ditionnelle d’un comportement) ; l’action « affectuelle » (émotionnelle) ; l’action traditionnelle (fondée sur la coutume).
action publique
L’action publique est l’action de l’État, des collectivités locales, des institutions publiques internationales, et plus largement de l’ensemble des organisations à caractère public. Un dispositif législatif est un élément de l’action publique, de même que l’ensemble des textes, institutions, décisions et pratiques diverses qui permettent de le mettre en œuvre « sur le terrain ». L’action publique est étudiée par la sociologie politique. L’une des difficultés posée par l’étude de l’action publique est son articulation de plus en plus complexe en différents niveaux, qui vont de l’international au local, du cadre juridique général jusqu’à l’application locale concrète par les agents au contact des « usagers ». Étudier l’action publique consiste à analyser la façon dont sont construits les problèmes publics, par un travail de mise en forme symbolique. Ce travail est réalisé par des acteurs sociaux divers (voir construction sociale). La mise en place de « politiques économiques » dans les années 1930-1940 a, par exemple, nécessité une mobilisation intense, s’opposant aux doctrines prônant le « laisser-faire ». L’étude de l’action publique nécessite aussi la connaissance des caractéristiques sociales des acteurs publics, politiques, administratifs, et des experts : socialisation scolaire, professionnelle, mobilité sociale, etc. En France, la montée en puissance des « énarques » (anciens élèves de l’École Nationale d’Administration), en particulier passés par des grands corps comme l’Inspection des Finances, au sein de l’administration, s’est accompagnée de changements dans le mode de gestion des problèmes publics.
activité
Une activité consiste en un enchaînement d’actions qui peut se répéter dans le temps. Elle se rapproche de la pratique par sa régularité potentielle (on dit d’ailleurs couramment qu’on « pratique une activité »), et par sa durée. Dans les enquêtes sur les emplois du temps, on propose aux enquêtés de lister leurs activités quotidiennes, par période de 5 minutes, sur un carnet, pendant une période déterminée. Dans l’enquête réalisée en France par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) en 1998, ont été distingués sept grands types d’activités : besoins physiologiques ; travail professionnel et temps de formation ;
âge (âge de la vie)
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travaux ménagers ; s’occuper
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