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communes qui forment les 1 891 unités urbaines et qui occupent 16,5 % du territoire. Depuis quelques décennies, les modalités de la croissance urbaine se sont transformées et les communes à la périphérie des agglomérations profitant d’un mouvement de desserrement résidentiel ont une population qui augmente relativement plus vite que celle des villes. Depuis 1962, l’INSEE délimite des Zones de peuplement industriel ou urbain (les ZPIU) pour décrire des dynamiques économiques et démogra-

phiques différenciées entre les communes rurales sous influence urbaine et celles hors influence urbaine assimilées à un rural agricole. Redélimitées après chaque recensement de population sur la base des emplois industriels, d’un faible taux d’agriculteurs et/ou d’une forte proportion de migrants alternants, les ZPIU, modestes à leur début, sont devenues rapidement importantes. En 1990, elles couvrent les trois quarts du territoire métropolitain et rassemblent 96,3 % de la population. La baisse des emplois agricoles et le déclin des activités industrielles conjugués avec le desserrement résidentiel et son corollaire -la multiplication des mobilités quotidiennes-, expliquent l’extension spatiale des ZPIU. Aux limites du doublet « urbain-rural » pour décrire et analyser l’organisation spatiale du peuplement et des activités s’ajoutent les limites du concept de ZPIU : seulement 3,7 % de la population résident hors d’une ZPIU.

Définitions

Unité urbaine : une ou plusieurs communes sur le territoire desquelles se trouve un ensemble d'habitations tel qu'aucune ne soit séparée de la plus proche de plus de 200 mètres et qui comportent au moins 2 000 habitants. Commune urbaine, commune rurale : une commune urbaine appartient à une unité urbaine. Les autres communes sont dites rurales.

Edité par le Département d’Economie et de Sociologie Rurales de l’Institut National de la Recherche Agronomique Mission Publications : 65, Bd de Brandebourg, 94205 Ivry-sur-Seine Cedex - Tél. 01 49 59 69 00. Directeur de la publication : Jean Cavailhès – Rédaction : Didier Aubert (Rédacteur en chef), Joëlle Veltz. Reproduction partielle autorisée avec mention de l’origine.

Le Zonage en aires urbaines et son complément rural

S’appuyant sur l’important développement de la mobilité quotidienne des actifs autour des lieux où se concentrent les emplois et sur le déploiement très large de la périurbanisation qui résulte en partie de cette mobilité, l’INSEE a proposé récemment le Zonage en aires urbaines (ZAU) pour remplacer les ZPIU. Dans les principes retenus pour construire le ZAU, les villes en tant qu’agglomération d’emplois et l’attraction qu’elles exercent sur leur environnement par l’intermédiaire des migrations quotidiennes prennent une place centrale. Le zonage donne ainsi une description de l’espace à dominante urbaine français en faisant apparaître des espaces de polarisation intense : les aires urbaines, constituées de pôles urbains et de leurs communes périurbaines (cf. encadré). Les communes qui ne font pas partie de cet espace à dominante urbaine forment, de façon résiduelle, un espace à dominante rurale. Cet espace qui regroupe 70 % de la superficie et les deux tiers des communes, rassemble un quart de la population française, soit 13 millions d’habitants. La césure qui prévaut entre ces deux espaces ne remplace que partiellement l’opposition traditionnelle entre villes et campagnes. D’une part, le périurbain n’est pas la ville : un cinquième des agriculteurs y résident. Par ailleurs, même si son solde migratoire est positif et si l’arrivée de populations en provenance des seuls pôles urbains dépasse 2 millions d’habitants entre 1982 et 1990, près de 1,1 millions de per-

