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dent, l’ambulancier applique les règles : Protéger, alerter, secourir Il est le premier maillon de la chaine des secours. ◊ Appel Un appel téléphonique ou un message radio correct améliorera les chances de survie. Plutôt que le 17 ou le 18, l’avantage de l’appel au Centre 15 ou au SAMU est d’avoir au téléphone un médecin, apte à juger de la gravité de la situation, et donc d’envoyer les secours les plus appropriés et, de donner des conseils

(Voir Chapitre : Gestes d’urgence)

La loi oblige à l'interconnexion avec les pompiers et la police. Les pompiers dégageront les victimes, avec leur matériel de désincarcération. La police ou la gendarmerie ont pour rôle de baliser les lieux, de protéger les biens et participent aux constats. ◊ Que dire ? Avant l’appel un bref coup d’œil de quelques secondes est indispensable afin d’évaluer la situation et éventuellement, débuter immédiatement les soins de réanimation. - S’identifier : Il faut d’abord se présenter et communiquer le numéro de téléphone d’appel (afin d’être rappeler si besoin). - Localisation des lieux de l’accident : En Ville : n° rue, Ville, A la campagne : n° route, entre X et Y, à x km de Autoroute : n° borne, sens de la circulation (de x vers y). - Gravité du sinistre : Plusieurs blessés, incarcération, problème spécifique : incendie, véhicule dangereux… - Etat des blessés : Le bilan doit être logique, toujours dans le même ordre et rapide avec priorité sur le cœur, la respiration et la circulation. - Gestes déjà effectués

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Le guide de l'ambulancier

● PROTECTION Rien ne sert de pratiquer des gestes de survie, si le sauveteur risque d’être percuté par un véhicule ! ◊ Protection du sauveteur - Assurer sa propre sécurité : En se rangeant sur le coté avec feux de détresse et gyrophare. Il faut utiliser des gilets-chasubles réfléchissants. Sur l’autoroute l'arrêt se fera sur la bande d’arrêt d’urgence (jamais sur la voie de gauche), et surtout il ne faut jamais traverser l’autoroute pour porter secours sur l’autre sens. - Baliser la zone de l’accident : Avec un triangle de sécurité, et des cônes, puis envoyer 2 témoins munis d’un gilet jaune avec bandes réfléchissantes à une distance de 150-200 m. sur les 2 sens de circulation. - Ecarter les sources de danger possibles : En coupant le contact électrique de la voiture accidenté. Puis le balisage et la protection des biens sont pris en main par la gendarmerie, CRS ou Police. ◊ Protection des témoins Il faut aussi les protéger, voire en les utilisant pour alerter et baliser à distance l’accident. ◊ Protection de la victime Si un grave danger persiste, il faut dégager d'urgence. L’accidenté en le tirant par les pieds ou autre moyen.

● DEGAGEMENT ◊ Dégagement d’urgence - Quand ? Il est pratiqué uniquement lorsque le risque d’incendie, d’explosion ou d’écrasement est imminent. - Principe. Le blessé est uniquement éloigné de la zone dangereuse. Le principe de base est de respecter le bloc tête-coujambes en évitant toute torsion ou flexion, en maintenant la tête en traction pendant toute la durée du geste. Il faut dégager la victime le plus rapidement possible. La victime doit être visible, facile à atteindre et aucune entrave ne doit l'immobiliser ou gêner son dégagement. Il faut détacher ou couper la ceinture de sécurité. On vérifiera que les pieds et les jambes ne sont pas bloqués sous le tableau de bord. Il est essentiel que le sauveteur anticipe ce qu'il va faire et qu'il privilégie le chemin le plus sûr et le plus rapide à l'aller comme au retour. La victime doit être dégagée vers un endroit suffisamment éloigné du danger et de ses conséquences. On choisira la technique de dégagement en tenant compte de sa force physique. - Technique. Il consiste à "tirer" la personne rapidement en dehors de la zone de danger vers une zone en sécurité si le danger est vital, réel et immédiat et qu'on ne peut pas supprimer. En général le patient ne peut pas s’extraire tout seul car soit il est inconscient, incarcéré, ou porteur d’un traumatisme l’empêchant de bouger : fracture de jambe, du rachis. On tire la personne par les pieds ou les chevilles. On évite dans la mesure du possible, qu’une personne soulève le blessé sous les aisselles et une autre par les pieds, car dans ce cas le rachis est en flexion. L’utilisation d’un plan dur est préférable. A l'intérieur d'un véhicule, seul la sortie sera difficile. On passe une main sous l'aisselle devant soi, tout en maintenant le menton. A l'aide de l'autre main passé sous l'aisselle libre, on prend la ceinture puis on tire. - Autres gestes. - Alerter ou faire alerter les secours spécialisés, - Assurer une surveillance permanente de la zone de danger où les risques non contrôlés persistent, - Empêcher toute personne de pénétrer dans cette zone jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés. ◊ Désincarcération Le blessé ne peut parfois pas sortir du véhicule car il est bloqué. On dit qu’il est “incarcéré”. Cela nécessite l’intervention des pompiers. Le toit du véhicule est souvent enlevé permettant un accès facile pour le premier bilan et les soins d'urgence. C'est moment délicat, souvent fort long qui nécessitera l’intervention d’un SMUR. Celui pratiquera perfusion, lutte contre la douleur, voire même anesthésie générale sur place.

