DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Commentaire de texte du Discours sur la misère de V. Hugo

Commentaire de texte : Commentaire de texte du Discours sur la misère de V. Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  3 596 Vues

Page 1 sur 6

Introduction :

Homme de lettres mais aussi homme public et politique, Victor Hugo a souvent mis son engagement au service des plus démunis. S’il évoque les « Misérables », paysans et ouvriers, dans un roman majeur, il n’hésite pas à défendre leur cause au sein de l’Assemblée elle-même, notamment dans ce discours virulent prononcé le 9 juillet 1849.

Il s’agira donc d’analyser la stratégie argumentative qu’il met en place pour condamner une politique sociale et désastreuse et œuvrer en faveur de l’éradication de la misère.

I – Un discours politique accusateur : Dans cette 1er partie, nous commencerons par analyser ce discours en tant que discours politique accusateur, dans un deuxième temps, nous mettrons en lumière les techniques utilisées pour donner vie à son discours et susciter l’engagement de ses interlocuteurs.

Ce discours est un discours politique ainsi qu’en témoigne la présence des termes appartenant au champ lexical de la politique : la société L2/ pays civilisé L 4 / conscience de la société L 4 / cette assemblée / l’ordre moral L 16/ le peuple L 17/ souffrance publique L 26/ esprit de révolution L 25/ anarchie L 31

Il s’agit pour Hugo de dénoncer la façon dont la société et le monde politique de cette première moitié du XIX° oublient les plus démunis.

Il condamne cette situation en recourant notamment à des phrases négatives comme « ce sont là des choses qui ne doivent pas être » L 1/ « pour que de telles choses ne soient pas » L 3.

Son discours accusateur est donc un réquisitoire indigné ainsi que le signifient les nombreuses exclamations L 3, L 6, L 13.

– hyperbole L 6 « pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu » L 6. Cette hyperbole désigne implicitement les interlocuteurs de Hugo comme des criminels et surtout comme de mauvais chrétiens

– Anaphore de « vous n’avez rien fait » : exhibe la négligence des politiques

Cette accusation vise à réveiller ou à éveiller les consciences. Hugo exhorte le monde politique à changer, à achever ce que l’esprit révolutionnaire a entamé. Pour cela il utilise différentes techniques.

– 1er ment apostrophe « messieurs » renchérie par l’interjection « Eh bien »

– présence des marques de la 1ère personne : anaphore du groupe « je dis » L 1 et 3/ redondance de la 1ère personne qui souligne la position particulière de Hugo, L 4-5 « que je m’en sens, moi ». Cette redondance met en lumière son implication.

– Expression « cette assemblée » (anaphore L 12). Le singulier collectif assemblée désigne le groupe de ses interlocuteurs et le démonstratif « cette » semble les montrer du doigt.

– Hugo exhibe son implication en recourant aux termes « complice et solidaire » pour souligner son engagement. Même remarque avec l’expression « je suis pénétré » L 8bdfd

– Présence des marques de la 2ème pers : « Vous n’avez rien fait » : anaphore L 17,18,19,25,26/ « Vous le voyez, messieurs » L 29/ Votre générosité/ votre sagesse

– Présence également de la 1ère pers pluriel qui vise à réunir dans un même élan Hugo et ses interlocuteurs : L 21-22 « nos campagnes » « nos villes »= patriotisme

Par ce dialogisme Hugo vise à impliquer ses interlocuteurs, à emporter leur adhésion.

Cette adhésion est d’ailleurs signifiée par les remarques qui figurent entre parenthèses et qui informent le lecteur sur les réactions du public.

– L 14 « Bravo ! – Applaudissements »

– L 25 : « Acclamation ! »

– L 32 « C’est vrai ! C’est vrai ! »

Ces notations contribuent à restituer la vivacité des débats. Les paroles ainsi rapportées soulignent l’effort et la capacité de persuasion de Hugo.

Ceci s’ajoute aux quelques marques d’oralité comme l’interjection « Eh bien » L 1 ou les anaphores. Parallélismes de construction et anaphores témoignent de la façon dont Hugo cherche à marquer les esprits (nécessité de se répéter à l’oral pour être bien entendu).

Au delà de l’accusation, Hugo utilisent sa capacité de persuasion dans l’objectif d’amener l’Assemblée à élaborer des lois contre la misère

Cet objectif est clairement formulé à la fin du passage : « faites maintenant des lois contre la misère ».

L’enjeu de ce discours est en effet l’éradication de la misère ainsi que le souligne la gradation de la L 13 : « pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l’abolition de la misère ».

A – L’exhortation à l’abolition de la misère

Hugo n’est pas tourné vers le passé, il se présente comme un homme d’avenir, de progrès.

– la métaphore de la marche est à ce titre intéressante : L 10 « ce n’est qu’un premier pas » + L 12 « pour marcher à ce grand but ».

– il s’agit de construire une société nouvelle ainsi que le suggère la mention de « l’esprit de révolution » L 25. Hugo fait ici allusion à la révolution ratée de 1848. C’est la 2nde révolution française du Xix° après celle de juillet 1830. Le peuple, affamé, se soulève à Paris entre le 22 et le 25 février 1848. Louis Philippe abdique en faveur de son petit

...

Télécharger au format  txt (8.6 Kb)   pdf (50.1 Kb)   docx (14.2 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com