sonnes ont quitté les communes périurbaines pour aller s’installer dans les pôles urbains. D’autre part, l’espace à dominante rurale est hétérogène puisqu’il est soumis à plusieurs types de dynamiques démographiques,économiques et sociales. Tout d’abord, il rassemble des communes qui, sans se trouver sous une forte influence urbaine, subissent néanmoins les effets d’une polarisation urbaine plus diffuse. Ensuite, de nombreux bourgs et petites villes animent leur tissu rural environnant, grâce notamment à une concentration géographiquement très localisée de services et plus généralement d’emplois. Enfin, les autres communes rurales et les autres petites villes, isolées des influences urbaines et qui, dans la mesure où elles ne présentent aucune concentration d’emplois, connaissent des logiques de polarisation spécifiques. Afin de compléter le ZAU et pour permettre une analyse plus fine de l’espace à dominante rurale, les communes n’appartenant pas à l’espace à dominante urbaine ont été réparties selon quatre catégories. Le choix des critères utilisés pour la construction de ce complément rural s’appuie sur les principes retenus dans le zonage INSEE, à savoir la concentration localisée d’emplois et les migrations alternantes, en modifiant les seuils de ces critères (cf. encadré). Le résultat se présente sous la forme d’une nomenclature spatiale simplifiée en sept postes : pôles urbains, cou ronnes périurbaines, communes multipolarisées, rural sous faible influence urbaine, pôles ruraux, périphérie des pôles ruraux et rural isolé.

Le Zonage en aires urbaines

Espace à dominante urbaine : ensemble des pôles urbains et des communes périurbaines. - Aire urbaine : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain et par des communes rurales ou des unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans des communes attirées par celui-ci ; - Pôle urbain : unité urbaine offrant 5 000 emplois ou plus et n’appartenant pas à la couronne périurbaine d’un autre pôle urbain. - Couronne périurbaine (d’un pôle urbain) : ensemble des communes de l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain ; - Communes multipolarisées : communes rurales et unités urbaines situées hors des aires urbaines, dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d’un seul tenant. - Communes périurbaines : communes des couronnes périurbaines et communes multipolarisées. La population périurbaine est la population vivant dans une commune périurbaine.

Complément rural du Zonage en aires urbaines

Espace à dominante rurale : ensemble des communes rurales et des unités urbaines n’appartenant pas à l’espace à dominante urbaine. - Rural sous faible influence urbaine : ensemble des communes rurales ou unités urbaines, n’étant pas pôle rural et dont entre 20 % et 40 % des actifs résidents vont travailler dans des aires urbaines. - Pôles ruraux : unités urbaines ou communes rurales offrant de 2 000 à moins de 5 000 emplois et dont le nombre d’emplois offerts est supérieur ou égal au nombre d’actifs résidents. L’intervention simultanée d’un nombre d’emplois et d’un taux d’emploi est justifiée par le fait que, contrairement à la logique qui pré vaut pour le repérage des pôles urbains, ce n’est pas la seule concentration des emplois qui nous intéresse ici mais également le rôle que ces lieux peuvent jouer sur les communes environnantes. - Périphérie des pôles ruraux : ensemble des communes rurales ou unités urbaines, n’étant ni pôle rural, ni sous faible influence urbaine, et dont 20 % ou plus des actifs résidents travaillent dans les pôles ruraux. - Rural isolé : celui-ci est constitué de toutes les autres communes rurales ou unités urbaines. Source : INRA/INSEE, 1996.

L’introduction de la taille du pôle d’influence

Les catégories pôles urbains, communes périurbaines et rural sous faible influence urbaine s’articulent les unes aux autres pour former un continuum « centre d’emplois - périphérie - périphérie lointaine » qui décrit mieux la

complémentarité « villes - campagnes ». La périurbanisation et, plus généralement, l’extension diffuse des influences urbaines, se généralisent aux abords de nombreuses agglomérations de plus de 5 000 habitants et de la quasi totalité de celles de plus de 20 000 habitants. Toutefois, des travaux antérieurs ont montré que l’ampleur des évolutions démographiques, économiques et

sociales des communes à la périphérie des villes sont, pour une grande part, déterminées par la taille du pôle dominant. On a donc introduit une césure au sein des communes périurbaines et de celles sous faible influence urbaine, fonction de la taille de leur pôle urbain. Seule l’affectation des communes multipolarisées et du rural sous faible influence urbaine pouvait poser problème : elles sont classées selon la tranche de taille du pôle vers

lequel elles envoient le plus grand nombre d’actifs. Outre la limite inférieure de définition des pôles urbains (5 000 emplois), deux autres seuils d’emploi ont été introduits pour appréhender les effets de la taille du pôle sur les caractéristiques et les dynamiques des communes placées sous leur influence : 20 000 et 100 000 emplois (l’ensemble des catégories ainsi obtenues sont récapitulées dans le tableau 1).

Tableau 1 - Espace urbain et espace

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