Synthèse Bibliographique

llages. Par ailleurs, la réutilisation de matériaux recyclés dans la conception d’emballages constitue un progrès remarquable parmi ceux qu’ait connus le secteur de l’emballage. Les principaux matériaux recyclés et réutilisables dans l’élaboration de nouveaux conditionnement sont le verre, l’acier, l’aluminium et dans une moindre mesure les plastiques. Ce réemploi est expliqué par le fait que leur recyclage n’altère aucunement leurs propriétés naturelles.

Outre cette phase de production, l’éco-conception prend en considération l’ensemble des étapes du cycle de vie d’un produit. La distribution, l’utilisation et le traitement en fin de vie des emballages font suite à cette première étape de production. Au cours des dernières années, le dispositif réglementaire a été renforcé afin de cerner les exigences fondamentales. La Directive 94/62/CE, modifiée par les Directives 2004/12/CE et 2005/20/CE, relative aux emballages et aux déchets d’emballages, a été adoptée afin de gérer au mieux ces derniers dans le souci de réduire l’empreinte écologique des consommateurs. Quatre décrets français ont été publiés afin de répondre aux exigences essentielles de la Directive européenne. Dans le décret du 1er Avril 1992, il est demandé aux industriels de concourir à l’élimination des déchets d’emballages. Le décret du 13 Juillet 1994 précise que les entreprises doivent s’employer à la valorisation de leurs déchets d’emballages. Par ailleurs, le décret du 18 Novembre 1996 stipule qu’il faut rehausser le niveau d’exigence de la Directive européenne en matière de valorisation des déchets. Enfin, le décret du 20 Juillet 1998 énonce la prise en compte des contraintes environnementales dans l’élaboration des emballages ; l’éco-conception est mise en valeur dans le cadre de la prévention des déchets.

Les enjeux du conditionnement « vert » sont donc de respecter ces objectifs tout en proposant un éco-packaging attirant le client. En plus de protéger, faciliter le transport et l’usage, d’informer le client, et de préserver l’environnement, un conditionnement est également conçu pour promouvoir le produit. En d’autres termes, il contribue à faire vendre le produit. Il n’a pas toujours été évident pour les designers d’accorder les critères environnementaux avec les contraintes liées à leur activité. Cependant, les consommateurs sont avisés et cette préoccupation peut représenter un atout majeur dans la décision d’achat. En effet, outre l’attrait du produit, son coût et sa qualité, l’envie d’allier l’achat avec un geste écologique fait désormais partie des priorités à l’achat. Dès lors, le marketing « vert » est considéré comme une discipline capitale contribuant à consommer d’une façon responsable et utile, dans la mesure où le respect de l’environnement est une préoccupation essentielle. Le design des packagings est donc à ne pas négliger car plusieurs finalités en découlent, dont celles d’éduquer, d’informer le consommateur et surtout de l’aider à mieux jeter. Il faut prendre en compte que l’éco-design ne sous-entend pas de conférer une apparence écologique au conditionnement. En effet, le développement durable n’est pas simplement inscrit dans un courant de pensée, c’est une nécessité véritable.

En terme de tendances, le design des packagings priorise en plus de l’allégement et de l’amélioration qualitative des matériaux, la praticité des conditionnements. Les innovations qui en découlent sont donc multiples : modernisation des emballages bois avec les emballages bois micro-ondables, emballages flexibles, emballages actifs (action sur le produit, exemple des emballages auto-chauffants) pour n’en citer que quelques-uns. Ces tendances et innovations