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Traumatologie

◊ Dégagement classique Répétons que le bilan, ainsi que les premiers gestes d’urgence sont pratiqués sur place sans mobilisation du blessé. Sauf danger, le dégagement n’est pas la priorité et nécessite une technique parfaite que seuls connaissent les professionnels : ambulanciers, pompiers. Il faut donc que tout ce monde soit réuni. Le premier bilan lésionnel est toujours imparfait. On n’est pas à l’abri de fracture du rachis découverte après radiographies. Des gestes maladroits peuvent entrainer des paralysies définitives. On ne devrait plus voir de blessé soulever brutalement par les bras et par les pieds, puis transporter à toute vitesse avec renfort de klaxons. ● MANIPULATION ◊ Principes de manutention

(Voir pour plus détails, module 4, ergonomie-manutention)

◊ Relevage Il a pour but d'installer un blessé sur un brancard sans l'aggraver. C'est l'ensemble des gestes coordonnés et précis assurant le déplacement d'un patient en toute sécurité. Il ne faut aucune précipitation. Ces gestes doivent être réalisés par des professionnels et si possible en nombre. Un matelas coquille est au préalable installé. Il débute par la prise en masse du blessé en respectant la rectitude de l’axe tête-cou-tronc, quelque soit l'état du blessé, avec éventuellement traction prudente du cou. C’est le brancard qui va au blessé et non pas le contraire Il faut éviter les mouvements heurtés, les manipulations en plusieurs fois sans ordre, ni efficacité. Ils sont fonction du poids, du traumatisme, du nombre de secouristes et de l’environnement. Citons comme technique de relevage : la méthode de la cuiller ou du pont.

(Voir pour plus détails, module 4, ergonomie-manutention)

□ Pour le traumatisé Il faut éviter tout geste dangereux qui risque : - D'aggraver les lésions par : * Compression de la moelle par une fracture du rachis instable notamment au cou. Il y a alors risque de paralysie par section de la moelle épinière ; * Lésions des vaisseaux ou des nerfs d'une fracture mobile des membres. -De provoquer des douleurs : pouvant avoir un retentissement sur l'état circulatoire (état de choc dit traumatique) ou cardiaque (malaise dit vagal avec pouls lent) ; -D'aggraver un état circulatoire instable : Une forte hémorragie interne à l'origine d'un collapsus peut s'aggraver si la mobilisation est brutale avec risque d'arrêt cardiaque. □ Pour l'ambulancier Il faut éviter à tout prix de faire souffrir son dos à l'origine de lumbago voir de sciatique. Une bonne position et un verrouillage du dos sont nécessaires.

(Voir pour plus détails, module 4, le dos)

◊ Position d'attente L'accidenté doit toujours être immobilisé au préalable par le matelas coquille posé sur le brancard. La position est variable, fonction de l'état de conscience. Mais en général, elle repose sur 3 attitudes : -Position Latérale de Sécurité ou P.L.S. si inconscience, -1/2 assis si conscient et sans lésion rachidienne, -à plat (décubitus dorsal) si lésion rachidienne chez un blessé conscient. ◊ Protection thermique Même si vous avez chaud, le blessé a souvent froid. Pour son confort, il faut le réchauffer à l’aide de couvertures (attention à l’asepsie), ou plutôt avec une couverture isolante métallique à usage unique et en maintenant une bonne température de l’habitacle. ● IMMOBILISATION Toute suspicion de fracture doit être provisoirement immobilisée pour lutter contre la douleur et éviter que la fracture abime un vaisseau et surtout un nerf. Les secousses du transport n’arrangeront pas les choses. ◊ Immobilisation

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